Jérôme Loubry

 

 
 
 
Jérôme Loubry
 
 
 




Jérôme Loubry - Le douzième chapitreBonjour Jérôme, votre nouveau roman, Le douzième chapitre vient de paraître aux Editions Calmann-Lévy, pouvez-vous nous le présenter ?
     Le Douzième chapitre est mon deuxième roman, il est sorti un peu moins d’un an après Les chiens de Détroit. Le lecteur va suivre l’enquête personnelle que vont mener les personnages, cherchant dans le passé la vérité sur la disparition d’une fillette, Julie, rencontrée en 1986 lors de vacances d’été. Ce mystère remis à jour par l’arrivée énigmatique d’un manuscrit anonyme, va les pousser à se confronter aux enfants qu’ils étaient à l’époque, au risque de faire ressurgir de nombreux secrets enfouis dans l’oubli.


Après le succès de votre livre Les chiens de Détroit, comment avez-vous abordé l’écriture de ce second roman ?
     Beaucoup moins sereinement ! Du moins, au début. Le succès des chiens de Détroit a fait naitre une certaine pression par le fait de ne pas vouloir décevoir celles et ceux qui s’étaient attachés à Sarah, Stan et même au Géant de brume. Au bout d’un certain temps, cette pression s’est évacuée, surtout grâce à mes nouveaux personnages et à l’histoire qui se créait sur le papier. L’idée reçue selon laquelle le deuxième livre est toujours le plus difficile à écrire n’est pas une légende ! J’ai eu droit à tout : le doute, le stress, les remises en question, les nuits difficiles...


Comment est née cette histoire ?
      Comme souvent, l’histoire nait d’une image, d’une vision qui contient en elle seule toute l’atmosphère du récit. La première vision que j’ai eue de ce livre est le pied d’un enfant touchant avec fébrilité celui d’une autre enfant. Sur l’un de ces pieds, un grain de sable rendu lumineux par le soleil au-dessus. De là est née l’idée d’une histoire d’Amour, de vacances, de vérités enfuis et bien sûr de tragédie.


Comment avez-vous travaillé l’idée de confronter le bonheur des vacances et l’innocence des enfants avec ce climat très sombre des adultes qui fomentent les pires projets ?
     L’innocence des enfants un est bouclier précieux. Elle les protège des tragédies qui polluent leur environnement. Ils ne les voient pas, les soupçonnent parfois mais ne se les prennent pas en pleine figure comme les adultes qui eux, avec leurs vécus, leurs références, leur primitivité mal maitrisée les fomentent ou les subissent. Tout ceci est exploré dans Le Douzième chapitre mais également inversé : les adultes devront retrouver cette innocence pour découvrir la vérité.


Après un premier roman qui se déroulait aux Etats-Unis, était-ce une évidence pour vous de situer Le douzième chapitre en France ?   
Pas une évidence. Un défi.
     Après Les chiens de Détroit, j’avais deux possibilités : suivre le même registre, me reposer sur cette ambiance que les lecteurs avaient beaucoup aimée ou, au contraire, proposer une histoire différente au risque de dérouter. Le plus simple aurait été de continuer, de s’enfermer dans le même style de livre, de constituer une série. J’ai choisi la seconde option. J’ai décidé d’emmener le lecteurs dans un cadre totalement différent, ma manière de le prévenir que le drame peut arriver n’importe où et pas seulement dans les rues froides et pluvieuses d’une grande ville. Je l’ai fait également pour moi, pour me prouver mes capacités narratives. Et cela a marché, les critiques sont très bonnes et beaucoup saluent le risque pris !


Que ce soit dans Les chiens de Détroit ou Le douzième chapitre, les enfants ont une place prépondérante.  Pourquoi ce choix ?
     Parce que c’est notre point commun à tous. Nous avons tous été enfant. Tant de choses se jouent à cette période. Enfant, j’étais assez solitaire, je lisais beaucoup, je m’évadais avec mon imagination. J’ai adoré mon enfance et Le douzième chapitre est un peu ma manière de la remercier.


Quels sont vos projets ?   Etes-vous déjà dans l’écriture d’un nouveau roman ?
     Un troisième roman est en cours d’écriture. Inutile de vous préciser que celui-ci ne se déroulera ni sur une plage ni dans une grande ville ! Je veux emmener le lecteur vers une autre destination, me lancer un nouveau défi...


Merci beaucoup Jérôme Loubry, nous vous laissons le mot de la fin.

... Que je laisse à une des lectrices du douzième chapitre :
« Après cette lecture, je ne regarderai plus jamais une plage de la même manière... »



 
 
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