Gilles Legardinier

 

 

 Il y a quelques jours, Gilles Legardinier proposait aux lecteurs inscrits sur sa page Facebook de lui poser des questions. En exclusivité, Plume Libre vous propose aujourd’hui de découvrir ses réponses.

 

Gilles Legardinier - Et soudain tout change !

 

Magalie Perisse :
Bonjour Gilles ! Polars, comédies, jeunesse, vous faites partie des auteurs qui aiment varier les styles littéraires. Est-ce que la méthode de travail est la même pour chaque genre ? Est-ce qu'il y en a un qui demande plus travail que l'autre ? Et comment organisez-vous votre temps d'écriture de manière à pouvoir publier régulièrement dans chacun des genres ?
En tout cas c'est toujours un régal de vous lire. Et j'ai hâte de me plonger dans "Et soudain tout change". Merci pour tous ces bons moments de lecture en compagnie de vos personnages.

    Chère Magalie, changer de genre n’est pas compliqué en soi. À chaque fois, je pars d’une émotion. Je m’intéresse, comme vous je pense, à beaucoup de choses différentes. Il n’y aurait que des pauvres âmes pour ne lire que des livres d’un seul genre ou regarder un seul type de films ! Tout part donc de l’émotion, avec deux règles communes à tous les genres : la volonté de ne pas ennuyer les lecteurs et l’envie de tout relier à ce qui nous touche.
Le thriller demande un peu plus de travail parce qu’il nécessite de la documentation, des rencontres, des visites - c’est d’ailleurs une phase passionnante. J’écris mes histoires les unes après les autres, sans trop réfléchir au calendrier de publication. Une fois que j’ai des histoires, je me demande quand je vais pouvoir vous les proposer. À partir de 2015, j’espère pouvoir vous proposer un projet thriller avant chaque été et une comédie avant chaque automne. On verra si vous aimez et si je tiens le coup !


Taylor la mouette
Cher Gilles, Comment choisissez-vous vos personnages ? Sont-ils inspirés de personnes existant vraiment ou bien sortent-ils tout simplement de votre imagination ?
En tout cas un grand merci de nous faire passer un bon moment avec vos livres.
Amitiés, Taylor

    Bonjour Taylor, pour les personnages, quel que soit le genre, je choisis d’abord le principal, autour duquel s’assemble le reste du casting. Je définis toujours mes personnages par leur ressenti, plus que par une description ou des références. Je ne m’inspire jamais directement de quelqu’un que je connais - c’est une règle - mais évidemment, ceux avec qui je vis, ceux que je croise, me nourrissent et m’inspirent, surtout qu’il y a quelques numéros ! Il peut s’agir d’un geste, d’un regard, d’un détail mais par respect, je ne veux pas m’inspirer d’un fait vécu précis.

 

Gilles Legardinier - Et soudain tout changeSophie Ribotta-Audouy
Bonjour Gilles, merci de votre réponse personnelle sur" www.gilles-legardinier.com" cela m'a beaucoup touchée, c'est tellement rare d’être si proche de ses lecteurs ! J’aimerais savoir comment un homme de votre âge peut être si bien dans la tête d'une jeune femme, d’un homme âgé, et maintenant de lycéens avec un tel réalisme. C’est déroutant, surprenant et bluffant… quelles sont vos sources d'inspirations ? Et maintenant, alors que chacun d’entre nous attend le 10/10/13 avec impatience, dans la tête de qui êtes-vous en train de travailler ? Pitié un petit indice… Merci encore.

    Bonjour Sophie, je suis très heureux d’être proche de ceux pour qui j’aime écrire. Pour répondre à votre question, je crois qu’écrire est un peu une façon d’être acteur. Il faut rentrer dans la peau du personnage et essayer de le comprendre. Peu importe qui il est, il faut se placer dans sa situation, dans son axe, et essayer d’observer ceux qui lui ressemblent dans la réalité. Pour savoir ce que pensent nos aînés, il suffit de les écouter. Pour savoir comment réagit une jeune femme, il suffit de les observer. Pour se glisser dans la peau d’un lycéen, il suffit de se souvenir. J’éprouve une véritable empathie avec les gens, j’aime les observer. Je suppose que ce trait de ma nature me sert. Et puis je vais vous confier un petit secret : hormis pour les jupes – quoique, en Ecosse… – et les talons hauts, j’ai un peu vécu !
Je suis en train d’écrire la comédie que j’espère vous proposer en octobre 2014 et je viens de finir le thriller qui sortira début 2015. Beaucoup trop tôt pour en parler, j’espère que vous me pardonnerez mon silence.


