McFadyen Cody






ShadowMan

 

 
 
 
 


L'agent du FBI Smoky Barrett pensait avoir connu l'enfer lorsque son mari et sa fille ont été sauvagement abattus devant elle par un serial killer. Traumatisée, elle ne peut plus exercer son métier. Mais l'effroyable perversion d'un tueur en série la force à reprendre du service...
Shadowman a torturé et tué de manière terrifiante Annie King, tout en épargnant la petite fille de cette dernière ... Il a filmé cet acte abominable puis envoyé la vidéo au FBI, mettant au défi Smoky Barrett et son équipe de l'arrêter.
Prétendu descendant de Jack l'Éventreur, Shadowman est un génie tordu qui défie toutes les tentatives du profileur pour le comprendre. Il impose à Smoky un jeu macabre, qu'elle n'aura d'autre choix que d'accepter. D'autant que Bonnie, la fille de la victime, réveille chez elle quelque chose qu'elle croyait disparu pour toujours. Et, tandis que ce monstre dérangé s'engouffre dans un délire de meurtres et de perversions, la soif de vengeance de Smoky la ramène à la vie. Quitte à affronter ses plus grandes peurs en tant qu'agent du FBI, femme, mère... et peut-être prochaine victime d'un tueur sans merci.


L'agent du FBI, Smoky Barret, a tout perdu. Son mari et sa fille assassiné ainsi que son physique défiguré par un psychopathe qu'elle finalement abattu. Elle ne parvient pas à remonter la pente quand un tueur manipulateur et sans scrupule la force à reprendre du service.

Ce premier roman est un coup de tonnerre dans la littérature de sérial-killer. Pour un premier roman, il s'agit là d'un vrai coup de maitre. Si l'intrigue de prime abord peut sembler quelconque voire banale. Le style que lui insuffle l'auteur ainsi que la psychologie des personnages est tout bonnement remarquable. Le rythme est anormalement lent pour un livre de cette tranche là mais il s'agit en fait d'un trompe-l'œil. Tout est calculé et chaque indice permet de dresser un portrait de ce « ShadowMan ». Tous personnages sont finement taillés, McFadyen ne sacrifie pas les seconds couteau au profit de l'héroïne. Du coup, nous lecteurs tremblont pour chaque acteurs de cette histoire terrifiante. L'auteur prend son temps et c'est pour notre plus grand plaisir. Pas une seule seconde le lecteur ne s'ennuie. Cet écrivain né en 1968 est venu sur le tard à l'écriture risque de faire parler de lui avec ce livre rempli de terreur. Donc retenez bien ce nom, Cody McFadyen, car c'est l'auteur américain à suivre. Le visage de la mort, la suite de shadowMan est déjà sortit au Etats-Unis.

Extrait :
Je voudrais tout d'abord m'excuser pour le temps que j'ai mis à avertir la police après avoir tué votre amie. J'avais certaines choses à mettre en œuvre auparavant.
Je vous parlerai avec franchise, agent Barrett. S'il est vrai que j'avais besoin de temps, je dois avouer que j'ai trouvé assez grisante l'idée de la petite Bonnie attachée pendant trois jours au corps de sa mère, le regard plongé dans ses yeux sans vie, peu à peu assaillie par les premiers relents de la putréfaction.
Vous croyez qu'elle s'en remettra un jour ? Ou sera-t-elle hantée par ce souvenir jusqu'à la fin de ses jours ? Cette fin arrivera-t-elle prématurément, provoquée par son impatience à mettre un terme à ses cauchemars d'un coup de rasoir ou par un abus de somnifères ? L'avenir le dira, mais les pronostics sont ouverts.
Encore un aveu : je n'ai pas touché l'enfant. Je me délecte de la souffrance des gens. J'assume cette banalité. Je n'ai rien contre le viol des petites filles, mais ça ne présente pour moi que peu d'intérêt. Elle est toujours vierge, du moins physiquement. Le viol de son âme m'a comblé bien davantage.
Comme vous êtes de celles qui savent affronter la réalité de la mort, je vais vous dire comment votre amie Annie King a fini. Elle est morte lentement. Elle a beaucoup souffert. Elle m'a supplié de l'épargner. Ça m'a beaucoup amusé, excité même. Qu'est-ce que vous allez en déduire sur ma personnalité, agent Barrett ? Je me le demande.
Je vais vous mettre sur la voie.
Je n'ai pas été victime d'abus sexuels dans mon enfance. Je ne mouillais pas mon lit, je ne torturais pas les petites bestioles. Je suis d'une autre trempe. Plus pure. Je suis le dépositaire d'un héritage. J'agis ainsi parce que j'appartiens à une lignée, issue du tout PREMIER.
Je suis né pour être ce que je suis. Vous êtes prête, agent Barrett ? Vous n'allez pas me croire, mais je descends en ligne directe de Jack l'Éventreur.
Vous êtes sûrement dubitative en lisant ces lignes. Vous m'aviez déjà classé dans la catégorie des dingues, des pauvres illuminés qui entendent des voix et prétendent tenir leurs ordres de Dieu.
Nous aurons bientôt l'occasion de réfuter cette erreur. Pour l'heure, revenons à l'essentiel : votre copine Annie King était une putain. Une putain des temps modernes arpentant les trottoirs des autoroutes de l'information. Elle méritait de mourir en criant de douleur. Les putains sont le cancer de notre monde ; elle ne faisait pas exception.
Elle a été la première. Elle ne sera pas la dernière.
Je marche sur les traces de mon ancêtre. Comme lui, je ne serai jamais pris et, comme lui, mes actes entreront dans l'Histoire. Acceptez-vous de jouer le rôle de l'inspecteur Abberline ?
Je le souhaite. De tout cœur.

ShadowMan, parution février 2007. Editions Robert Laffont
Parution juillet 2009, éditions Pocket
Du même auteur : Biographie, chronique, interview
 

 

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