Mallock

 

Les larmes de Pancrace - Mallock



Bonjour Mallock, que s’est-il passé dans votre vie professionnelle depuis notre dernière interview (avril 2013) ?
    Outre une expo photo à Paris, la sortie du Cimetière des Hirondelles a eu lieu en Italie en octobre dernier : « Il Cimitero delle Rondini » (edizioni e/o). Le 13 février sont sortis en France, mon petit nouveau chez FLEUVE noir : « Les Larmes de Pancrace » ainsi que, chez POCKET, la toute première enquête du commissaire Amédée Mallock : « Les Visages de Dieu ».


Les larmes de Pancrace - MallockVotre nouveau roman, « Les larmes de Pancrace », vient de sortir aux éditions Fleuve Noir. Pouvez-vous nous le présenter ?
    C’est l’histoire d’une malédiction lancée il y a 7 siècles et dont les répercussions s'étendent jusqu’à nos jours. Meurtres en chambre close, peste, balles mystérieuses, guerre de cent ans, méthodes policières d'aujourd’hui, trésor ancien… tout cela en un même lieu : un vignoble de grand cru classé, situé entre Bordeaux et le fond du bassin, là où Mallock passe ses vacances.


D’où vous est venue l’idée de cette histoire ?
    Chaque histoire est pour moi, un nouveau défi. Comme un gosse, je me dis : « T’es pas cap de… » et je commence à inventer une énigme apparemment insoluble… Ce n’est pas simple. Un plan (et les recherches qui en découlent) me prend souvent toute une année. Une seule obligation : ne jamais se répéter ! Il faut que l’histoire, l’ambiance, le lieu, tout en fait, change, à part Mallock et son univers. Ici trois grandes énigmes ont été tricotées ensemble : l’une de nos jours, l’une au moyen âge et la troisième au début des années soixante. Elles doivent s’enrichir, mais aussi s’éclairer mutuellement… Un casse-tête à écrire, mais pas à lire… j’espère ! (rire)


L'intrigue de votre roman prend sa source dans l’histoire familiale des personnages secondaires, pourquoi ce choix ?
    Ne sachant rien d’eux, par définition, tout reste à inventer et tout peut arriver jusqu’au plus incroyable. J’aime renouveler la « distribution » à chaque film, pardon : livre. Ici, il est particulièrement riche en personnages divers et étonnants. Les « imaginer », les « habiller » et leur donner un caractère spécifique à même de « porter » l’histoire est proprement passionnant.


Simultanément, les éditions Pocket publient « Les visages de Dieu », la première enquête du commissaire Mallock, et, en septembre, ce sera au tour du tome 2, « Le massacre des innocents », de paraître dans une édition que vous avez entièrement revue. Qu’avez-vous changé par rapport à la première édition et pourquoi ?
    La première édition des aventures de Mallock : « les visages de Dieu » parue aux éditions du SEUIL comportait 300 000 signes, celle-ci pratiquement le double ! Par rapport à l’édition de 2008, j’ai retravaillé le style, en « resserrant » le texte. Il reste poétique, mais il est encore plus efficace. Promis, juré, j’y touche plus !


Pouvez-vous nous présenter ces deux premiers tomes des aventures de Mallock ?
    Dans le « Massacre des Innocents » qui paraitra en septembre 2014 chez Pocket, les nerfs de Mallock vont être mis à rude épreuve, un certain « diable roux » sévit sur toute la France, à moins que ce ne soit une secte d’assassin ? Assez traumatisante dans son genre, les personnes qui ont lu cette enquête s’en souviennent encore. Quant aux « visages de Dieu » paru aux éditions du SEUIL, c’est une sorte de poème barbare plein de sang et d’œuvres religieuses… admirables ?


Quels sont vos projets ?
    La 1er avril prochain, non ce n’est pas une blague, « Le Cimetière » sortira en même temps en Angleterre et aux USA… Puis les « Visages de Dieu » suivront en Italie, etc… Deux autres projets : finaliser un livre « bien barge » que je garde caché depuis… 30 ans. Et me décider à rechercher un éditeur de beaux livres pour sortir mon nouveau recueil de tableaux numériques, premier tome des Morphéographies© : « Mélancolie sur Mer »


Votre personnage est fin gourmet et régale ses compagnons de bonnes recettes ? A quand une compilation des recettes du père Mallock ?
    « Sans doute jamais. Comme pour tout, je suis perfectionniste, et serai capable de passer un an ou deux ans à peaufiner ce livre en me posant des questions métaphysiques sur la place de cette œuvre, son utilité réelle en regard des désordres de l’âme humaine, et Dieu dans tout ça. Qui plus est, j’adore faire la cuisine à condition d’improviser selon ce que j’ai trouvé au marché. C’est lors de cette « food-session », que je retrouve mon plaisir de créateur. Figer tout ça, ce délicieux éphémère gustatif « papillonnant », sur les pages d’un livre ressemblerait à épingler méchamment des papillons. Et pour quoi ? Du pognon ? Demande le grognon ? »


Merci beaucoup Mallock, nous vous laissons le mot de la fin.

    Venez en Mallockie, c’est barbare mais c’est très joli !

 

  Du même auteur : Biographie, chronique, interview
 

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