Sandra Martineau

Sandra Martineau





Février 2014

 

 

 

 

 

Sandra Martineau

 

 

Bonjour Sandra Martineau, commençons par le rituel de la première interview sur Plume Libre. Pouvez-vous vous présenter ?
Bonjour, je m’appelle Sandra Martineau. J’ai 35 ans, je suis maman de 2 enfants et je gère un atelier d’après-vente mécanique avec mon mari. Depuis quelques années, je suis aussi « Serial Writer » et ma dernière récidive date d’octobre 2013.


Comment est venue votre passion pour l'écriture ?
Toute petite déjà, j’adorais noircir du papier. D’ailleurs, l’institutrice faisait mon bonheur quand elle lançait une « rédaction » en classe. Pour moi, le contact du crayon avec le papier est comme le prolongement de la pensée et sachant que mon cerveau est toujours bourré de tas d’idées, c’est naturellement que j’ai commencé à m’exprimer par l’écriture. J’ai connu différentes périodes dans mon évolution : simples pensées, poèmes, nouvelles, scénarii pour ensuite aborder le roman. Mon amour pour l’écriture a aussi été nourri par mon goût pour la lecture. Tout ça a mûri tranquillement et ce n’est que tardivement que je me suis rendue compte que tout ça illuminait ma vie en lettres d’or.

 

Pourquoi avoir choisi le thriller ?
J’aime me poser des questions, résoudre des intrigues, disséquer des situations, c’est donc tout naturellement que le thriller s’est imposé à moi.

 

Vos trois romans ont été publiés par une maison d’éditions différente à chaque fois. Pouvez-vous nous racontez comment se passe la recherche d’un éditeur et ce qui vous a fait changé de maison d’éditions à chaque publication ?
La 1ère recherche d’une maison d’édition est un périple dans lequel on peut perdre toutes ses convictions. Je pensais avoir bien ciblé mes envois de manuscrits mais lorsque les lettres de refus ont afflué, j’ai commencé à douter de mes écrits mais je me suis accrochée et j’ai décroché mon 1er contrat. Une divergence d’opinion m’a fait évoluer vers d’autres horizons éditoriaux. Je suis une auteure pleine d’incertitudes. J’ai besoin de me sentir sereine et soutenue par mon éditeur pour pouvoir me concentrer sur mon travail d’écriture. C’est exactement ce que m’apporte aujourd’hui Sixto Editions.

 

Les blessures du silence - Sandra MartineauVotre actualité est Les blessures du silence. Pourriez-vous nous présenter votre roman ?
Le résumé : Après avoir quitté l'homme qui partageait sa vie, Alice disparaît sur une route de Sarthe. Yohann, jeune journaliste ambitieux, saisit l'opportunité de se forger un nom. Il se lance dans l'enquête. Ses investigations ne lui laisseront aucun répit et le mèneront à une découverte surprenante. Lui-même ne sera pas épargné par cette affaire : que s'est-il passé, au bord de ce lac, lorsqu'il était enfant ? Dans cette intrigue, les personnages principaux sont des écorchés de la vie et chacune de leur histoire intime vont venir s’entrechoquer pour laisser exploser au grand jour des secrets inavouables…


En lisant vos romans, on remarque un soin tout particulier pour la caractérisation des personnages. Comment naissent-ils ?
Ils naissent systématiquement au début de mon récit mais je développe leurs caractères et leur passé au gré de ma narration. Je me sers d’eux pour passer un bon moment (à raison de plusieurs heures passées ensemble dans la semaine, autant que ce soit agréable). J’aime de plus en plus travailler mes personnages, leur créer leur propre histoire dans l’histoire pour les rendre attachants ou détestables. Parfois même ils me surprennent et m’emmènent beaucoup plus loin que je ne l’aurai imaginé.

