Murail Lorris






Les cornes d’Ivoire

 






Les cornes d’Ivoire - Lorris MurailTome 1 : Afirik
Résumé éditeur :
Le cours de l'histoire s'est inversé. Désormais, des Maîtres noirs règnent sur les deux continents, l'Afirik en plein essor et l'ancienne Europe, aujourd'hui dévastée par les épidémies. Des bateaux ont conduit en Afirik par dizaines de milliers des esclaves blancs, ceux qu'on nomme les Cornes d'Ivoire. Du lointain passé la jeune Mari ne sait pas grand-chose. Esclave dans une plantation de Kassamansa, elle rêve d'en apprendre davantage sur le pays de ses ancêtres. Leur langue s'est perdue et, de leurs traditions et croyances, il ne subsiste que quelques rites obscurs. Un drame va faire basculer sa vie...

Avec des « si », on peut faire énormément de choses et parfois ça fait réfléchir. C’est le cas avec ce roman. Et si c’était nous qui étions à leur place ? Et si le passé ne s’était pas déroulé comme ça ? Et si … et si …
Afirik nous fait revivre l’Histoire en nous plaçant de l’autre côté, celui des esclaves, des sous-hommes, des cornes d’ivoire, comme on les appelle, et ça fait froid dans le dos.
Nous allons croiser le chemin d’hommes, de femmes et d’enfants, partir avec eux dans les champs, très tôt, avant même que le soleil ne soit levé. Mais nous allons surtout suivre Mari qui, on pourrait le croire au début, s’en sort un peu mieux que les autres, mais est-ce vraiment plus enviable que d’être la souffre douleur d’une enfant tyrannique qui est adulée par une mère hystérique. Petit à petit, Mari va rêver de liberté, de fuite, mais une fois livrée à elle-même que ferait-elle, elle qui est blanche comme une « tête de babouin ».
Ce qui fait la force de ce roman c’est que tout semble réel, l’Europe est bien là (même si elle ne porte pas le même nom), un passé pour l’homme blanc existe, il est même possible qu’il soit à l’origine de certaines inventions, mais ça semble tellement fou, qu’on les prend de toutes façons pour des délires d’esprits faibles et malades. La religion catholique est reléguée au rang des superstitions et autres cultes païens qu’on laisse pratiquer aux simples d’esprits.
Une des meilleures uchronies que j’ai pu lire depuis longtemps, une idée brillante qui permet aux lecteurs de se rendre compte, autrement, des atrocités commises et de comprendre beaucoup mieux la révolte qui anime le peuple noir.

Les cornes d’Ivoire Tome 1 : Afirik , parution avril 2011, édition Pocket Jeunesse
 

 

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