Kennedy Douglas






Cul de sac

 






Il y a des fois où le hasard fait bien les choses. Prenez Nick par exemple: journaliste, la quarantaine, lassé de travailler pour des journaux de seconde zone dans des villes de seconde zone... Quand il tombe par hasard sur une carte de l'Australie et contemple cette immense étendue deserte traversée par une unique route, il a comme une révélation. Il retire toute ses économies, plaque son dernier job en date et s'envole direction Darwin avec l'intention de traverser le desert pour rallier Perth. Sauf que, sauf que.....Laissons parler Nick: Je n'avais rien contre l'Australie avant d'écraser un kangourou par une nuit sans lune et de rencontrer Angie sur une plage ensoleillée. Douce, chaude, Angie. Un vrai rêve pour le voyageur fatigué. C'est quand j'ai su que je l'avais épousée que les choses se sont gâtées, vraiment gâtées jusqu'au cauchemar.

Nick se retrouve alors coincé dans une ville fantôme au milieu de nulle part, peuplée d'allumés en tout genre et dont il semble impossible de s'enfuir.



Le premier roman de Douglas Kennedy est une sorte de polar, mais pas seulement. Au delà des tentatives désespérées de Nick pour se sortir de ce cauchemar, on retrouve l'ébauche des critiques sociales chères à Kennedy, transposées dans le bush Australien. Un voyage au bout de la folie, un hommage à "Délivrance" (le fameux film de John Boorman) au pays des kangourous, et le fameux "style" Kennedy qui pointe le bout de son nez. Court et très fluide, raconté à la première personne, Ce roman se laisse dévorer d'une seule traite et annoncait déjà le grand talent de cet auteur devenu "phare".

Cul-de-sac, parution août 2002, éditions Gallimard
Parution mai 2006, Editions Pocket

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