Le sang du monstre
Résumé éditeur :
« J’ai raconté l’histoire, encore. Et encore. Je leur ai tout raconté. Enfin. Presque tout. »
Après avoir dénoncé sa mère, une tueuse en série, Annie, quinze ans, a été placée au sein d’une famille d’accueil dans un quartier huppé de Londres. Elle vit aujourd’hui sous le nom de Milly Barnes et a envie, plus que tout, de passer inaperçue. Si elle a beaucoup de difficultés à communiquer avec ses camarades de classe, elle finit néanmoins par se prendre d’affection pour une ado influençable du voisinage. Sous son nouveau toit, elle est la proie des brimades de Phoebe, la fille de son tuteur, qui ignore tout de sa véritable identité. À l’ouverture du procès de la mère de Milly, qui fait déjà la une de tous les médias, la tension monte d’un cran pour la jeune fille dont le comportement va bientôt se faire de plus en plus inquiétant.
Pour un premier roman, le moins que l’on puisse dire c’est qu’Ali Land frappe vraiment très fort.
A commencer par la narration, une écriture à la première personne via Milly, une jeune fille de quinze ans qui vient de dénoncer sa mère, une tueuse en série.
Les pensées de Milly sont tour à tour, touchantes, émouvantes mais aussi dérangeantes voir malsaines surtout quand elle parle à sa mère. Car oui, sa mère a beau être en prison, Annie continue de dialoguer avec elle dans sa tête. Elle est totalement sous son emprise même éloignée d’elle.
Tout ceci confère au Sang du monstre une ambiance très particulière.
Pendant tout le roman, on va suivre Milly dans sa nouvelle vie et sachant d’où elle vient, pas évident pour elle de s’adapter à sa famille d’accueil aisée et ses rapports avec Phoebe, l’ado de la famille, ne vont pas lui faciliter la tâche.
Le sang du monstre va également permettre à l’auteur de décortiquer les relations parents / enfants et les relations entre ados à l’école et à l’ère du numérique.
Le récit comprend trois parties rythmées par le procès de la mère de Milly : avant, pendant et après. Au fur et à mesure que le procès approche, la tension augmente autant pour Milly que pour le lecteur.
On envisage pas mal de scénarios, on voit arriver certains évènements sans pourtant y croire totalement… C’est machiavélique !
La fin est à la hauteur de ce récit totalement addictif et dérangeant !
Un incontournable pour tous les amateurs de thriller psychologique !
Le sang du monstre - Parution septembre 2016. Éditions Sonatine
Du même auteur sur Plume Libre : Biographie, chronique, interview
