Résumé éditeur :
Dressé sur un sommet aride et glacé, un homme à la haute stature s’apprête pour la cérémonie du sacrifice. Très loin au-dessous de lui, le village entier retient son souffle en le contemplant.
À des kilomètres de là, partie pour trois jours de trek intense, Lou contemple les silhouettes qui marchent devant elle, ployées par l’effort. Leur cordée a l’air si fragile dans ce paysage vertigineux. On dirait six fourmis blanches… Lou l’ignore encore, mais dès demain ils ne seront plus que cinq. Égarés dans une effroyable tempête, terrifiés par la mort de leur compagnon, c’est pour leur propre survie qu’ils vont devoir lutter.
Décidément Sandrine Collette a l’art et la manière de nous emmener en plein cœur de la nature pour nous faire frissonner d’effroi. Après la forêt dans Des nœuds d’acier, les vignes d’Un vent de cendres, nous voici en pleine montagne. Et même si elle nous apparaît magnifique grâce à de très jolies descriptions, nous allons vite déchanter pour apprendre à la détester….
La construction du récit est faite avec des alternances de narrateurs.
D’un côté, nous avons Lou accompagnée de 5 autres personnes qui s’apprêtent à faire un trekking dans la montagne albanaise accompagnées d’un guide de haute montagne. De l’autre, Mathias, sacrificateur de chèvres, une vieille coutume et croyance faite pour éloigner les mauvais esprits lors de certains évènements.
Les deux parties vont s’avérer tout aussi intéressantes l’une que l’autre et nous allons nous attacher à ces deux narrateurs.
Comme toujours avec ce type de construction, les deux récits vont se rejoindre. Et ma foi, c’est un peu là où le bât blesse, me concernant, car je n’ai pas été surprise par ce rebondissement…
Par contre, je reste admirative devant la force de l’écriture de Sandrine Collette. Elle arrive vraiment à nous faire ressentir ce que vivent ses personnages, le froid, la faim, l’angoisse, la peur… Tous ces sentiments vont nous assaillir au fur et à mesure dans un climat d’extrême tension.
Sandrine Collette a un univers bien à elle où la nature joue à chaque fois un rôle essentiel et c’est ce qui fait sa singularité. Et même si je n’ai pas été totalement convaincue par ces Six fourmis blanches, j’ai hâte de découvrir où elle nous emmènera la prochaine fois.
Six fourmis blanches - Parution janvier 2015. Éditions Denoël - Collection Sueurs froides
Parution janvier 2016, éditions Le Livre de Poche