Tu tueras le père
4ème de couverture : Non loin de Rome, un homme affolé tente d'arrêter les voitures. Son fils de huit ans a disparu et le corps de sa femme gît, décapité, au fond d'une clairière. Le commissaire Colomba Caselli ne croit pas à l'hypothèse du drame familial et fait appel à un expert en disparitions de personnes : Dante Torre. Kidnappé enfant, il a grandi enfermé dans un silo à grains avant de parvenir à s'échapper. Pendant des années, son seul contact avec l'extérieur a été son mystérieux geôlier, qu'il appelle « le Père ». Colomba va confronter Dante à son pire cauchemar : dans cette affaire, il reconnaît la signature de ce Père jamais identifié, jamais arrêté...
L'avis de Montse :
En lisant la 4ème de couverture de ce roman, on s’attend à un polar assez classique et, du coup, on est bien loin de s’imaginer ce que nous a réservé l’auteur.
Commençons par les personnages qui forment un duo étonnant.
Colomba est un commissaire de police en disponibilité suite à un « accident » survenu il y a plusieurs mois. Depuis, elle n’est plus que l’ombre d’elle même et doute de tout et notamment d’elle.
Dante, quant à lui, est une ex-victime. Il a été kidnappé enfant et a vécu 11 ans enfermé dans un silo à grains. Il a, certes, repris sa vie en mains mais il lui reste de nombreuses séquelles qu’il combat grâce à des cocktails de médicaments.
Deux personnages totalement cabossés, voire inadaptés, qui vont se retrouver confrontés à un kidnappeur d’enfants.
Ce couple d’enquêteurs est particulièrement bien travaillé par Sandrone Dazieri et va nous offrir des petites bouffées d’oxygène, grâce à leurs dialogues, dans l’atmosphère très pesante du roman.
« Le père » comme l’appelle Dante est une vraie anguille. Depuis le temps qu’il opère, il n’a affolé aucune alarme chez les forces de police. Comme on le découvrira au fur et à mesure de l’histoire, il est très habile et intelligent et ses motivations vont s’avérer surprenantes.
L’enquête s’annonce difficile, elle va être ponctuée de nombreux rebondissements inattendus qui alimentent très bien le suspense, et partir sur des voies déroutantes pour, au final, former une intrigue complexe.
Les dernières lignes du roman amènent d’autres interrogations et surtout l’espoir que l’auteur reprenne ses personnages qui ne semblent pas avoir livré tous leurs secrets.
Avec Tu tueras le père, les lecteurs ne sont vraiment pas au bout de leurs surprises.
L'avis de Taylor :
En commençant ma lecture, j'étais bien loin de m'imaginer ce qui m'attendait.
La trame de l'histoire semble classique : un enfant disparait, sa mère est assassinée, le père suspect n°1.
Colomba Caselli est commissaire en congé maladie depuis une affaire qui l'a laissée meurtrie psychologiquement. Son supérieur lui demande d'enquêter en sous marin sur ce dossier et lui demande de collaborer avec Dante Torre.
Lui aussi est meurtri. Victime d'un enlèvement lorsqu'il était enfant, il a repris le dessus mais garde de lourdes séquelles malgré tout.
C'est donc ce duo improbable qui va mener l'enquête. Tous les indices en leur possession les mènent vers l'impensable : le ravisseur de Dante pourrait bien être l'instigateur du meurtre et de l'enlèvement.
C'est donc un combat don quichottien que vont mener nos deux héros : ils vont se heurter à leur hiérarchie mais aussi à leur peurs les plus profondes.
Sandrone Dazieri a créé des personnages complexes, cabossés et les malmène tout au long du roman. On peut dire qu'il ne leur a rien épargné. La description qu'il fait de certaines scènes est d'un réalisme saisissant.
L'intrigue qui semblait de facture classique de prime abord ne cesse de prendre des chemins complexes et les nombreux rebondissements tiennent le lecteur en haleine de bout en bout.
J'ai tout de suite adhéré au style de l'auteur et les deux personnages principaux donnent de l'épaisseur à l'intrigue.
Tu tueras le père est un roman à découvrir sans attendre et son auteur à suivre de près.
Tu tueras le père, parution octobre 2015. Editions Robert Laffont - Collection La bête noire
Parution octobre 2016, éditions Pocket
