Bruno Garel

Bruno Garel





Avril 2013

 

Le fils de Manhattan vol 1 Vol d’Aigle – Garel Bruno




Bonjour, Bruno Garel, voici le petit rituel de présentation pour les lecteurs de Plume Libre… Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?
Je suis avant tout un animal communiquant. Au tournant des années 80, après l’école du Louvre, je racontais l’histoire de Manhattan à des groupes de Français  lorsque j’étais guide touristique à New York, puis j’ai continué à raconter des histoires à travers la bande dessinée et plus tard comme créatif dans la pub. L’écriture de romans a suivi naturellement.
Le fils de Manhattan volume 1 - Bruno GarelVotre nouveau roman Le fils de Manhattan vient de sortir aux éditions Belfond, pouvez-vous nous raconter l’histoire en quelques lignes ?
C’est l’histoire de Cham, un jeune publicitaire, adopté par un couple de la bonne société New Yorkaise. Il partage un grand appartement de Park avenue avec Tom, son colocataire fauché qui se destine à une carrière d’acteur. Tout bascule le jour de l’anniversaire de Cham: en traversant Times Square, il perd connaissance et se retrouve face à Vol d’Aigle, son double Amérindien qui vit sur l’île de Manhattan… en 1612. Cham se réveille à l’hôpital en 2012 et réalise que l’esprit de Vol d’Aigle a pris possession de son corps et n’a de cesse de lui demander de retrouver le calumet sacré de son peuple, sinon Manhattan sera englouti sous un déluge imminent. L’aventure commence et les ennuis aussi. Tout le monde le croit fou, surtout sa mère psy.
Comment vous est venue l’idée de ce roman ?
En revoyant Sept ans de réflexion de Billy Wilder. Le film débute avec une scène du passé de Manhattan. Wilder nous montre des maris indiens qui accompagnent leurs femmes et enfants jusqu’aux pirogues lors du départ des grandes vacances, puis grâce à un fondu enchaîné, on se retrouve dans la scène suivante au XXème siècle, à la gare de Grand Central où l’on assiste au même cérémonial du départ en vacances des femmes et des enfants, accompagnés par les maris New Yorkais. En visionnant ces scènes d’ouverture, je me suis fait alors cette réflexion : et si un indien du XVIIe siècle resurgissait aujourd’hui sur son île hérissée de gratte-ciel ? Il en penserait quoi ?
Sans trop vouloir en dévoiler, votre roman laisse une large place aux pratiques/croyances chamaniques… Pourquoi ce choix ?
Comme Vol d’Aigle est l’homme médecine de sa tribu, je n’avais pas trop le choix. C’est un chaman. C’est l’occasion pour Cham (et pour le lecteur) d’approcher le chamanisme et d’apprendre une nouvelle façon de communiquer avec les humains, les animaux, la Terre Mère, le monde invisible. Le chamanisme permet aussi à l’esprit de voyager dans l’espace temps. Avec le chamanisme l’homme peut avoir accès à ce monde extra–ordinaire dont ses rêves lui parlent parfois.
Aviez-vous déjà en tête les différents rebondissements de votre livre avant d’en entamer la rédaction ou vous êtes-vous laissé porter par l’histoire et/ou vos personnages ?
J’avais seulement en tête la fin du premier volume. Je me laisse complètement guider par mes personnages. J’aimerais parfois les conduire dans telle ou telle autre direction, mais  cela ne marche pas ainsi, ce sont mes personnages qui mènent le jeu et m’entraînent où ils veulent. Au bout d’un certain temps, ils me dirigent complétement. Je suis un peu comme Cham, possédé par l’esprit de l’Indien.
Comment est né le personnage de Cham ?
Le personnage de Vol d’Aigle est né en premier. Il lui fallait son alter égo du XXIe siècle. Un personnage qui soit à l’aise dans la communication, un publicitaire avec beaucoup d’imagination, et surtout un grand rêveur : Cham était né.
Dans Le fils de Manhattan, vous nous faites voyager à la fois aux Etats-Unis, mais aussi à travers le temps. Cela a du nécessiter un gros travail de documentation ?
J’ai ressorti mes notes et ma documentation du temps où j’étais guide à New York. Je me suis alors replongé dans mon passé et dans celui de Manhattan, ville qui m’a toujours fasciné, Grosse Pomme à la fois savoureuse et empoisonnée.
Entre vos deux précédents romans et celui-ci vous gardez un long silence de 6 ans, pourquoi avoir attendu aussi longtemps ?
L’idée du fils de Manhattan existe et mijotait depuis 2009, mais l’écriture pour des productions audio-visuelles ne me laissait pas assez de temps pour passer à la rédaction du roman. Je n’ai pu me consacrer pleinement à « mon fils de Manhattan » qu’en 2012.
Quels sont vos projets ? Une suite est-elle en préparation ?
Le fils de Manhattan est une série de quatre volumes. Le deuxième livre est en préparation. Je vais en rédiger une partie au Van Cortlandt Building, l’immeuble où habite mon héros Cham, qui existe vraiment.
Merci beaucoup d’avoir pris le temps de répondre à nos questions, nous vous laissons le mot de la fin.
J’espère que le fils de Manhattan permettra à tous les fils et les filles de la Terre de trouver leur Indien intérieur qui parle toujours avec le cœur.



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