 

Yoann, le journaliste des Blessures du silence est plutôt antipathique. Comment décide t-on de donner vie à un personnage qui n’aura pas forcément l’adhésion des lecteurs ?
Par envie ! L’envie de provoquer des réactions au sein du lectorat. Je trouvais ça amusant d’entendre les réactions concernant Yoann, l’anti-héro incarné. En même temps, sachant que dans toutes les histoires, il y a des gentils et des méchants, je suis sûre que chacun de mes personnages trouvera son public. Tout est une question d’équilibre dans les rôles…


Dans Promotion en enfer, vous avez choisi une sorte de huis clos. Quelles sont les difficultés rencontrées pour ce type de récit ?
La plus grosse difficulté dans ce genre de récit est ne pas ennuyer le lecteur, de faire en sorte de toujours solliciter sa curiosité et son intérêt. Le récit doit être dynamique et plein de rebondissements pour éviter de transformer le huis clos se transforme en banale réunion de salon.


Annabelle, l’héroïne de Confiance aveugle, a perdu la vue. D’où vous est venue l’idée de ce handicap pour le personnage principal ?
Simplement d’un flash : je voyais une jeune femme assise dans une pièce dans laquelle les murs étaient badigeonnés de traces de sang sans qu’elle ne puisse les voir. Drôle de scène ! Mais celle-ci m’a permis de travailler sur ce handicap et de produire mon 1er roman.


De manière générale, où trouvez-vous l’inspiration ?
Un peu partout : des paroles, des mots écrits, des flashs. Mon cerveau est en constante ébullition et je puise dans la vie tout ce dont j’ai besoin pour créer.


En commençant l’écriture d’un roman, avez-vous déjà en tête les principaux rebondissements, y compris la fin, ou vous laissez-vous guider au gré de votre inspiration ?
Avant de démarrer, j’ai toujours la trame générale du roman, la fin y compris mais celle-ci peut venir à évoluer au fil de l’écriture. Comme je n’écris pas mes chapitres à suivre, l’inspiration peut m’apporter des éléments complémentaires pour l’intrigue, voire même influencer le devenir de certains personnages…


Vous êtes proche de vos lecteurs notamment à travers les réseaux sociaux et les dédicaces ; que vous apportent ces échanges ?
Des rencontres, des émotions, du partage. J’aime le contact humain et je trouve merveilleux de pouvoir communiquer avec mes lecteurs de la sorte. J’en tire énormément de force … et de conseils (pour ne pas citer Virginie et Cécile qui m’ont apportée de précieux commentaires).


Quel regard portez-vous sur la blogosphère littéraire ?
Je suis admiratrice du travail que les bloggeurs effectuent pour permettre aux lecteurs de découvrir la profondeur de certains ouvrages qu’ils décortiquent. D’ailleurs, la portée de la blogosphère sur le lectorat est impressionnante car elle souffle littéralement une tendance pour les livres à lire. Néanmoins, je ne la trouve pas assez curieuse. Peu de blogs s’intéressent aux petites maisons d’édition qui cachent parfois de véritables trésors.


Etes-vous, vous-même, une lectrice ? Quels sont vos derniers coups de cœur et/ou vos livres de chevet ?

Je suis une lectrice frustrée. J’ai près d’une trentaine de livres d’avance mais pas assez de temps pour tout lire. Chaque livre fini est toujours un prétexte pour en acheter d’autres. Mon dernier coup de cœur est signé Karine Giébel (Purgatoire des Innocents), une écriture forte et hypnotique. Sur ma table de chevet, j’accumule quelques livres, Destins Brisés, Apnée Noire de Claire Favan, Reflex de Maud Mayeras et Colère Noire de Jacques Saussey mais l’essentiel est dans ma bibliothèque, juste en face de mon lit.


Quels sont vos projets ?
Des tonnes de projets en perspective, trois ou quatre romans adultes, une trilogie ado et un livre dont on est le héros et tellement d’autres choses que je ne sais plus où les caser dans mon cerveau.


Merci Sandra Martineau, nous vous laissons le mot de la fin.
Merci à vous de m’avoir donné la parole. Je voulais aussi remercier aussi mes lecteurs de m’offrir la chance de vivre cette magnifique aventure littéraire. Sans vous, mon monde ne serait pas aussi lumineux…

 

 

Du même auteur : Biographie, chronique, interview

 

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