La nuit des corbeaux
Résumé éditeur :
Adolescent, Randall Haight a commis l'irréparable : avec un ami, il a tué une jeune fille de quatorze ans. Après avoir purgé sa peine, Randall a refait sa vie à Pastor's Bay, une bourgade paumée du Maine, sous une nouvelle identité. Pourtant, il ne tarde pas à recevoir des courriers anonymes. Il engage Charlie Parker afin de découvrir qui est le mystérieux corbeau. Mais bientôt une autre adolescente disparaît, et Randall est aussitôt soupçonné... y compris par le détective lui-même. Charlie Parker choisira-t-il d'enquêter pour ou contre son client ?
Il y a bien longtemps que je ne m’étais plongée dans un roman de John Connolly, j’ai gardé un bon souvenir de Tout ce qui meurt, c’est donc avec plaisir que je me suis lancée dans la dixième enquête de Charlie Parker.
J’ai eu du mal à entrer dans l’histoire, le début traîne en longueur, les descriptions un peu trop présentes et on ne sait pas du tout où l’auteur va nous emmener. Petit à petit, la ville de Pastor’s Bay prend vie, les évènements qui viennent de s’y dérouler rendent l’atmosphère pesante. Randall ment, c’est vrai, mais il n’est pas le seul. La plupart des habitants cachent un passé plus que douteux, ils ont tous quelque chose de désespéré à l’image de leur ville, misère est le mot d’ordre. L’impression d’être observé est omniprésente, on en viendrait presque à entendre une petite musique angoissante qui nous annonce qu’un danger va survenir à chaque page tournée. On a un peu de mal à s’attacher aux personnages tant ils sont nombreux, peut-être trop travaillés, si bien qu’on perd le fil de leurs connexions avec l’histoire, à savoir qui est qui et qui a fait quoi.
Sans vraiment avoir accroché pleinement à ce roman, j’avoue que la seconde partie est plus intéressante, les réponses aux questions sont surprenantes.
Pas vraiment déçue, mais pas conquise non plus, La nuit des corbeaux me laisse un sentiment mitigé qui me donne envie de lire les premières aventures de Parker pour voir si l’impression de « fouillis » était moins présente.
Il n’en reste pas moins que le style de l’auteur est irréprochable. Comment arriver à tenir le lecteur avec une histoire qui se perd un peu tant il y a de ramifications ? Peut-être avec du talent et, ça, John Connolly en a à revendre.
La nuit des corbeaux, parution mars 2012 - Éditions Presses de la cité
Parution avril 2013, éditions Pocket
Du même auteur : Biographie, chronique, interview
