Bizien Jean-Luc

 

 


Jean-Luc Bizien

 

 

 

Bonjour Jean-Luc Bizien, vous êtes maintenant un peu comme chez vous sur Plume Libre puisque notre dernière interview avec vous date d’avril 2013. Nous savons donc ce qui s’est passé pour vous il y a peu mais pouvez-vous nous dire ce que vous nous préparez ?
    Justin Case 3 a paru début octobre. La suite et fin de Katana – Dragon noir – devrait voir le jour début novembre et je suis revenu à mes premières amours : je travaille depuis plusieurs semaines à la fin de la trilogie des ténèbres.
C’est un vrai bonheur de retrouver Seth Ballahan et ses compagnons, même si ce roman a été maintes fois repoussé. C’est ma faute, ma très grande faute, mais la vie est ainsi faite. Sans doute me mets-je trop de pression, mais je veux finir en beauté avec Seth, à qui je dois bien cela.
Quand ce sera fait, je retrouverai Simon Bloomberg, puis à nouveau Justin Case.
Si, à terme, je décide de poursuivre dans la voie de l’écriture, je me lancerais dans un ou deux autres projets, mais il est encore trop tôt pour en parler.

 

Katana tome 1 vent rouge - Jean-Luc BizienKatana, a paru voilà quelques mois aux éditions Le pré aux clercs, pouvez-vous nous le présenter ?
    C’est un projet que mon frère Éric et moi nous avions dans nos cartons depuis des années – il a vu le jour au siècle dernier, pour vous donner une idée.
À l’origine, ce devait être une BD, mais ni Éric ni moi n’avons trouvé l’année sabbatique nécessaire à sa réalisation. De guerre lasse, j’ai décidé de me lancer dans l’écriture du roman – ce sera un diptyque, pas une saga à rallonge – tout en réservant les droits d’adaptation pour la bande dessinée. J’ai signé les romans tout seul, mais quand les BD seront publiées, elles ne seront signées que par Éric, juste retour des choses.

 

Ce roman fait partie de la collection Pandore, comment êtes-vous arrivé dans cette aventure ?
    Grâce à l’intervention amicale et bienveillante de son directeur, Xavier Mauméjean. Nous avions travaillé ensemble pour la défunte collection Club Van Helsing, nous nous connaissions depuis des années (nous nous sommes rencontrés autour de Serge Brussolo, aux éditions du Masque, à la fin des années 90). Quand Xavier m’a appelé pour me demander si j’avais un projet qui pourrait convenir, j’ai aussitôt songé à Katana.
Xavier a fourni de gros efforts pour que les deux romans existent.
C’est un lecteur passionnant et passionné, et un directeur de collection avec qui j’ai eu un véritable bonheur à travailler : il m’a soutenu à des moments où j’avais besoin d’aide et m’a laissé la bride sur le cou le reste du temps.

 

À la lecture de Katana, on se rend très vite compte que vous maitrisez parfaitement le sujet, comment se sont passées vos recherches ?

    Très bien, pour la bonne raison que… je n’ai pas eu à en faire !
Éric avait effectué toutes les recherches, il avait réuni au fil des ans une documentation impressionnante, dans laquelle je n’ai eu qu’à me plonger avec délices. J’ai également revu quelques classiques du cinéma asiatique et découvert quelques joyaux plus récents.
Katana, contrairement à mes précédents projets, m’a finalement été facile à mettre sur pied. Il est vrai que c’est un hommage au film de sabre et que nous en avons vus un nombre conséquent, Éric et moi, depuis notre plus jeune âge.
Ajoutons à cela que nos origines nous poussaient naturellement vers ce type d’univers, et l’on comprendra que Katana s’imposait.

 

Katana tome 2 Dragon Noir - Jean-Luc BizienJ’avoue avoir été très intéressée par le personnage du roi-dragon qui est très énigmatique, comment est-il né ?
    Éric en a eu l’idée – il s’est basé, une fois encore, sur des légendes vivaces au Japon – et j’ai ajouté ma vision des choses, un point de vue plus occidental sans doute, plus imprégné de ma culture fantasy. Le résultat c’est ce monstre hybride, qui devrait parler à tous les lecteurs…
C’est en tous cas mon vœu le plus cher !

 

Votre roman est décrit comme un livre de Sword fantasy, pouvez-vous nous expliquer quelle est la différence avec l’héroic fantasy ?
    Serge Brussolo a un jour défini la fantasy comme « À peu près n’importe quoi, mais avec des dragons ».
Certes, la formule est lapidaire, mais elle est assez efficace, n’en déplaise aux puristes et à quelques camarades auteurs spécialistes de la question (je ne m’excuse qu’auprès de ces derniers, les puristes quels qu’ils soient me fatiguent). J’ai beaucoup de mal à catégoriser mes romans. Disons que c’est une quête initiatique, qui puise aux racines de la culture nippone et fait appel à tous les codes des romans et films de sabre – avec un zeste de fantasy, ce qui expliquerait qu’on éprouve le besoin de le ranger dans la case « sword fantasy ».
Pour moi c’est aussi un hommage à cette période délicate de la vie que l’on nomme « adolescence », avec le douloureux passage à l’âge adulte.
C’est enfin un conte d’amour et de mort…
Avec des sabres et des dragons !

 

Le tome 2 vient de sortir en librairie, pourriez-vous nous en dire quelques mots ?
Disons que dès les premières pages, toutes les réponses sont apportées à la révélation finale du tome 1. Disons également qu’Ichirô et les siens se montreront chacun sous leur véritable jour… et que certains réservent bien des surprises au lecteur.
Disons enfin que nous nous sommes permis, Éric et moi, un clin d’œil à la légende arthurienne – étonnamment en phase avec cette histoire de vengeance et le destin des héros.

 

Merci beaucoup Jean-Luc, une fois de plus nous vous laissons le mot de la fin.
    Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais je tenais à vous remercier sincèrement, tous : blogueurs, critiques, lecteurs de Plume Libre et d’ailleurs ! Merci pour votre passion, pour vos retours, pour vos efforts.
Merci de me rappeler chaque fois pourquoi et POUR QUI j’écris.

 

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