Wrinkle Margaret

Wash - Margaret Wrinkle



Wash

 

 


 

 

 

Wash - Margaret Wrinkle

Résumé éditeur :
Sa force, Wash la puise dans les voix de ses ancêtres africains ; dans les souvenirs de sa mère, Mena ; dans les rituels chamaniques auxquels elle l'a initié dans son enfance ; dans les talismans qu'elle lui a légués ; et aujourd'hui, dans ces instants volés le long de la rivière, auprès de Pallas, esclave elle aussi, métisse et guérisseuse. Sa force, c'est ce qui lui a permis de survivre. Aux humiliations de ses anciens maîtres, jaloux de sa capacité à endurer le pire sans jamais montrer sa douleur ; aux coups qui lui ont ôté un oeil ; au marquage au fer rouge, sur sa joue, de la lettre des fugitifs. Cette force, c'est ce qui l'aide à supporter que Richardson, son maître, pour sauver la plantation d'une ruine annoncée, l'utilise désormais comme étalon reproducteur. Qu'il le loue chaque vendredi aux propriétaires voisins pour féconder leurs esclaves. Et quand sa force vacille, Wash se raccroche à Pallas et l'écoute parler du lien qui unit maître et esclaves dans une toile d'araignée aussi fragile qu'inévitable.

Wash traite de l’esclavagisme et d’une pratique que, personnellement, je ne connaissais pas du tout, l’utilisation d’un esclave comme étalon reproducteur. C’était tout bénéfice pour les propriétaires des grandes plantations, l’un se faisait payer « les services » de son esclave et l’autre voyait, à terme, sa main d’œuvre grandir…
Margaret Wrinkle nous plonge de plain pied dans cette période de l’histoire peu reluisante.

Ce qui frappe dans ce roman, c’est sa construction. Un roman choral où l’on est obligé de bien suivre quel est le personnage impliqué dans chaque passage et où l’on passe de l’utilisation de la première personne à celle de la troisième sans crier gare. Ici, pas question de relâcher son attention sous peine d’être un peu déboussolé. Le récit n’est pas linéaire et les pensées et les sentiments des personnages sont au cœur du roman au détriment de leur actes.
Il faut dire qu’il ne se passe pas grand-chose de concret, les personnages se livrant plus à une introspection, que ce soit côté maîtres que côté esclaves. Leurs relations sont d’ailleurs particulièrement complexes.
Malgré quelques moments de flottement, mon attention n’a pas trop faibli pour autant ; l’écriture de Margaret Wrinkle étant des plus agréables.

En conclusion, un avis en demi-teinte du fait que Wash manque, pour moi, de rythme et que, du coup, il n’a pas complètement emporté la lectrice que je suis, mais il m’a permis d’approfondir mes connaissances et de découvrir l’écriture de Margaret Wrinkle.

Wash - Parution septembre 2014, Editions Belfond 
Parution avril 2016, éditions 10/18


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