Vengeances
4ème de couverture : Brünhilde déteste son prénom. Elle déteste plus encore ses parents adoptifs, propriétaires d’une entreprise de pompes funèbres. Lors d’une croisière, Blum – comme elle se fait appeler – décide qu’il est temps pour eux de mourir. Huit ans plus tard, elle vit avec l’homme qui le premier a répondu à son appel de détresse. Mark est policier. Blum a repris et modernisé l’entreprise familiale. Ils sont les parents de deux fillettes de 3 et 5 ans. Ils sont heureux. Mais la moto de Mark est percutée par une voiture. Tout sauf un accident. Blum découvre que Mark enquêtait sur l’enlèvement de Dunja, une jeune Moldave séquestrée et torturée par cinq hommes masqués. Pour venger Mark, Blum décide de les retrouver...
L'avis de Delphine :
Le résumé aurait pu paraître banal, une jeune femme découvre que la mort de son mari n’est peut-être pas un accident et décide de mener sa propre enquête, oui, mais .. Il y avait cette première phrase, au début, qui explique que cette même jeune femme a tué ses parents adoptifs.
J’étais intriguée par Brünhilde (Blum), comment peut-on décider d’un tel acte et ensuite construire une famille heureuse…
Au fil du roman, on découvre les autres particularités de Blum, son enfance, son métier, son amour pour Mark et ses enfants, son beau-père et puis Reza, qui est mon coup de cœur, on arrive à apprécier Blum, à la comprendre… Bon, oui, ce qu’elle fait n’est pas « politiquement correct » mais il y a comme qui dirait des circonstances bien plus qu’atténuantes !
Vengeances est un roman qui se dévore, quelques éléments qui sautent aux yeux et des passages plus qu’incertains, j’avoue que j’ai passé un excellent moment en compagnie de cette héroïne hors norme.
Une intrigue assez bien menée, Blum va devoir se battre contre des hommes plus qu’ignobles. Tout en cherchant à venger son mari, elle va devenir une sorte de justicière à la manière de Dexter … Oui, on ne peut lire ce roman sans penser à celui qui est devenu le tueur en série le plus « aimé » de sa génération !
Le premier tome d’une série qui mérite d’être découverte, pour ses personnages et une certaine originalité, je serai sans faute au rendez-vous pour le tome 2.
L'avis de Montse :
Vengeances repose avant tout sur son personnage principal, Brünhilde, ou plutôt Blum comme elle se fait appeler.
Un personnage quelque peu atypique. Blum est croque-mort, mariée et maman de deux charmantes petites filles. Elle a été adoptée et, au vu de ses souvenirs, son enfance est très loin d’avoir été idyllique. A tel point, qu’elle a provoqué la mort de ses parents adoptifs.
Nous la rencontrons 8 ans après leur décès et on peut dire qu’avec la patience et l’amour de son mari, elle a réussi à se reconstruire et à fonder une belle famille. Elle est enfin heureuse. Jusqu’au jour où Mark, son mari, meurt sous ses yeux dans un accident de la circulation. Commence alors une « descente aux enfers »…
Au vu de ses actions, Blum n’est pas ce que l’on pourrait appeler une belle personne. Mais comme avec bon nombre de héros borderline que l’on croise en littérature ou dans des séries télé, on ne peut s’empêcher de s’attacher à elle et de comprendre ses agissements. D’autant plus qu’elle est confrontée à une bande d’hommes particulièrement ignoble et pervers…
On pourrait sans doute déplorer que les recherches de Blum pour retrouver ces hommes aboutissent avec une facilité désarmante… Mais cela ne nous empêche pas de la suivre tout au long du roman avec beaucoup de plaisir.
Les personnages secondaires, tels que son beau-père, son salarié, ses filles… contribuent également à nous rendre Blum humaine et contre-balancent son côté immoral.
Je regrette toutefois de nombreuses répétitions des prénoms des personnages en début de roman et un style saccadé qui ont un peu parasité ma lecture le temps de m’y habituer.
Mais, au final, il s’agit d’un bon divertissement et personnellement, je serais curieuse de lire la suite car, oui, suite il devrait y avoir, Vengeances étant annoncé comme une trilogie.
Vengeances, parution février 2016. Editions L'Archipel
Parution février 2017, éditions Pocket