Christelle Maccari
Bonjour Gilles. Autant vous dire que j'ai adoré vous lire… Hâte du prochain… du coup peut-on dire que vous assumez entièrement la part de féminité qui est en vous ?

    Bonjour Christelle, et merci de votre impatience. Je me méfie beaucoup des étiquettes. Les hommes devraient-ils être d’une certaine façon et les femmes d’une autre ? J’ai des copines qui sont des brutes et des potes qui sont hyper sensibles. Je ne sais pas si j’ai une part féminine. Pour moi, cela relève du concept, comme la crise d’adolescence, la crise de foie ou ce genre de chose. Je ne saurais pas du tout définir cette part mais si j’en ai une, j’en suis fier. Chaque individu est un subtil mélange. L’arc-en-ciel n’a pas sept couleurs mais une infinité de nuances ! Ne nous réduisons pas à des petites cases. J’assume ce que je suis, dans tout ce que je fais. Nous sommes tous multiples, on est tous complexes, le tout c’est de l’utiliser au maximum de notre potentiel. Ce sont les lecteurs, vous, Christelle, qui peut-être un jour, me direz vraiment ce que je suis. Mais je ne suis pas inquiet de le savoir, je m’intéresse plus à ce que font les gens qu’à ce qu’ils font.

 

Ambrune Frédé
Le bonheur a commencé pour moi avec la découverte de la couverture insolite de votre livre : le chat avec le bonnet péruvien de "Demain j'arrête !".
Ce choix est-il le vôtre? Les chats sont-ils source d'inspiration pour vous ? À quand un chat avec un rôle clé dans votre roman ? Bravo pour votre talent, Merci pour votre humanité et pour la joie et le plaisir que vous m'avez procurés à chacun de vos livres. Bien amicalement, La Fée Line

    Chère Fée Line, on peut dire que je me suis battu pour la première couverture. J’ai vu passer pas mal de choses qui me semblaient inadaptées… voire débiles et pourries ! Alors j’ai eu l’idée de mettre le bonnet au chat, ce qui en plus a du sens par rapport à mon texte. Et bien m’en a pris, car cette couverture a été une chance pour moi ! On m’a dit après que les chats faisaient vendre, mais personne ne me l’avait dit avant ! J’ai toujours une grande estime pour les oracles qui prédisent le passé… Par contre, je profite de votre question pour remercier sincèrement les chats de leur aide dans ma modeste carrière ! Heureux de faire équipe avec vous, les félins ! J’aime les chats, mais c’est quand ils perdent le contrôle que je les préfère. Eux, si parfaits, si beaux, ne sont jamais aussi tordants que lorsqu’ils se vautrent ou perdent leur dignité ! Je les trouve attachants et ils constituent un excellent ingrédient de comédie. Je ne me vois pas pour autant en choisir un pour personnage principal. Les humains sont trop importants pour moi.


Patricia Garcia Longeaud
Quel est votre poème préféré ?

    Chère Patricia, je n’ai pas de réponse à votre question ! En fait, j’ai un peu honte de le dire, c’est sans doute dû à mon côté mec plutôt marqué, mais les poèmes m’emballent rarement… Pardon. Faites-moi découvrir ceux que vous adorez et ils deviendront peut-être mes références ! Je procède toujours ainsi pour apprendre. Je passe par ceux qui en savent plus que moi. Non seulement j’apprends, mais je suis aussi avec ceux qui me dépassent et ça, j’aime.

 

Marine Paturel
Ma question porte sur votre façon d'écrire à proprement parler. Lorsque vous commencez un nouveau roman, avez-vous en tête l'évolution des personnages et la trame générale de l'histoire ou bien vous laissez-vous porter par l'écriture?

    Chère Marine, avant de les coucher sur le papier, je vis souvent plusieurs années avec mes histoires et je ne me lance jamais dans l’écriture sans savoir exactement où je vais. Bien sûr, pendant l’écriture, je laisse la place à l’imprévu et à la vie propre des personnages, mais je sais toujours où je veux en venir. Je dois vous confier qu’en travaillant sur les comédies, j’ai découvert que plus ça semble facile, plus ça paraît léger, plus cela demande de la structure. Je crois qu’il est plus facile d’orchestrer des meurtres et des explosions plutôt que des regards et des sentiments.


