Les cicatrices
Résumé Éditeur :
Centralia, État de Washington. La vie d'Owen Maker est une pénitence. Pour s'acheter la paix, il a renoncé à toute tentative de rébellion. En attendant le moment où il pourra se réinventer, cet homme pour ainsi dire ordinaire partage avec son ancienne compagne une maison divisée en deux. Il est l'ex patient, le gendre idéal, le vendeur préféré de son beau-père qui lui a créé un poste sur mesure. Un type docile. Enfin, presque. Car, si Owen a renoncé à toute vie sociale, il résiste sur un point : ni le chantage au suicide de Sally ni les scènes qu'elle lui inflige quotidiennement et qui le désignent comme bourreau aux yeux des autres ne le feront revenir sur sa décision de se séparer d'elle. Mais, alors qu'une éclaircie venait d'illuminer son existence, Owen est vite ramené à sa juste place. Son ADN a été prélevé sur la scène de crime d'un tueur qui sévit en toute impunité dans la région, et ce depuis des années. La police et le FBI sont sur son dos. L'enfer qu'était son quotidien n'est rien à côté de la tempête qu'il s'apprête à affronter.
J'aime beaucoup les romans de Claire Favan et quand Harper Collins m'a proposé son nouveau roman, j'ai dit oui tout de suite.
Les cicatrices - Parution mars 2019 – Editions Harper Collins France
La vie d'Owen est un enfer : il a eu un accident qui a laissé son corps brisé et son esprit vide. Il a oublié tout ce qui s'est passé avant son accident. Il a depuis épousé Sally qui s'avère être complètement cinglée et dont il finit par divorcer, mais elle lui fait du chantage au suicide évitant ainsi de couper définitivement le cordon.
Il rencontre une jeune femme et se dit que le bout du tunnel est proche mais son ADN est découvert sur une scène de crime faisant peser sur lui des meurtres imputables à un tueur en série qui sévit depuis 25 ans.
Dès les premières pages, j'ai retrouvé la même ambiance que dans les premiers romans de l'autrice : Le tueur intime et Le tueur de l'ombre. Les chapitres sont courts et rythmés et on se retrouve très vite à la moitié du roman sans s'en rendre compte.
Le personnage d'Owen est monstrueusement bien ficelé : on sait tout de suite qu'il a des cicatrices physiques, mais les cicatrices mentales sont dévoilées tout au long du roman montrant ainsi toute la profondeur et l'ambivalence du personnage.
En revanche, ce qui m'a un peu gênée dans ma lecture, c'est le manque de transition au moment du revirement de l'histoire. J'ai trouvé qu'il y avait un chainon manquant dans la bonne compréhension du texte, j'ai eu l'impression qu'il manquait un chapitre. D'autres lecteurs auront peut être un ressenti différent.
De plus, le lien entre le prologue et la fin du roman n'est pas clair, on peut supposer beaucoup de choses, mais rien n'est vraiment dit et posé.
Enfin, les clins d'oeil à certains auteurs (bien connus des lecteurs) apportent certes une note rafraichissante dans un récit à l'ambiance quelque peu glauque, mais je m'en lasse un peu, je dois bien le dire, mais cela reste bien sûr mon propre avis.
En tout cas, Les Cicatrices est un roman très fort sur les victimes, les bourreaux, la façon et les moyens employés pour survivre à l'horreur. .
Parution mars 2021, éditions Pocket
Du même auteur : Biographie, chronique, interview