Passé imparfait
Résumé Editeur : Lorsque commence cette histoire, le narrateur est sans nouvelles de Damien Baxter depuis près de quarante ans. Inséparables durant leurs études à Cambridge, leur indéfectible amitié s’est muée en une haine féroce, suite à de mystérieux événements survenus lors de vacances au Portugal en 1970. Aussi, le jour où notre homme reçoit une invitation de Damien, la surprise est-elle de taille. Après des retrouvailles déconcertantes dans un magnifique manoir de la campagne anglaise où Damien vit seul, entouré de son personnel, ce dernier fait à son invité une révélation inattendue : il est atteint d’une maladie incurable et n’a pas d’héritier à qui léguer son immense fortune. À moins que... Quelques années auparavant, une femme lui a adressé une lettre anonyme dans laquelle elle prétendait qu’il était le père de son enfant. Une femme rencontrée entre 1968 et 1970. Damien propose alors à notre héros de partir à la recherche de ses anciennes conquêtes, cinq jeunes filles de bonne famille que les deux amis ont fréquentées dans le Londres des Swinging Sixties. C’est le début d’un voyage vers un passé plein de fantômes, de secrets et de révélations surprenantes.
Il s’agit d’un roman écrit à la première personne avec la particularité, qu’à aucun moment, le lecteur ne découvrira le nom du narrateur. On ne s’en rend d’ailleurs pas compte tout de suite, c’est au fil de la lecture qu’on finit par se poser la question de son nom, c’est dire si cela ne gêne en rien la cohérence du récit mais c’est suffisamment rare pour le souligner.
Notre narrateur va donc revisiter son passé suite à la demande atypique d’un de ses anciens camarades d’université, Damian Baxter, il doit découvrir avec qui Damian a eu un enfant. Son « enquête » va l’amener à retrouver cinq femmes qu’ils ont tout deux connus lors de leurs études. Ce sera l’occasion pour lui de se remémorer leurs jeunes années et de découvrir ce qu’elles sont devenues.
C’est aussi l’occasion pour Julian Fellowes de nous transporter dans l’aristocratie londonienne des années 60. Nous allons ainsi côtoyer la haute société lors de la saison des bals avec toutes les conventions que cela impliquait. On assiste aussi à la fin d’une époque…
Un peu difficile de s’y retrouver au départ car les personnages sont nombreux mais très vite on apprivoise cette bande de jeunes gens. Le récit mêle ainsi passé et présent au fur et à mesure que notre narrateur retrouve ces femmes.
En fil rouge, nous avons également des vacances au Portugal pendant l’été 1970 où des évènements inconnus se sont déroulés. Ces événements, que tous les protagonistes du roman connaissent et évoquent régulièrement, semblent être le point de rupture du narrateur avec ses camarades. A notre grande frustration (mais cela entretient le suspens), nous ne les découvrirons que dans les dernières pages et cette révélation n’aura pas été, dans mon cas, à la hauteur de mes attentes…
Un roman d’ambiance, ponctué d’un humour so british, qui se savoure même s’il souffre de quelques longueurs à mon goût.
Passé imparfait, parution mai 2014 – Editions Sonatine
Parution juin 2015, éditions 10/18
Du même auteur sur Plume Libre : Biographie, chronique, interview
