Les simples
Résumé Editeur :
1584, en Provence. L’abbaye Notre-Dame du Loup est un havre de paix pour la petite communauté de bénédictines qui y mène une existence vouée à Dieu. Ces religieuses doivent leur indépendance inhabituelle à la faveur d’un roi, et leur autonomie au don de leur doyenne, une herboriste dont certaines préparations de simples sont prisées jusqu’à la Cour. Le nouvel évêque de Vence compte bien s’accaparer cette manne financière. Il dépêche deux vicaires dévoués pour inspecter l’abbaye. À charge pour eux d’y trouver matière à scandale ou, à défaut, d’en provoquer un. Mais l’évêque, vite dépassé par ses propres intrigues, va allumer un brasier dont il est loin d’imaginer l’ampleur. Il aurait dû savoir que, lorsqu’on lui entrouvre la porte, le diable se sent partout chez lui…
Le roman commence lentement, le temps pour le lecteur de faire connaissance avec les différentes religieuses qui habitent dans l’abbaye Notre-Dame du Loup. Très vite, deux d’entre elles retiennent notre attention, Mère Marie-Vérane, l’abesse qui dirige la communauté et Soeur Clémence, la doyenne, l’herboriste qui connaît tous les secrets des plantes et soigne la congrégation, mais aussi les femmes et les enfants du village.
Mais, ne croyez pas pour autant que tout est rose à l’intérieur de cette abbaye, loin de là, les jalousies et les luttes de pouvoir vont bon train…
Tout cela va être exacerbé par l’inspection orchestrée par l’évêque qui veut reprendre le contrôle de l’abbaye.
A partir de là, une « tempête » va s’abattre petit à petit sur la communauté de nonnes.
Yannick Grannec a structuré son roman en chapitres courts qui alternent les personnages, cela nous permet d’avoir le ressenti de chacun des protagonistes sur leurs sentiments, mais aussi sur les évènements qui vont survenir.
Le tout est joliment écrit avec beaucoup de poésie et de tendresse et un zeste de malice qui donne le sourire.
Le récit va ensuite prendre une tournure beaucoup plus noire. Et j’avoue que j’ai été déstabilisée, et même déçue, par le destin de certains des personnages tout en étant emballée par d’autres. Certes, la quatrième de couverture laisse présager le côté tragique en faisant référence au diable, mais, allez savoir pourquoi, je ne m’y attendais pas.
Ce petit bémol ne m’a pas empêchée d’apprécier ma lecture et surtout la plume et l’habileté de l’autrice à partager avec le lecteur toutes ses connaissances sur les simples et la vie des moniales.
Les simples - Parution août 2019 - Editions Anne Carrière
Parution septembre 2020 - Editions Pocket