Slocombe Romain






Mortelle Résidence









Oscar Guttiérez, architecte argentin, vit à Bruxelles. Pour lui, on ne peut pas dire que ce soit l'opulence, c'est même carrément le contraire ... Donc, il n'hésite que peu de temps, quand il reçoit un coup de téléphone qui le convie à une résidence d'artiste sur le thème du corps. 15 jours à Lyon, nourri, logé blanchi et en plus tous les frais de voyage sont payés. Le seul problème c'est que cette proposition était destinée à l'ancien locataire des lieux (Guttiérez a gardé le même numéro) artiste de body art décédé. Notre architecte réglera le problème artistique une fois sur place, si il n'y a que ça ce n'est pas bien dangereux. Ce qu'il n'avait pas pris en compte c'est l'apparition d'un ancien membre du MIR (Mouvement de la gauche révolutionnaire Chilienne) lui imposant la présence d'une jeune femme qui a pour mission de tuer un vieillard nazi ... Là c'est un peu plus dangereux !!

Lyon, un décor formidable pour un roman et encore plus pour un polar ... Quoique polar n'est pas vraiment le mot qui convient le mieux à ce livre, un mélange d'histoire, de politique et surtout une immersion dans le milieu underground de l'art.

Un récit construit sur 4 bases, une correspondance datant de 1793, Lyon pendant l'occupation nazie, le Chili des années 70 et bien sûr Lyon en 2003.
Ce mélange d'époques est un peu déroutant au début, on s'attend à un récit contemporain et on commence par la correspondance d'une jeune novice au XVIIIème siècle. Mais, très vite, on accroche à ce récit quelle que soit l'époque et pour ce qui est de la nôtre, croyez moi, personne n'est à l'abri des coups de griffes de l'auteur.

Ce livre qui est sorti en pleine période d'élections municipales a dû, et doit encore, faire grincer quelques dents du côté lyonnais et bien au delà.

Moterlle Résidence, parution janvier 2008. Editions du Masque


 

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