Guillaume Musso

 





 Mai 2008




Entre deux interviews Guillaume Musso a eu la gentillesse de répondre à quelques questions pour les lecteurs de Plume Libre.
Il faut dire qu'à peine quelques jours après sa sortie, son dernier livre « Je reviens te chercher » et N° 1 des ventes.

Explication d'un phénomène qui se confirme chaque année.


 

Bonjour Guillaume Musso. - Comment vous est venue l'envie d'écrire ?

      Bien que ma mère soit bibliothécaire, je n'ai lu que des bandes dessinées - ou presque - jusqu'à mes 11 ans. Tout a changé en classe de sixième, lors des vacances de Noël, où le hasard m'a fait ouvrir un vieux livre relié à la couverture austère : Les Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë. Pour la première fois, je suis tombé sous le charme d'un roman. Une histoire particulière, violente, romantique et vénéneuse, écrite au milieu du xixe siècle par une jeune anglaise qui allait mourir à trente ans et qui passa le plus clair de sa vie dans un presbytère du Yorkshire. Après cette première lecture, j'ai enchaîné les classiques : Guerre et Paix, Anna Karénine, L'Éducation sentimentale, La Peste... Puis la lecture a fait naître un désir d'écriture. Le déclic est venu à 15 ans, en classe de seconde. Un professeur de français qui nous incitait à écrire des nouvelles a remarqué un de mes textes : une histoire romantique imprégnée de surnaturel, relevant à la fois du Grand Meaulnes, d'Alfred Hitchcock et de Stephen King. Pendant toute mon adolescence et le début de l'âge adulte, j'ai donc tenu un journal et pris des notes. Mon autre passion, le cinéma, a achevé de me plonger dans cet « autre monde » fascinant que constitue la fiction. C'est réellement au retour d'un voyage aux États-Unis, à l'âge de 19 ans que j'ai commencé à poser les jalons de mon premier roman.


Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur Je reviens te chercher, votre nouveau roman ?

      L'histoire suit le parcours d'Ethan, un célèbre thérapeute new-yorkais qui est en train de vivre la pire journée de son existence : une journée au cours de laquelle il va tout perdre : sa réputation, son travail, son amour. Il perd même la vie puisqu'il est assassiné. Il meurt, mais, inexplicablement, il se réveille le même matin de cette même journée. Il lui reste donc 24 heures. 24 heures pour découvrir l'identité de son assassin. 24 heures pour comprendre et racheter les erreurs de toute une vie. 24 heures pour reconquérir son grand amour perdu...


Tous vos romans se passent au États-Unis. Pourquoi ?

      Je suis français, j'habite en France et j'aime ce pays. Pourtant, il est vrai que, jusqu'à présent, beaucoup de mes histoires se passent à Manhattan. C'est une ville que je connais bien et dans laquelle je me sens chez moi. C'est surtout l'un des rares endroits de la planète ou j'ai l'impression que tout peut arriver : la plus belle des histoires d'amour comme le drame le plus atroce. D'autre part, après les attentats, New York est devenue une ville résiliente, un état qui fait souvent écho à ce que vivent mes personnages. Pourtant, je peux déjà vous annoncer que mon prochain roman aura sans doute pour cadre la France...


Chaque livre a sa part de « surnaturel », parle de la vie, de la mort, des amours contrariées qui arrivent à se renouer, des morts qui ne le sont pas vraiment. Pourquoi ?

      Dans mes livres, le surnaturel n'est souvent qu'un prétexte pour traiter de façon ludique des thèmes plus profonds : l'absence de l'être cher, la fragilité de la vie, le sens que l'on donne à son existence et l'amour surtout, qui est comme de l'oxygène : lorsque l'on en manque pendant trop longtemps, l'on finit par en mourir. Cela vient sans doute de mon admiration pour certains films américains des années 40 qui, sous des abords divertissants, soulèvent en fait des questions cruciales : It's a Wonderful Life de Frank Capra, Le ciel peut attendre de Ernst Lubitsch, The Ghost and Mrs. Muir de Joseph Mankiewicz. Plus récemment, Wim Wenders avec Les Ailes du désir et Alan Ball dans la série Six Feet Under ont également emprunté ce détour par le surnaturel pour parler du deuil et de la condition humaine

      

L'adaptation cinématographique de votre roman Et après... sera sur les écrans français en novembre 2008. Comment vit-on la mise en image de son livre ?

      Au vu des premières images, le film tiré de Et après s'annonce très prometteur ! C'est vraiment incroyable de voir John Malkovich et Romain Duris incarner des héros tout droit sortis de mon imagination. J'attends avec impatience de voir à quoi ressembleront les autres adaptations, notamment celle de Parce que je t'aime dont les droits ont été acquis par Yves Marmion, le producteur de Un secret. Alors bien sûr, quand on transpose un livre au cinéma, il existe toujours le risque de ne pas retrouver dans le film tout ce que l'on a aimé dans le roman. Mais dans tous les cas, ça reste une chance inouïe que l'un de ses livres soit porté à l'écran, surtout parce que c'est la preuve de la solidité de son histoire et de la force de ses personnages.

Depuis Et après..., un public fidèle est au rendez-vous à chaque sortie de vos romans. Comment le vivez-vous ?

      C'est un cadeau extraordinaire, une chance immense. Je travaille chaque jour avec passion, humilité et sincérité pour mériter cette confiance et m'en montrer digne.


Le site de Guillaume Musso

Ses romans chroniqués:



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