Résumé éditeur :
24 décembre. Un enfant disparaît dans un centre commercial de Madrid. Même lieu et même mode opératoire qu'une ancienne affaire : l'enlèvement de Nicolás Acosta deux ans plus tôt. Et si tout recommençait ? L'inspectrice Ana Arén, qui a failli lors de l'enquête précédente, se lance à corps perdu dans une course contre la montre pour retrouver le petit garçon. Mais certains journalistes viennent contrarier son enquête, avides de scoops et d'audience. Les fausses pistes s'enchaînent, les rumeurs enflent et les politiques s'en mêlent. La ville tremble, sans répit, devant la menace d'un tueur en série, d'un prédateur à l'affût des proies qu'il veut faire siennes. Alors que la vérité est sur le point d'éclater, l'inspectrice se retrouve face à une effroyable réalité qui pourrait la consumer.
On ne va pas se mentir, des thrillers avec des disparitions d’enfants, il y en a treize à la douzaine, difficile dans ce cas de se renouveler. C’est pourtant ce qu’arrive à faire Carme Chaparro avec Je ne suis pas un monstre.
Une des premières choses que l’on remarque dans le récit, ce sont les personnages. L’enquête va être suivie par la police, mais aussi par la presse via deux personnages de femmes qui ont toute leur importance dans l’histoire ; Ana Arén et Inès Grau.
La nouvelle de la disparition du petit Enrique va déstabiliser Ana. En effet, deux ans plus tôt, un enfant du même âge, Nicolás, avait disparu et elle n’avait pas réussi à résoudre l’enquête. Ce nouvel enlèvement va lui faire revivre ses pires cauchemars, d’autant plus qu’elle est restée en contact avec la famille de Nicolás et qu’elle sait très bien quelles souffrances endurent les parents depuis deux ans.
Et quand la presse s’en mêle, via Inès, en comparant les deux affaires et en attribuant le kidnapping à la même personne, l’ampleur médiatique met encore plus la pression aux policiers, comme si celle de leurs supérieurs ne leur suffisait pas.
Autour de ces deux personnages gravite un nombre élevés d’enquêteurs, de journalistes, amis, etc…. Chaque chapitre est intitulé avec le nom des personnes que l’on va suivre, on passe des uns aux autres. Certains, plus secondaires, apparaissent au fil de l’histoire. Autant vous dire qu’il n’y a pas beaucoup de temps mort.
Carme Chaparro, pourtant journaliste elle-même, n’hésite pas à faire le procès d’une certaine presse, prête à tout pour obtenir le dernier scoop en date, histoire de faire un maximum d’audience ou de faire vendre sans tenir compte des victimes ou de la véracité des informations diffusées…
Au fil de l’intrigue, le lecteur, par la force des choses, va échafauder plein de scénarios et soupçonner bon nombre de personnes, mais, jamais, je n’aurais pu imaginer une telle fin !
Je ne suis pas un monstre est le premier roman de Carme Chaparro, son deuxième est sorti cette année en Espagne et s’il est du même acabit que celui-ci, j’espère qu’il ne tardera pas à faire son apparition en France.Je ne suis pas un monstre - Parution septembre 2019. Plon
Du même auteur sur Plume Libre : Biographie, chronique, interview
Traduction : Judith Vernant