François Larzem

 

François Larzem - La griffe & le sang


Bonjour François Larzem, que s’est-il passé dans votre vie professionnelle depuis notre précédente interview (octobre 2010) ?
Octobre 2010, c’était avant-hier, j’ai dû tomber dans une faille temporelle…  Un texte pour le recueil de nouvelles d’un organisme humanitaire ; trois prix pour Mon copain dragon ; des illustrations de contes ; deux expositions, dont une d’originaux retraçant mon parcours depuis mes tout premiers pas dans l’édition ; mais pas vraiment de publications significatives.


Auteur d’albums pour enfants, illustrateur, pourquoi avoir choisi la fantasy Young adult, pour votre nouveau roman ?
Je suis tombé dans la fantasy quand j’étais adolescent en lisant Le Hobbit. Puis j’ai dévoré La Quête de l’Oiseau du Temps, et je suis resté scotché devant Dark Crystal, Princess Bride ou Willow. Young Adult, parce que les personnages qui voyagent dans ma tête ont commencé à grandir, au même rythme que je vieillis, avec ce petit décalage qui fait que l'on se croit toujours jeune.


François Larzem - La griffe & le sangLa Griffe & Le Sang vient de sortir aux éditions Le Pré aux Clercs, pouvez-nous nous le présenter ?
Dans un printemps frileux, Mina, une jeune Tsigane de 16 ans, traverse le sud de la Roumanie avec sa mère pour s’installer dans un village des Carpates. Des cauchemars commencent alors à peupler ses nuits, des songes où elle rencontre Vlad Tepes, le chevalier à l’armure écarlate. Les quelques mois qui s’écoulent ainsi au fil des pages vont bouleverser à tout jamais la vie de Mina. Ce roman de fantasy est donc semé de créatures fantastiques, mais c’est également une aventure humaine, un morceau de vie fait de douceur et de haine.


Ce roman fait partie de la collection Pandore, comment êtes-vous arrivé dans cette aventure ?
J’ai rencontré Xavier Mauméjean, le directeur de la Collection Pandore, il y a quelques bonnes années déjà. Nous avons une attirance commune vers certains imaginaires. Alors lorsqu’il m’a proposé d’écrire pour sa collection, j’ai immédiatement sauté sur mon clavier.

Sans trop en dire, pouvez-vous nous expliquer comment vous est venue l’idée de mélanger mythes et contes ?
D’une discussion avec Xavier Mauméjean, justement, sur la violence du Petit Chaperon Rouge. Il y avait donc le loup. Ensuite, je voulais que Mina soit Tsigane, forte, indépendante, libre. Et Vlad est arrivé.


Vous n’avez pas choisi la solution de facilité en faisant apparaitre Dracula sous sa forme « originale », pourquoi ce choix ?

Parce que Vlad Dracul, comme on le nommait à l’époque, est un personnage fascinant. Le chevalier à l’armure écarlate est particulièrement cruel, il aime le goût du sang, certes, mais il n’en est pas moins juste et droit. C’est pour ça qu’il est respecté par ses ennemis, pour ça aussi qu’il sera trahi par les siens. Le Dracula du roman était trop éloigné du personnage que j’avais envie de rencontrer.


Vlad Tepes est un personnage qui fascine et intrigue, comment se sont passées vos recherches ?
On a beaucoup écrit sur ce personnage, et tous les textes s’accordent à présenter un chevalier sanguinaire. Mais le mythe pollue souvent la réalité, à supposer qu’on puisse la discerner. Il a donc fallu que je fasse des choix, évidemment subjectifs, pour donner vie à mon personnage. Enfin, vie…


En commençant l’écriture de ce roman, aviez-vous déjà en tête les différents évènements qu’allaient vivre vos personnages ?
Non. Je savais ce que je voulais raconter, je connaissais mes principaux personnages, mais il y en a quelques-uns que j’ai découverts en cours d’écriture. Certaines situations en provoquent d’autres, des émotions prennent le dessus, et il y a des moments où je ne contrôle plus vraiment le cheminement de l’histoire. Heureusement d’ailleurs, c’est ce qui fait mon plaisir d’écrire.


Quels sont vos projets ?
Deux albums qui sortent l’un à l’automne de cette année et l’autre à l’automne 2014. Et sans doute une nouvelle aventure avec Xavier Mauméjean.


Merci beaucoup François Larzem, nous vous laissons le mot de la fin.
Je me répète sans doute, mais merci à vous pour cette passion qui vous anime.

 Du même auteur : Biographie, chronique, interview
 

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