Le Mont Saint-Michel
L'archange et le dragon
Résumé Éditeur
Adriel, un jeune garçon, est en visite avec ses parents au pied du Mont Saint-Michel. Alors qu'il s'éloigne en jouant aux chevaliers, apparaît soudain une vieille dame en robe noire qui lui raconte la véritable histoire du Mont Saint-Michel... En un temps où les dragons et les anges se montraient encore aux hommes... Voici donc la terrible histoire de l'affrontement entre Lucifer le dragon, secondé par la horde des ténèbres, et l'archange Michel aidé de milliers d'anges de l'armée des cieux. Une terrible bataille s'engage dont l'issue déterminera le sort de l'humanité toute entière...
Jean-Luc Bizien est un formidable conteur et quand il allie la magie de ses mots aux merveilleuses illustrations d’Éphémère, le résultat ne peut être qu’enchanteur.
Après s’être attaqués à une légende Khmère, les deux hommes se penchent sur un lieu mythique qui enchante petits et grands depuis des centaines d’années : Le Mont Saint Michel. Des anges, des chevaliers, des dragons, avec comme toile de fond ce lieu fascinant. Comment ne pas se laisser emporter par ce chatoiement de couleurs, l’incandescence de rouge qui voile le ciel et laisse planer cette ambiance si particulière qui règne dans ces lieux chargés de magie.
Cet album vous entrainera sur les chemins de votre enfance, il fera resurgir vos rêves et comblera de bonheur les enfants qui partageront ce voyage avec vous.
Le Mont Saint Michel - L'archange et le dragon - Parution avril 2010. Éditions Gründ
Bizien et Éphémère une amitié qui dure depuis longtemps, mais comment tout ceci a commencé ... Jean-Luc Bizien raconte
J’ai croisé Éphémère pour la première fois il y a une dizaine d’années (ce qui ne nous rajeunit pas – mais l’homme dont je vous parle se joue des outrages du temps et reste adolescent… lui !)
C’était dans un salon du livre.
À Limoges, si ma mémoire et Alzheimer ne me jouent pas des tours à leur façon.
Banal, au vrai, quand on songe que les salons du livre sont les seuls endroits où auteurs et illustrateurs se retrouvent régulièrement (les jours où on nous sort de nos bocaux respectifs, pour nous aérer un peu).
Bref.
Éphémère et moi nous papotons, nous sympathisons et nous allons dîner avec d’autres camarades dans un restaurant plutôt cosy, à la cuisine de terroir fort sympathique.
Tout était réuni pour que l’expérience soit agréable, et puis…
Ça c’est TRÈS MAL passé.
Parce qu’Éphémère a un ÉNORME défaut, aux yeux de certains : il prend son temps, en mangeant.
Si.
Vrai de vrai.
Mais alors, à un point que vous n’imaginez pas ! D’aucun affirment que, quand il se lève de table, il a déjà digéré – plusieurs fois, si ça se trouve… Soyons clairs : personnellement, ça ne me dérange pas, j’adore passer du temps avec ce garçon, et pas au seul moment des repas. Pour mémoire, on fait des albums et de la musique ensemble, on va passer des soirées improbables au bord du canal Saint Martin, on écume les salons côté à côte, on est membres de l’École de Caen depuis la création (ça non plus, ça ne nous rajeunit pas, sauf lui, l’ordure !) j’en passe, et des meilleures.
Seulement, voilà.
Il se trouve que la personne qui nous chaperonnait, à l’époque – depuis, on est grands, on sait se tenir et on nous lâche dans les salons en confiance, au risque de nous voir parfois nous conduire comme des sauvages, surtout moi, mais passons… – était très à cheval sur le rythme. Le style chef scout : « Allez ! Hophophop ! Une cuillérée pour papa, une cuillérée pour maman… »
Ce qui doit arriver arrive : une vanne part.
Suivie d’une remarque acide. Et ça continue…
Au bout d’un moment, je me fâche tout rouge.
J’explique à la pénible que chacun fait fait fait, c’qui lui plaît plaît plaît, et je coupe court.
L’incident, sans que j’en mesure les conséquences, scellera notre amitié.
Et je n’en suis pas peu fier.
Éphémère est de ces gens sur qui l’on peut compter, de ceux qui établissent des relations profondes, sincères – à mille lieues des traditionnels échanges de bons procédés en vigueur dans notre milieu.
Un mec bien, droit. Talentueux, en plus. Et drôle. En un mot : un garçon qu’on jalouse, à force de lui trouver des qualités.
Un gros pénible…
Il n’empêche qu’en dépit de tous les efforts que je fais pour noircir le tableau, vous l’aurez compris : ce petit mot est totalement partial, dénué de la moindre nuance et complètement admiratif.
Je ne peux pas faire autrement.
Éphémère est comme ça, et tous ses amis doivent se réjouir de le compter parmi leurs proches. Ou alors, il faut qu’Éphémère en change – d’amis.
Hélas, c’est compliqué : je vous répète qu’il est fidèle…
Pour finir, trois définitions (parce qu’il le vaut bien) :
Monseigneur
Nom masculin. Titre honorifique donné aux prélats (évêques, archevêques) et aux princes. Abréviation : Mgr.
C’est ainsi qu’on s’appelle, lui et moi. Ne me demandez pas pourquoi, c’est comme ça. Et cessez de vous prosterner, c’est gênant, à la fin. Surtout devant lui.
Fassoua
Prénom masculin classique – François – prononcé avec une patate chaude dans la bouche. Ou par un bébé.
Ainsi Adriel, mon-fils-à-moi-que-j’aime, a-t-il baptisé, quand il était encore tout petit, Monseigneur Éphémère (À sa décharge, « Fassoua », c’était plus facile à dire que « Monseigneur Éphémère », faut pas déconner, non plus).
En retour, « Fassoua » a surnommé Adriel « Tétardo ».
Un partout, balle au centre.
Et ils s’adorent. Si, si.
Par extension, « FassouaBéa » – © du même Adriel – désigne le couple indissociable du gars Éphémère et de sa douce.
Éphémère
Adjectif. Qui dure peu de temps. Synonyme : momentané.
Nom masculin. Insecte ne vivant qu’un ou deux jours.
Pseudonyme. Auteur/Illustrateur de talent.
Enfin ! Je vais pouvoir critiquer ! Je vais me gêner, tiens…
« Éphémère » est le plus con des pseudonymes, puisque le garçon qui l’emploie dure depuis une vingtaine d’années dans le métier, et que c’est parti pour continuer, au vu de son talent.
Pour conclure, j’ai la chance d’être son ami depuis un bail et j’ai la ferme intention de le rester encore longtemps.
Mais alors, longtemps, longtemps, longtemps.
On reparlera de cette notion « d’éphémère », à ce moment-là.
Et on en rigolera ensemble, accrochés à nos déambulateurs.
Allez, reviens, mon Fassoua.
Je t’aime.
Et je ne suis pas le seul !