Latex etc
Résumé éditeur :
Que faire quand on habite la petite ville de C*** et que l’on trouve le temps désespérément long ? Margaux, dix-huit ans, est partagée entre les copains, les livres, l'art de la vanne sèche et les soucis vestimentaires. Et ce n'est pas dans sa famille - mère démissionnaire, père absent et soeur frappée de mysticisme et d'acné juvénile - qu'elle trouvera un divertissement à son ennui. Apparaît alors une solution - temporaire - à son désoeuvrement. Histoire de s'oublier, elle se jette dans les bras de la bonne bourgeoisie d'Avignon, la grande ville toute proche qui, elle, ne l'oubliera pas. Et la payera, cher. Call-girl de hasard, elle dépense ce qu'elle gagne en s'achetant fanfreluches et accessoires, notamment le Mac sur lequel elle raconte sa lamentable, joyeuse et trop véridique existence. Entre heurs et malheurs, une histoire faite d'amours vénales, et sans joie. Évidemment, cela ne peut que mal finir.
Margaux Guyon a 21 ans et pour un premier roman, j’ai envie de dire qu’elle a parfaitement réussi son coup. Ses phrases sont courtes, percutantes et retransmettent parfaitement l’univers de ces adolescents, un peu blasés de tout, ayant un regard très critique sur le monde qui les entoure. Et j’avoue que certaines répliques font mouche et provoquent chez le lecteur, sourires et éclats de rire. Un langage « d’jeuns », ou encore cru par moments, qui colle parfaitement au contexte. Oui mais, voilà, Margaux s’ennuie dans sa petite ville de province qui n’obtient pas grâce à ses yeux. Par un concours de circonstances, elle se retrouve à faire la call-girl pour des messieurs fortunés, une manière de tromper son ennui et de lui permettre de s’offrir les vêtements et autres objets de luxe qui lui font envie. Mais, et c’est bien connu, à trop jouer avec le feu, on finit par se brûler les ailes…
Une critique acerbe d’une facette de notre société, ces messieurs aux dehors très respectables, mariés et pères de familles, qui n’hésitent pas à assouvir leurs fantasmes dans les bras d’une petite jeunette de 18 ans. Et certains jeunes adultes qui sont prêts à tout pour sortir de leur monotonie et pimenter leur existence, car dans ce cas précis, ce n’est pas par nécessité financière que Margaux s’adonne à ces activités.
Reste la question de la fiction ou de la réalité… Sur la couverture du livre, il est indiqué « roman » mais le lecteur ne pourra s’empêcher de se poser des questions à ce sujet, ne serait-ce qu’à cause du prénom commun de l’auteure et de son héroïne, ou encore des **** qui terminent certains noms propres, à commencer par la ville de résidence.
Une chose est sûre, cependant, le roman est des plus agréables à lire et n’hésite pas à dénoncer certains travers de notre société.
Latex etc, parution août 2011 - Éditions Plon
Parution avril 2013, Editions Pocket
