Fenriss



Fenriss - Carrousel Funeste - La marque d'Ysengrin

 

 

Bonjour Fenriss, pourriez-vous nous en dire un peu plus sur vous ? 
    Bonjour, Raven, je suis Fenriss, un animal comme les autres. J’ai la trentaine, je suis Parisien d’adoption, passionné de bande dessinée, cinéma, télévision et pas tant que ça de littérature même si ça étonne toujours. Je suis également rôliste de très longue date et ma vie tourne autour des mondes de l’imaginaire depuis plus longtemps que je ne saurais le dire. 


Vous êtes diplômé du BTS audiovisuel, comment êtes-vous venu à l’écriture ? 

    La vraie question serait, comment en êtes-vous venu à être diplômé d’un BTS audiovisuel ? 
En fait, d’aussi loin que je me souvienne (c’est à dire la sixième ou je voulais être archéologue comme Indiana Jones, jusqu’au jour où j’ai réalisé que les archéologues n’avaient rien à voir avec Indiana Jones) j’ai toujours voulu être scénariste mais j’avais l’intime conviction que c’était quelque chose qu’on n’apprenait pas à l’école et que je ne supporterais pas de longues études. J’ai donc cherché des études courtes qui me permettraient de trouver rapidement un travail “alimentaire” le temps de devenir scénariste. 
Si j’ai choisi l’audiovisuel, c’est surtout pour le montage. C’est également une façon de raconter une histoire, ça enseigne la notion de rythme et je trouve qu’il y a une forme de magie dans cette pratique. Après tout, la légende veut que le premier effet spécial soit un simple point de montage réalisé accidentellement par George Meliés (l’un des plus grands magiciens français) lors de ses essais de caméra. 

 

Carrousel Funeste tome 1 La marque d’YsengrinLe premier tome de votre trilogie Carrousel Funeste - La marque d'Ysengrin est disponible depuis mars 2014, pourriez-vous nous le présenter ? 
    Carrousel funeste est un roman d’Urban Fantasy, même si je préfère dire thriller fantastique parce que ça parle plus à la majorité des gens. On pourra le rapprocher d’oeuvres comme Neverwhere de mon auteur préféré Neil Gaiman, ou du comics Fables de Bill Willingham. C’est une histoire qui mélange une enquête policière assez classique et très contemporaine dans un style Olivier Marshal avec une aventure beaucoup plus épique et fantastique inspirée de notre culture populaire. Tout commence avec une rave party qui tourne au carnage et l’histoire suivra à la fois les policiers chargés de l’enquête, les possibles survivants du massacre, une jeune fille traquée pour une raison qu’elle ignore et le baron Lupin, seigneur de l’Agartha, un monde fantastique lié au nôtre. C’est une histoire assez riche où se mélange un peu tout ce que j’aime pour donner vie à un univers complexe. 



Comment se déroule votre processus d’écriture ? Avez-vous en tête l’intrigue de vos livres dès le début ou évolue-t-elle au fur et à mesure ?
 

    Je n’écris jamais sans connaître la fin de mon histoire. C’est ma motivation. Toutefois, au fil de l’écriture, si jamais je m’aperçois que l’évolution de l’histoire offre des possibilités plus intéressantes, je peux dévier de ma fin. C’est important de laisser vivre ses personnages, tout en gardant à l’esprit que le but c’est de raconter la meilleure histoire possible. En l'occurrence, pour Carrousel funeste, lorsque j’ai commencé à écrire le premier tome, je savais déjà ce qu’il se passerait dans le deuxième et le troisième. 


D’où vous est venue l’idée de mélanger le monde d’aujourd’hui avec l’univers fantastique ? 

    A l’origine de Carrousel funeste, il y a un jeu de rôle “Théorem” (http://theorem-univers.com/) que j’ai écrit pour faire jouer mes amis. Il partait d’une règle simple: “tout ce à quoi on croit existe”. J’ai développé ce jeu le plus sérieusement possible jusqu’à mettre en place un univers qui me satisfaisait pleinement et qui a inspiré l’histoire de Carrousel funeste. Je vais sûrement tenter de faire aussi éditer ce jeu car j’aimerais que les lecteurs qui ont envie d’en découvrir plus sur mon univers puissent le faire dans les meilleures conditions. A noter, que le jeu ne spoile pas le roman. 
J’ai pris garde de ne pas diffuser sur le site toutes les informations qui pourraient gâcher l’histoire, notamment concernant l’Agartha. Au contraire, vous obtiendrez des clefs vous permettant de mieux comprendre ce qu’il se passe. 


Votre histoire se situe à Paris, pourquoi ce choix ? 
    Pour deux raisons. 