Marie Hélène Boisseau
Pouvoir interviewer Gilles Legardinier, waouh, ça en jette ! En tout cas, moi ça me rend toute chose, parce que je viens juste de vous découvrir et évidemment de tomber amoureuse de votre plume ! D'ailleurs, j'ai blogué sur le sujet, il y a quinze jours, tellement je suis tombée dans la marmite dès la première page !
J'ai lu les questions précédentes et évidemment, cette part féminine assumée dans votre écriture est un étonnement et un ravissement, au point que je me demande parfois si votre amoureuse ne vous souffle pas quelques répliques ...
Mais ma question sera plutôt liée "aux bons sentiments". Ça fait du bien, ça réchauffe, ça réconcilie même avec l'humanité mais ce n'est pas toujours du goût des critiques, qui semblent parfois considérer qu'il faut torturer ses personnages pour qu'ils deviennent des héros de littérature. Qu'en pensez-vous ? Merci d'avance, merci tout court et rdv à Bordeaux en novembre ! Youpi !

    Merci beaucoup, Marie-Hélène. Au risque de vous décevoir, non, Pascale ne me glisse jamais de réplique, d’abord parce que j’ai besoin d’elle comme première lectrice et que son avis est alors essentiel pour moi. Si on travaillait ensemble, on rigolerait beaucoup mais je perdrais ce regard vital et neuf qu’elle m’offre.
Très honnêtement, ce que pensent les gens des bons sentiments ne regarde qu’eux. Chacun mène sa vie comme il l’entend et il est plus facile de dénigrer ou de mépriser que de s’ouvrir et de défendre. Très franchement, lorsque je ressens la réaction des lectrices et des lecteurs qui ont la bonté d’aimer mes livres, je ne vois pas pourquoi j’irais me compliquer la vie avec quelques grincheux qui doivent avoir la vie qui va avec leur mentalité. J’assume très bien le fait d’être affectueux et d’aimer les gens, tant pis si cela faire rire les cyniques. Nous pensons tous la même chose des cyniques, même eux ! Ils n’ont aucune importance et je continue à faire ma vie en privilégiant ceux qui vivent et avancent plutôt que ceux qui détruisent et jalousent.
En écrivant, j’espère faire vibrer la plus belle part de chacun. La vie se charge largement assez de faire vibrer la mauvaise… Restons entre nous !

 

Elodie Lemaire
Bonjour Gilles, dans vos ouvrages, on remarque que vos personnages sont majoritairement féminins. Pourquoi ce choix ? Est-il intentionnel ou inconscient ? Pensez-vous que les hommes ont une plus grande sensibilité que les femmes pour décrire les sentiments qui les animent ?

    Chère Elodie, je vous fais confiance sur le décompte mais je n’ai pas ce sentiment. Pour moi, les femmes sont indispensables à la vie, dans la réalité comme dans les histoires. Elles apportent aux histoires ce qu’elles nous apportent en vrai et c’est énorme et indispensable. Il est possible de raconter de bonnes histoires sans hommes ou sans femmes mais ce ne sont pas celles qui m’intéressent. Il se passe trop de choses géniales quand vous êtes là ! Le choix de mettre des hommes ou des femmes est intuitif. Au début, je voulais écrire « Demain j’arrête ! » raconté par un homme. Je me suis vite aperçu que l’histoire risquait de ne faire que 12 pages et qu’à la page 6, ils seraient au lit ! Alors j’ai changé d’axe et c’est devenu beaucoup plus riche. Ce genre de changement n’est pas possible sur toutes les histoires. Pour « Complètement cramé ! », je n’imaginais pas une femme à la place d’Andrew.
Pour ce qui est de la sensibilité, je ne crois pas qu’elle soit plus élevée chez les hommes ou les femmes. Je crois que cela varie d’un individu à l’autre, indépendamment du sexe.

 

Stéphanie Blary
Quand on lit « Complètement cramé ! » et « Demain j’arrête ! », c’est tellement plein d’humanité que l'on a envie d'être votre amie. On se dit que vous devez être un être exceptionnel… Qui êtes-vous, monsieur Legardinier ?

    Merci Stéphanie, mais je suis ben incapable de vous dire qui je suis. Il faut poser la question à mes proches, à mes potes, mais je ne suis pas certain que la réponse ait un quelconque intérêt. Je crois que je suis très normal. Mon seul miracle, c’est d’avoir compris et d’admettre que je ne suis rien sans les autres. Cela me donne la force de me défoncer pour essayer d’être digne de vivre près de ceux que j’aime.


