Le cimetière des hirondelles
Résumé éditeur :
Je l'ai tué parce qu'il m'avait tué... C'est l'unique réponse qu'obtient le commissaire Mallock lorsqu'il interroge Manuel Gemoni, homme honnête et sans histoire, parti un matin à l'autre bout du monde pour assassiner un vieillard qu'il ne connaissait même pas. Que s'est-il passé dans la tête ou dans la vie de ce jeune papa, professeur d'université, étranger à toute forme de violence ? À quoi bon, pour Amédée Mallock, persister à mener cette enquête alors même que l'on sait avec certitude que Manuel est coupable ? Et comment parvenir à l'impossible : l'innocenter ? Aux confins du possible, entre l'humidité hostile d'une jungle tropicale et un Paris englouti sous la neige, on retrouve dans Le Cimetière des hirondelles Amédée Mallock, commissaire visionnaire qui, bien que misanthrope, n'a jamais cessé de lutter contre l'iniquité foudroyante du monde...
"Je l’ai tué parce qu’il m’avait tué". Avec une seule phrase, Mallock réussit à nous intriguer. On comprend très vite que ce thriller n’est pas une simple enquête et que derrière la mort de ce vieillard se cache une explication que certains pourraient trouver peu rationnelle. Mais tout se tient et même si, parfois, nous perdons le peu de latin qu’il nous reste, on y croit.
La première partie de ce roman nous fait découvrir l’île de Saint-Domingue, paysages, système judiciaire, us et coutumes, cuisine… Mallock nous décrit les choses telles que son personnage les découvre. Mais les découvertes ne vont pas s’arrêter là, Mallock (le personnage) fera connaissance avec les esprits ancestraux de la religion vaudou, oui, il y a beaucoup de mystères dans cette histoire.
L’auteur ne choisit pas la facilité en expliquant le geste de Manuel Gemoni par une « simple » possession spirituelle d’un esprit tourmenté, non, il va nous embarquer plus loin et c’est nous qu’il va tourmenter, puisqu'une fois rentré à Paris, notre commissaire va devoir aller plus loin et pourquoi pas croire à l’inexplicable.
Voilà tout ce que je peux vous dire sur l’histoire sans trop en dévoiler !
Il faut beaucoup de talent pour tenir une énigme telle que celle proposée dans Le cimetière des hirondelles et assurément Mallock (l’auteur, vous suivez ? ) en a à revendre. Il aurait pu créer un flic torturé par d’anciennes histoires, un homme rude et froid, un commissaire trop rigide ou trop sûr de lui. En fait, Mallock est un peu tout ça mais il a aussi une part d’humanité qui le rend tout de suite attachant. Il possède aussi cet humour désarmant qu’ont ceux qui ont vu trop d’horreurs et surtout un côté nounours qu’il essaye tant bien que mal de dissimuler.
Entouré d’une petite équipe aussi sympathique qu’attachante, il est clair, pour moi, que Mallock est un personnage qui donne une furieuse envie de découvrir les deux premiers romans écrits par l’auteur et qui devraient bientôt être réédités chez Pocket et Fleuve Noir.
Le cimetière des hirondelles - Parution janvier 2013, Editions Fleuve Noir
Du même auteur sur Plume Libre : Biographie, chronique, interview