Résumé éditeur :
Fan de nouvelles technologies et de jeux vidéo en réseau, Marcus, 17 ans, mène une vie sans histoires... même s'il défie parfois les caméras de surveillance du lycée ou pirate quelques sites Internet. Jusqu'au jour où il est pris dans les mailles d'un service anti-terroriste, emprisonné et torturé. Marcus décide alors de combattre les abus du pouvoir en utilisant ses talents informatiques. Un acte de résistance, qui se transformera en un vaste mouvement de rébellion...
Un livre qui a pour toile de fond les libertés de chacun et la façon qu’ont les hommes, qui détiennent un certain pourvoir, de priver les autres de leurs droits fondamentaux. Les gouvernements ont souvent tendance à imposer des mesures de sécurité extrêmes après un acte de terrorisme, que ce dernier soit loupé ou non, et nous « adultes » avons tendance à tout accepter au nom de la sécurité, pire si les mesures se durcissent, nous leur trouvons même des excuses. Mais au nom de la sécurité d’un pays, peut-on consentir à tous les abus? C’est ce que dénonce ce roman.
Un livre destiné aux lecteurs à partir de 14 ans mais si le lecteur n’est pas un tout petit peu familier des techniques informatiques, il risque de très vite être noyé sous la somme d’informations qui lui est délivré au fil des pages. J’ai eu un peu de mal avec certains passages qui expliquent la façon de crypter un message ou la façon de se brancher à une connexion fantôme. Des trucs super « cool » que les jeunes font les yeux fermés mais qui sont un peu comme du chinois pour moi. Des chapitres qui alourdissent le rythme et font sortir le lecteur de l’histoire, est-ce le fait que j’ai passé l’âge auquel ce roman est destiné ou alors que je suis beaucoup moins geek qu’on ne le pense …
Par contre, j’ai beaucoup aimé comparer mon comportement de « vieille » avec celui de jeunes qui ont encore toute la vie devant eux, des ados pour qui attentat ne veux pas dire que les autorités ont tous les droits. Quelle aurait-été ma réaction si on avait gardé mes enfants en détention, si on avait bafoué leurs droits, cassé leur résistance, aurais-je été juste contente de les retrouver et de ne pas dire un mot de peur qu’on leur refasse du mal, ou serais-je partie en guerre avec eux pour dénoncer ces abus intolérables ?
Il faut reconnaitre que l’auteur a fait d’énormes recherches sur plusieurs points : politique, historique, informatique. Lisez les postface de Bruce Schneider (expert en sécurité) et de Andrew « Bunnie » Huang (hacker de la Xbox), ils sont tous les deux très intéressants.
Même si le récit souffre de nombreuses longueurs, d’un style un peu trop facile et de quelques trous dans l’histoire, mais parce qu’il fait parfois preuve d’un réalisme saisissant, Little Brother est un roman à lire par tous les amateurs d’informatique pour les discussions et les questions qu’il peut susciter et elles sont nombreuses.
Little brother, parution janvier 2012. Éditions Pocket Jeunesse
Du même auteur sur Plume Libre : Biographie, chronique, interview