1) ça ne pouvait pas se passer ailleurs. Paris est la ville la plus riche d’histoire en France, je n‘aurais pas eu autant de liberté dans une autre ville. 
2) Je suis littéralement tombé amoureux de Paris lorsque je m’y suis installé. Ca n’a pas été le coup de foudre immédiat, c’était une relation compliquée, mais aujourd’hui je me vois mal la quitter, elle fait partie de moi. Et j’aimerais ajouter aussi que je tenais à ce que mon histoire se passe en France. Même s’il est imparfait et que j‘ai l’impression qu’il ne va pas dans le bon sens, j’aime mon pays, j’aime son héritage et je veux y apporter ma modeste contribution. 



Sans trop en dire sur l’intrigue, que pouvez-vous nous dire concernant le tome 2 et surtout connaissez-vous déjà la date de parution ? 

    Idéalement j’aimerais qu’il sorte à la même date que le premier tome. Mais je n‘ai aucune visibilité là-dessus car j’écris, en plus de mon vrai travail, et ça ne me laisse pas autant de temps que je le voudrais. Après, ce que je peux en dire c’est qu’on démarrera au coeur de l’action, une semaine après la fin du premier tome. Ce nouveau chapitre sera un peu plus mature avec la mort de personnages importants, l’apparition de nouveaux qui auront un rôle majeur à jouer et, au moins, une scène torride. 



Difficile de vous poser cette question sans dévoiler des éléments qui surprendront le lecteur mais impossible de ne pas le faire. Dans votre roman, des personnages historiques, littéraires et 
cinématographiques forment un savoureux mélange. D’où vous est venue cette idée et quel est le moment le plus délicat quand on se livre à cet exercice ? 
    L’idée vient du jeu de rôle, c’est même elle qui a inspiré l’histoire ou plus précisément, c’est le personnage de Lupin, que j’adore, qui a inspiré l’histoire. L’exercice de l’utilisation de personnages existants est effectivement délicat car il faut trouver l’équilibre parfait entre l’appropriation et la trahison. Il faut que le lecteur soit content de découvrir cette version alternative d’un personnage qu’il connaît et ne se sente pas heurté qu’on ait souillé la mémoire de ce personnage qu’il aime. J’ai fait mes adaptations avec beaucoup de respect, je n’ai utilisé que des personnages qui me donnaient envie et je pense que ça rend la démarche plus sincère et donc plus facile a accepter pour les lecteurs. Après, pour ce qui est des problèmes de droit, je navigue un peu à vue.
Je pense 
que mes hommages sont suffisamment différents pour ne pas poser de soucis juridiques mais je n’ai pas vraiment de garantie. 



Vous êtes également le co-scénariste d’un long métrage Les Seigneurs d’Outre-Monde, 
pouvez-vous nous parler de ce projet ? 
    Les Seigneurs d’Outre-Monde est un projet de long-métrage médiéval fantastique sur lequel je travaille depuis plus de 6 ans. J’y suis co-scénariste, acteur, et plein d’autres trucs. C’est un projet entièrement bénévole, sans budget, sur lequel nous nous démenons avec passion pour avoir la chance de sortir le tout premier long métrage du genre en France. L’équipe a vu passer plus de 200 participants et nous avons tourné dans plusieurs régions de France: Picardie, Normandie, Région parisienne. En tant que co-scénariste, je n’ai pas écrit la trame de l’histoire mais j’ai retravaillé le scénario pour apporter un peu d’originalité et approfondir les personnages et l’univers. J’ai notamment écrit un recueil de nouvelles La geste d’Ellowan que nous aimerions ressortir après une petite réécriture. Ce sont 7 nouvelles qui racontent les 1000 ans passés en Eravys avant le début du film au travers de divers royaumes et divers personnages importants. Aujourd’hui, le film est entièrement tourné mais la phase de post-production est beaucoup plus compliquée à mettre en oeuvre que prévue, nous avons donc mis en place un crowdfunding pour nous aider http://www.mymajorcompany.com/lsom 
Si nous réussissons, cela nous permettra de travailler trois mois à temps plein sur le film et de le sortir cette année. Sinon, il est possible que le film ne sorte jamais ce qui serait vraiment un immense gâchis. 

 

Merci beaucoup, Fenriss, nous vous laissons le mot de la fin. 
Merci à toi de m’avoir reçu, et comme tu m’en donnes l’occasion je vais remettre un coup de projecteur sur le crowdfunding. J’entends beaucoup dans mon entourage ou sur les réseaux sociaux les gens se plaindre que la France produit toujours les mêmes programmes. Et ce n’est pas tout à fait faux. Mais si on veut que les choses changent, il faut soutenir des initiatives comme la nôtre, prouver aux financiers que le public a envie d’autres choses que des comédies pouet pouet, des drames intimistes ou des séries policières, et veut que les choses bougent.
Notre pays est 
bourré de gens talentueux et passionnés qui ne demandent qu’une chance de faire leurs preuves, c’est tous ensemble que nous pourrons changer les choses.

 

 

 

 

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