Vince Laurent
Rencontrer vos lecteurs, échanger avec eux... Le fait de pouvoir côtoyer autant de monde, cela vous aide-t-il également à puiser une certaine inspiration ? Se dire « tiens, telle personne pourrait faire un excellent personnage si je le remodèle à ma façon » ?

    Cher Vince, votre question me pousse à prendre conscience d’une chose : rencontrer des gens et imaginer des personnages sont deux choses bien différentes. Écrire est un acte intime, pendant lequel vous allez puiser au plus profond de vous, dans une matière qui vient certes de l’extérieur, mais qui est passée au filtre de votre personnalité. Rencontrer, c’est vivre avec. Quand je suis face à vous, je suis avec vous. Je ne vous observe pas, je vous écoute, j’échange. Ce sont deux phases très distinctes, que j’adore.


Pierre-François Ségur
Avec le succès de vos précédents ouvrages, vous est-il arrivé d'avoir des doutes ou des pannes d’écriture au moment de reprendre la plume ? Avez-vous eu un jour le syndrome de la page blanche ?

    Cher Pierre-François, le jour où je vais me demander ce que je dois écrire, je vous promets que j’arrête, mais ce n’est pas demain ! (pardon, c’était facile mais je n’ai pas pu résister !). À mon sens, écrire, c’est comme tomber amoureux. Si vous vous dites que vous allez tomber amoureux, si vous cherchez à le faire, ça n’en aura que les symptômes. Là où c’est beau, c’est quand ça vous prend, que ça ne vous laisse pas le choix et que ça vous dépasse. Ça vous bouffe mais ça vous fait vivre. J’en suis là avec l’écriture. À mon sens, toute autre méthode ne peut conduire qu’à quelque chose qui n’est pas vrai, à une attitude, à du vide.
Quand j’entends des collègues qui me disent qu’ils cherchent leur sujet, je les plains. J’y vois la même différence qu’entre un pur coup de foudre et un samedi soir dans un club de rencontre… Je vous jure qu’à ma première angoisse de la page blanche, je laisse la place à ceux qui eux, ont le feu.

 

Marjorie Collet
Bonsoir Gilles. Des histoires fabuleuses où on rit, on pleure et on pleure de rire aussi. Des histoires avec une jeune femme, un homme d’un certain âge voire d’un âge certain, et bientôt une histoire avec une jeune fille. À quand une histoire avec une femme d’âge pas tout à fait mûr mais pas loin ? (je prêche pour ma chapelle ? du tout ...)

    Chère Marjorie, je ne fais pas de typologie de personnages. Ce qui me touche, ce sont leurs sentiments, et je choisis alors le type de personnage capable de les ressentir au plus fort. Laissez-moi vous confier qu’étant donné la puissance de ce que peuvent éprouver les femmes dont vous parlez, qui vous ressemblent, c’est un sujet de choix ! Si on ajoute à cela tout ce qu’elles savent, tout ce qu’elles peuvent, je suis à deux doigts de vous avouer que vous risquez fort de vous reconnaître dans ma prochaine héroïne. Vous me direz…

 

Audrey Robert
Bonjour, je me suis toujours demandé comment naissait un roman? L’auteur commence-t-il par un début d'histoire, se laissant aller au gré des évènements et de ses humeurs, ou construit-il une ambiance, un thème principal autour duquel il fait vivre ses héros ? Ah oui, j'ai une autre question: pourquoi le 10 octobre? C’est dans vraiment trop longtemps....

    Chère Audrey, chacun a sa méthode et ses inspirations mais personnellement, mon point de départ, ce sont les émotions. En général, je ressens un truc très fort qui me connecte à un personnage qui n’est pas vraiment moi. S’il reste en moi et que j’y repense régulièrement, longtemps, je me dis que ça vaut peut-être la peine de vous déranger pour vous raconter son histoire.
Pour le 10 octobre, je suis comme vous ! C’est trop loin parce que je suis super pressé de partager l’histoire de Camille avec celles et ceux pour qui je l’ai écrite : vous.


Lalou Ve
Comment et quand choisissez-vous vos titres? Le titre vient-il dès le départ ou une fois le roman écrit?

