Les lames du Cardinal - L'intégrale de la trilogie
Résumé Editeur (uniquement du tome 1 : Les lames du cardinal, pour éviter tout risque de « spoiler).
Paris, an de grâce 1633. Louis XIII règne sur la France et son éminence Armand Jean du Plessis de Richelieu gouverne avec lui. Personnalité des plus puissantes et des plus menacées de son temps, le Cardinal doit se garder de tous ceux qui jalousent l'influence qu'il exerce sur le roi, et se prémunir contre les attentats ourdis par les ennemis de la France, au premier rang desquels l'Espagne et sa Cour des Dragons. Car dans cet univers, des intrigues alliant espionnage, politique et sorcellerie menacent de faire vaciller le trône ! Or, en cette nuit de printemps 1633, Richelieu décide de jouer une carte maîtresse et reçoit en secret un bretteur exceptionnel, un fidèle parmi les fidèles dont le dévouement lui a autrefois valu d'être trahi et déshonoré : le capitaine La Fargue, chef des Lames du Cardinal ! En effet, l'heure est venue de reformer cette élite secrète autrefois dissoute dans l'opprobre et la raison d État : des combattants hors du commun, une compagnie d'aventuriers, d'espions et de fortes têtes rivalisant d'élégance, de mystère... ou de paillardise, qui ne redoutent aucun danger.
Les lames du Cardinal, que ne ferais-je pour pouvoir les rencontrer en vrai de vrai… Oui, je sais, il ne s’agit que de personnages de roman, mais Pierre Pevel en a vraiment créé de magnifiques, que l’on quitte le cœur triste à la fin du troisième tome.
Laissez-moi vous les présenter ! Le capitaine La Fargue, chef de ce petit groupe, personnage franc et direct mais qui possède ses petits secrets. Le courageux Almades, le bras droit de La Fargue, presque son ombre tellement il est peu bavard. Saint-Lucq, personnage ô combien mystérieux, il faut dire qu’il s’agit d’un sang mêlé (humain + dragon). Leprat, vaillant mousquetaire, dont les collègues se nomment d’Artagnan, Athos, etc…, Marciac, le charmant Marciac, auquel aucune femme ne résiste et qui ne résiste d’ailleurs à aucune, mais dont le cœur est pris. Agnès, baronne de son état, mais qui préfère de loin ses habits d’homme, qui vont mieux avec sa condition de Lames, plutôt que le faste des robes de la Cour. Le fidèle Ballardieu, qui a « hérité » d’Agnès alors qu’elle était enfant et qui se damnerait pour la protéger. Sans oublier Laincourt qui les rejoindra en cours d’aventures et dont je ne dirais rien de plus pour ne pas vous gâcher la surprise.
Dans le premier tome, nous allons faire connaissance avec eux. Sans se presser, Pierre Pevel les installe dans son récit, le temps pour nous de nous familiariser avec eux et d’en apprendre plus sur leurs vies. Il s’agit, à mon avis, d’une des clés du succès de cette trilogie, car ils sont particulièrement attachants, et leurs dialogues sont enlevés.
L’autre clé de ce succès réside, selon moi, dans le caractère atypique de cette fantasy. Ici, le monde dans lequel évoluent les personnages n’est pas créé de toutes pièces et c’est ainsi qu’ils côtoient le Cardinal de Richelieu, Madame de Chevreuse, Louis XIII, la reine Anne d’Autriche, etc…D’ailleurs, dans le premier tome, à part quelques informations données sur les Dragons, le récit se classerait presque en roman de capes et d’épées plutôt qu’en Fantasy.
Tout comme dans sa trilogie de Wielstadt, Pierre Pevel mélange les genres et c’est une vraie réussite. Son style colle parfaitement à l’époque où se déroulent les faits et ses dragons sont tellement bien intégrés à l’histoire, qu’il faut parfois se raisonner pour se convaincre qu’ils n’existaient pas. Cette crédibilité est d’ailleurs renforcée par des descriptions criantes de vérité du Paris de l’époque.
Tout au long des trois volumes, Les lames du Cardinal auront fort à faire pour déjouer les différents complots qui menacent la France. Intrigues, alliances, trahisons, espionnage, combats, organisations secrètes, magie noire, etc…, voilà ce qui vous attend en vous lançant dans cette passionnante trilogie où l’action ne faiblit pas.
Petit bémol, cependant, pour des descriptions un peu répétitives par moments, notamment sur les caractéristiques physiques des personnages ou sur certains lieux. Répétitions qui peuvent être bienvenues lorsque l’on lit les tomes espacés dans le temps, mais un peu pesantes lorsqu’on les lit à la suite, comme ce fut mon cas, ou lorsqu’elles reviennent plusieurs fois dans le même tome.
Les lames du Cardinal est une lecture parfaite pour vous familiariser avec la Fantasy tout en douceur. Et pour les amateurs de Fantasy, foncez donc la lire si ce n’est pas déjà fait !
A noter que Pierre Pevel a obtenu le « Prix Morningstar du David Gemell Legend Award 2010 ». La trilogie Les lames du Cardinal est en cours de publication en Angleterre et aux Etats-Unis, fait suffisamment rare pour un auteur de fantasy française, pour le souligner.
Tome 1 : Les lames du Cardinal : janvier 2008
Parution juillet 2011 Les Larmes du Cardinal - L'intégrale de la trilogie éditions Bragelonne
