Gilles Legardinier

 

Gilles Legardinier
 
 
 Prix des chroniqueurs Plume Libre
 
 
 

Bonjour Gilles, c'est avec beaucoup de plaisir que nous décernons le prix des chroniqueurs à votre roman Le Premier Miracle.
    Merci beaucoup ! Je suis à la fois touché et honoré. Les prix décernés par ceux qui lisent vraiment me font toujours plaisir !


Gilles legardinier - Le premier miraclePourriez-vous nous raconter l’aventure de ce Premier Miracle ?
    C’est une histoire que je porte en moi depuis longtemps. Je pensais l’écrire après Demain j’arrête ! mais le formidable accueil que le public m’a offert en comédie m’a convaincu de ne pas brouiller les cartes trop tôt et d’attendre. Ce délai m’a permis de peaufiner l’histoire et de mettre au point un mélange risqué, celui de la comédie et du suspense. Puis le temps est venu de m’extraire de l’image de produit calibré qui commençait à me coller à la peau malgré des histoires et des personnages très différents. Et ce livre-là était une excellente occasion. L’accueil du public m’a confirmé que rien ne vaut la sincérité d’un choix fait sans recettes. Je me sens encore plus libre qu’avant, et pour cela, j’éprouve une gratitude encore plus grande vis-à-vis de ceux qui me font confiance.


Les personnages de votre roman nous font voyager aux quatre coins du monde. Comment avez-vous procédé pour vos recherches, vous êtes-vous rendu dans les différents pays ?
    Comme à chaque fois dans mes histoires, je ne cherche pas à échafauder un « plan », avec des « ingrédients ». Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de travail mais ce qui me guide, ce sont d’abord les émotions de personnages avec qui j’ai envie de passer du temps. Je « recrute » des personnalités et je pousse ces personnages dans l’eau pour voir comment ils nagent et s’ils vont s’en sortir. C’est toujours le facteur humain qui m’intéresse, les étincelles que nous faisons au contact les uns des autres. Ensuite vient le contexte, et il peut s’agir d’une boulangerie ou d’un temple mésopotamien perdu !

Je suis allé sur tous les sites sauf la tombe de l’empereur japonais parce qu’elle ne se visite effectivement pas. C’est un sanctuaire sacré et sécurisé. Pour le reste, j’ai tenté de vivre l’aventure de Karen et Ben au plus près sur plusieurs années. C’est le premier bonheur de l’écriture !


Auriez-vous une anecdote à nous raconter sur ces recherches / voyages ?
    J’ai parfois été surpris par les faits réels que j’ai découverts au cours de mes recherches. Il y aurait beaucoup à dire sur ce que j’ai vécu en écrivant ou en rencontrant des spécialistes, mais ce qui me vient spontanément, c’est l’émotion face au Splendor Solis, le traité d’alchimie dont il est question dans l’histoire. L’ouvrage est absolument fascinant. Une véritable émotion physique quand on songe à ceux qui se sont penchés sur ses pages pour tenter d’en déchiffrer le sens secret.



Nombre de vos lecteurs vous ont découvert grâce à vos comédies. Le Premier Miracle est plus axé aventure, thriller... Comment avez-vous appréhendé la sortie de ce roman ?
    Je ne raisonne jamais en termes de plan marketing. Je ne fais pas de produits industriels ! J’essaie d’écrire sur ce qui me touche, m’amuse et me fascine. J’ai mis tout ce que je pouvais dans ce livre, de la comédie, de l’histoire, des rapports humains, du thriller, etc. Ce n’est pas à moi de dire ce qu’il vaut. Ce n’est pas mon rôle. Mais j’ai éprouvé une satisfaction rare à mélanger tous ces genres. Ce roman n’est finalement pas si différent de ceux que j’ai déjà écrits : il est question de gens qui sont confrontés à des épreuves qui les remettent en cause et vont devoir faire face. Tous mes livres ne parlent que de ça. La vie ne parle que de ça ! Ensuite, je me souviens de tout ce que je me suis pris dans la tête au moment de la sortie de Demain j’arrête !. La couverture avait été décriée, le style méprisé… Alors franchement, conforté par ce que me disent ceux pour qui j’écris, je fais ce que je crois, avec respect pour le public et intégrité vis-à-vis de ma fonction. J’ai beaucoup de rêves, mais aucune prétention.


Y’a t-il une question qu’on ne vous a jamais posée et à laquelle vous rêveriez de répondre ?
    Si vous pouviez être un de vos personnages, lequel choisiriez-vous ?

Je suis un peu de chacun : j’aime la folie de Julie, la sagesse d’Andrew, la force de Camille, la fragilité féconde de Marie, la capacité de douter de Thomas, l’affectueux sens de la responsabilité de Karen et le recul de Ben. Ça va faire beaucoup pour une vie… D’autant que je n’ai pas fini de vous présenter toute la galerie qui vit en moi !


Merci beaucoup Gilles, nous vous laissons le mot de la fin.
    Merci à vous, pour ce prix, pour l’attention que me portent vos visiteurs.

Nous sommes ensemble parce que nous en avons envie ! Qu’y a-t-il de mieux ?

  

 
 
Go to top