    Quand vous travaillez dans le cinéma, ce qui est mon cas depuis longtemps, vous ne voyez jamais arriver un projet sans qu’il ait de titre. Que vous soyez à l’écriture, sur les plateaux ou sur la promo, il y a toujours un titre pour le désigner. Je pense que cette habitude m’a conduit à ne jamais envisager de passer à l’écriture d’un roman sans en avoir le titre. Mes titres me viennent très tôt, au tout début.


Sophie Lengagne
Bonjour, après « Demain j'arrête ! », je dévore « Complètement cramé ! » J’en suis à la page 242, je le déguste! Ma question : je trouve qu'à votre âge vous parlez beaucoup de la mort et de la maladie, est-ce du vécu? Sinon, vous parlez aussi de l'amour et des sentiments d'une façon incroyable. Je passe du rire aux larmes comme ça fait longtemps que ça ne m'est pas arrivé. Merci pour tout cela.

    Chère Sophie, pour moi, les éléments dont vous parlez, la mort, la maladie, l’amour et tous les sentiments font partie de la vie. Parler de l’existence des gens sans aborder ces thèmes, aussi sombres soient-ils, revient à amputer la puissance de ce que la vie provoque en nous de beau et de douloureux. Je suis heureux de vous faire passer du rire aux larmes. C’est pour moi un magnifique compliment. Merci. Je crois que l’on n’apprécie pas le bonheur si l’on ne connaît pas le poids du malheur. Ce n’est pas Camille, l’héroïne de « Et soudain tout change », qui dira le contraire…


Valérie Bourmorck Piquois
Comment vous est venue l'idée de changer de style de roman (du polar au roman)?
Y a-t-il eut un événement marquant ? Merci de votre réponse

    Chère Valérie, il n’y aucune stratégie. Cela correspond simplement aux différentes facettes de ce que je suis. Après mon deuxième thriller, plusieurs de mes proches m’ont dit : « C’est sympa tes trucs sérieux, mais pourquoi t’écris pas un livre aussi débile que ce que tu es ? » Je n’ai pas changé d’amis, c’est vous dire si j’ai bon cœur ! Alors j’ai osé, et c’est vous qui me permettez de continuer.


Sophie Saperlipopette
Comment en tant qu'homme arrivez-vous si bien à décrire des sentiments féminins ?

    Chère Sophie, croyez-vous vraiment que les hommes ne comprennent rien à ce que vous êtes toutes ? On vous observe, on vous désire, on vit avec vous, on parle de vous, on vous aime. Il suffit de vous observer, de vous écouter et de bosser un peu. Le mérite n’est pas si grand, croyez-moi. Contrairement à nous, vous savez vous dévoiler.

 

Danielle Gard-Parfait
Bonjour Gilles, Avant tout, Merci pour ces moments d'émotions pures entre rires et larmes. Je n'ai pas encore rencontré mon Andrew Blake mais je garde bon espoir ; il est un peu tous les hommes de ma vie, mon Papa, mon fils, mon mari et mon ami.
Je suis "Julie" à ma manière, et moi aussi j'adore les chats.
Gilles que conseillez-vous aux écrivains amateurs qui souhaitent être publiés ?
Un grand merci pour ce que vous faites pour vos lecteurs, un grand merci pour vos mercis. A bientôt vous lire et relire.
Respectueusement. Dany.

    Chère Danielle, merci. L’idée que vous retrouviez un peu de mes personnages dans ceux que vous aimez me touche beaucoup. Je ne sais pas si je suis qualifié pour donner des conseils, mais d’après mon expérience, ceux qui écrivent parce qu’ils n’ont pas le choix sont les seuls à avoir une chance. Il faut travailler, être son pire bourreau. Ne laissez à personne le soin d’être plus exigeant que vous-même. Croyez en vous. Ne laissez personne vous dire que c’est impossible ou que c’est joué d’avance, je suis la preuve vivante que c’est faux ! Soyez sincère et tout est possible. Écrire n’est pas un métier, c’est une vie.

 

Christina Pascal
Gilles : pourquoi les chats ? Non parce que hein bon ...

    Chère Christina, au départ, ils étaient un ingrédient de mes histoires. Ils y apportent tendresse, humour et un certain regard sur nous-mêmes puisqu’ils nous font tous réagir. Et puis, comme ils le font dans nos vies, ils se sont glissés sur mes couvertures et comme vous leur tenez chaud, ils restent encore un peu !



 Du même auteur Biographie, chronique, interview

 

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