Gilles Legardinier - Prisonnier des Dieux







Avril 2011

 





Bonjour Gilles, pouvez-vous nous présenter votre nouvelle série ?

Bonjour à tous. « Prisonnier des Dieux » est une série qui raconte les aventures d’un jeune garçon qui va découvrir que le monde n’est pas exactement ce qu’on lui a dit. L’histoire commence lorsqu’il perd son meilleur ami dans des circonstances mystérieuses. En menant son enquête, en essayant de comprendre ce qui se cache derrière le scénario bien orchestré qu’on veut lui faire jouer, il va se rendre compte que d’autres pouvoirs sont en jeu…


Gilles Legardinier - Prisonnier des DieuxComment est née cette idée ?
Lorsque l’on est jeune, et même ensuite pour ceux qui gardent la fraîcheur et le recul, on se demande souvent à quoi sert notre monde, quel rôle on est censé y jouer, et pourquoi on a parfois la sensation que les hasards tombent trop bien – ou trop mal. C’est, entre autres, autour de ces doutes universels que j’ai construit l’intrigue. Mais au-delà de l’histoire et des nombreux rebondissements, il est question de la perception que nous avons de nous-même, de nos proches et des autres.

Plus jeune, étiez-vous comme Virgil, votre personnage, avide de tout découvrir et de trouver les réponses à vos questions ?
Plus jeune je l’étais, oui, mais je le suis toujours ! Je ne me satisfais jamais des apparences. Ce qui est intéressant, ce qui vaut le coup, se situe toujours au-delà. Chaque jour, je me pose de nouvelles questions, j’essaie de voir les choses sous un angle différent. Certains penseront que c’est fatigant, ça l’est, mais c’est bien plus passionnant qu’épuisant !



Avez-vous déjà en tête les événements qui se dérouleront dans le 2e volet de « Prisonnier des Dieux » ?
Les trois prochaines histoires sont au point. La quatrième et la cinquième sont en gestation. Je n’ai ni l’intention de tirer sur la corde, ni de profiter du lecteur, mais le sujet et le potentiel sont énormes. Le nombre de livres à paraître dépendra de ma relation avec mon éditeur.


Vous écrivez pour la jeunesse, mais vous écrivez aussi des polars. N'est-ce pas difficile pour un auteur de faire une telle pirouette ?
Il n’y a aucune pirouette. J’écris toujours des histoires auxquelles je crois profondément. Les jeunes lisent mes bouquins adultes et les adultes finissent par oser me dire qu’ils lisent mes romans jeunesse. Il n’y a pas de séparation. Il faut bien sûr adapter les thèmes, le vocabulaire et le rythme, mais ni plus ni moins que lorsque vous parlez tous les jours à vos enfants ou à vos collègues.


Un roman jeunesse demande-t-il plus de temps d'écriture ? De préparation ?
Je travaille toutes mes histoires avec le même soin. Je pars du principe que si un enfant lit mes romans et qu’il les aime, il les relira peut-être plus tard. Je ne veux pas qu’ils se disent que je n’avais pas fait le boulot à fond. Lorsque j’étais petit, une des phrases qui m’énervait le plus était : « Tu es trop petit pour comprendre… » Alors je travaille pour tous les publics de la même façon, avec le même soin et le même plaisir. Ensuite, le public dispose de moi et choisi les histoires qui lui plaisent le plus.


Sur la de 4e de couverture, vous posez quelques questions aux lecteurs. Et vous, vous êtes-vous déjà demandé ce que vous faisiez dans ce monde et quel rôle vous deviez y jouer ?
Tous les jours. Même si je ne fais que des romans, j’espère sincèrement apporter quelque chose aux gens qui me font l’honneur de me lire. Un livre dont on ressort inchangé – même un peu – est un mauvais livre. Chaque jour, je me demande où sont mes priorités, ce que serait ma vie si je n’avais pas croisé la route de ceux que j’aime. Chaque jour, je mesure mes chances et les risques que je dois prendre pour moi-même et les autres. Ce sont de grands mots par rapport à mes modestes livres, mais je ne suis qu’au début du chemin.

N’avez-vous jamais eu la désagréable impression que l’on vous observait alors que vous étiez seul ?
Si, souvent, et pour en avoir parlé avec beaucoup de monde, de tous les âges, je ne suis pas le seul ! C’est un sentiment étrange, universel, et les réponses envisageables sont fascinantes et riches d’enseignements sur nous et sur le monde. « Prisonnier des Dieux » parle beaucoup de cela.


Quels sont vos projets ?
Écrire, encore et toujours, parce que bien que venant du cinéma, l’écriture est à mon sens le moyen le plus efficace pour nouer un vrai lien avec mes semblables. Il existe une proximité unique entre un auteur et un lecteur. J’aime ça. Même si mes histoires sont imaginaires, le lien qui en résulte est authentique et vrai. C’est en s’amusant, en partageant des émotions intimes que l’on se rapproche. Cette notion est essentielle pour moi. Je n’ai pas de genre, j’écris pour tout le monde, j’ai fait des thrillers, des polars, je viens de terminer une comédie qui me tient beaucoup à cœur et j’enchaîne sur un thriller de science-fiction.


Merci beaucoup, Gilles, et comme d’habitude, nous vous laissons le mot de la fin.
Merci de votre accueil. Je suis toujours heureux de rencontrer des gens qui ont la curiosité de découvrir, l’envie de chercher. C’est pour vous que je travaille !

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