Universal War One
Résumé EditeurScénariste :Denis Bajram
2058 - Entre Saturne et Jupiter, au cœur des jeunes Etats les plus prospères de la Fédération des Terres Unies, la troisième flotte de l’United Earthes Force veillait inlassablement sur la périphérie du système solaire. Elle assurait par son gigantisme un incroyable sentiment de sécurité à ses habitants.
Mais LE MUR est apparu.
Si grand, si sombre.
Insondable.
C'est à une escadrille d'officiers en cour martiale qu'échoit la périlleuse mission d'en percer les secrets... Et ce sera au péril de leurs vies.
Comment parler de Universal War One (UW1) sans tomber dans les superlatifs. Cela semble tout à fait irréalisable tant cette série cumule les qualités.
La première force de cette BD, la plus visible, est son dessin, un trait précis mais incroyablement chaleureux. Même si l'auteur s'en est défendu au début, il le reconnait lui-même dorénavant, il a une patte qui rend son dessin reconnaissable entre mille. Certaines planches sont d'une puissance incroyable (premier superlatif) et qui sert en plus le propos de la BD (je ne vais pas trop spoiler, mais il y a un peu de destruction dans cette série). Donc on va dire un sans fautes pour la forme et le fond !
L'histoire est justement hallucinante, car elle compile à merveille tous les genres de la SF et procède à un mix propre à Bajram. De la même manière que Matrix recyclait tout un tas d'influences, Bajram a su digérer ce qu'il a lu ou vu pour en extraire la substantifique moelle. Il y apporte, de son propre aveu, deux astuces (que nous ne dévoilerons pas), qui fournissent leur lot de suspens et d'interrogations qui rendent le lecteur totalement accro. Là où c'est particulièrement fort c'est que ce mélange est parfaitement homogène et l'on ne le ressent pas du tout en tant que simple lecteur. Il faut poser la BD et réfléchir à ce qu'on vient de lire pour le comprendre. Cela provient du fait que l'histoire est prenante et ne lâche jamais le lecteur. Bajram sait nous allumer et surtout assouvir nos désirs de lecteur.
Alors, bien sûr, cette histoire est addictive en particulier grâce aux personnages. Ils sont nombreux, fouillés, caractéristiques sans être caricaturaux. C'est une vraie réussite, car ils ont tous des failles et cela les rend humains. Il n'y a pas de "méchant" chez Bajram, juste des vies qui s'entrecroisent, brisées ou non. Il est difficile de parler de ces personnages sans trop dévoiler de l'intrigue. Mais chacun arrive à exister en peu de cases et on se lie rapidement avec eux au point d'être à fond avec eux dans l'aventure.
Après, là où la série fait fort, c'est que l'enjeu dramatique principal (qu'y a-t-il derrière le mur) devient rapidement un enjeu dramatique parmi d'autres.
Là où UW1 est particulièrement vertigineux, c'est que l'intrigue est très complexe et touffue et qu'elle n'est en fait qu'une partie de l'intrigue finale, car UW1 est la première partie d'une trilogie qui se poursuit avec UW2 et UW3. Chacun s'emboîtant comme une poupée russe à l'envers.
UW1 est définitivement une des références absolues en matière de science-fiction. Si vous ne devez lire qu'une bande dessinée de SF dans votre vie, alors prenez cela.
Inutile de vous préciser que UW1 est parmi mes séries BD préférées.
Dessinateur : Denis Bajram
Coloriste : Denis BajramUniversal War One. Parution décembre 1998, Editions Soleil.
