Tu es le mal
Résumé Editeur :
Rome, juillet 1982. Alors que l'Italie remporte la Coupe du monde de football, la très belle Elisa Sordi, employée du cardinal Alessandrini, disparaît. Elle est retrouvée sur les berges du Tibre, le corps mutilé. Balistreri, le jeune et fringant policier chargé de l'enquête, n'élucidera pas le meurtre.
Rome, juillet 2006. La mère d'Elisa se suicide pendant la finale du Mondial qui consacre une nouvelle fois la « Squadra Azzura ». Alcoolique, cardiaque et dépressif, Balistreri n'est plus que l'ombre de lui-même. Incorruptible en dépit de sa dérive personnelle, il décide de rouvrir le dossier qui le hante depuis plus de vingt ans...
Tu es le mal est un roman beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît en lisant la quatrième de couverture. Déjà, pour information et sans pour autant dévoiler quoique ce soit, la partie se déroulant en juillet 2006 n’arrive qu’en 2ème partie de roman.
Roberto Costantini a construit une intrigue très riche en prenant le temps de bien caractériser ses personnages et cela vaut autant pour les principaux que pour les secondaires. Le parcours de Michele Balistreri est le fil conducteur du roman. On le découvre jeune commissaire de police dans un quartier très calme de Rome, plus intéressé par les opportunités que lui offre la vie, telles que les femmes, la fête, le poker, l’alcool, que par son travail. Le meurtre d’Elisa Sordi et ses répercussions vont le changer de manière radicale au fil des années. Mais il n’est pas le seul qui va évoluer au fil du temps, Angelo Dioguardi, son meilleur ami, qui fait partie intégrante de l’histoire, va également en subir les conséquences.
Les enquêtes de Balistreri le mèneront dans les sphères de la politique et du Vatican mais également dans l’univers des Roms (sujet toujours d’actualité), et par ricochet le thème de la peur de l’autre/de l’inconnu sera également abordé. Une immense toile d’araignée apparaîtra peu à peu sous nos yeux. Le lecteur devra rester concentré afin d’appréhender les différents personnages (et ils sont nombreux) et toutes les ramifications.
L’auteur nous emmène également en voyage dans la belle ville de Rome, l’ambiance de ses rues, ses habitants, ses touristes, ses monuments sont parfaitement décrits. On parcourt la ville avec les personnages, les odeurs, le soleil, la chaleur nous parviennent à travers les descriptions.
Pour un premier roman, Roberto Costantini maîtrise à la perfection la construction de son intrigue et il nous livre un récit structuré et passionnant qui ravira les amateurs du genre.
Et cerise sur le gâteau, il semblerait qu’une trilogie mettant en scène Michele Balistreri soit à l’ordre du jour. Je ne rajouterai donc qu’une chose : vivement le prochain volet !
Tu es le mal, parution septembre 2012, éditions Presses de la cité
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