Loïc Canavaggia

 


 
Loïc Canavaggia
 


Bonjour Loïc Canavaggia, pourriez-vous nous en dire un peu plus sur vous et votre parcours ?
     Bonjour Plume Libre, et bien je suis un jeune illustrateur de 43 ans. J’habite au cœur de la région Occitanie depuis presque 7 ans. Autodidacte, J’évolue dans le dessin depuis… que j’ai appris à tenir un crayon. Plus précisément, j’illustre depuis 2012.
J’ai commencé par exposer mes travaux lors de divers salons de l’imaginaire. J’ai fait mes premières armes dans le milieu de l’édition pour un recueil de nouvelles puis un roman et j’ai sorti un livre illustré en 2019 (Noces d’écailles) édité chez « les Éditions du Chat Noir » avec mon camarade Anthelme Hauchecorne au texte. Je me suis désormais orienté vers l’illustration en freelance de jeux de rôles et autre jeux de cartes depuis plus d’un an et suis progressivement passé au support numérique à cause d’une vague histoire de gain de temps. N’étant pas illustrateur à temps plein, j’y ai trouvé un certain confort.


Comment définiriez-vous vos illustrations et où puisez-vous vos idées ?
     Je pense que mes illustrations sont en général plutôt sombres dans les sujets que j’explore. J’avoue que les licornes et les fées m’intéressent moins que les dragons et autres monstres grimaçants.   J’aime m’inspirer de choses simples pour rendre réels les rêves ou les cauchemars, donner une consistance à l’incroyable. C’est le leitmotiv de ma démarche lorsque j’aborde une illustration. « Aujourd’hui nous allons dessiner un troll. Cette tête d’éléphant de mer est intéressante… et si on lui ajoutait des défenses de phacochère ? couplé à un derme de rhinocéros ça renforcerait l’illusion… » Voilà le mécanisme de création. L’inspiration je la puise dans mes pérégrinations littéraires ou cinématographiques, inlassablement à la recherche d’un design original soit pour une créature, soit une armure ou bien d’autres choses.
 
 
Loïc Canavaggia


 
On vous doit les magnifiques couvertures des trois volumes de L'héritier du roi Arthur de Bertrand Crapez. Comment cette aventure a-t-elle débuté ?
     J’ai d’abord été contacté par Émilie des éditions Livr’S qui m’a mis en relation avec Bertrand. Son univers m’a immédiatement plu et j’ai demandé à lire les ouvrages avant de m’atteler à la tâche. J’aime pouvoir m’imprégner d’une histoire, vivre l’aventure avec les personnages afin de pouvoir me les représenter au mieux et ainsi les réaliser au plus près des attentes de l’écrivain. C’est quelque chose qui n’est pas toujours réalisable faute de temps mais ici le délai était confortable. J’ai sauté sur l’occasion.  


Comment s'est passé votre travail avec l'auteur Bertrand Crapez ?
     Bertrand est quelqu’un de très à l’écoute et disponible. J’ai eu la chance et le plaisir de le rencontrer l’année dernière lors du festival « Atrebatia » à Arras. J’avais déjà accepté de réaliser les couvertures et nous avons pu échanger de vive voix sur le sujet.  L’idée de base étant qu’il fallait une illustration globale qui puisse s’étendre sur les 3 couvertures. En somme, un triptyque. N’en n’ayant jamais fait, il m’a fallu user de stratégie graphique pour arriver à mes fins en essayant de donner une identité propre à chaque volume. Afin de m’aider, Bertrand m’a tout de suite transmis un plan de bataille avec un descriptif des personnages, lieux, enjeux… bref, autant dire que j’étais on ne peut plus préparé. Et, cerise sur le gâteau, j’ai eu carte blanche. Émilie et Bertrand m’ont accordé leur confiance. On peut difficilement faire plus à l’aise pour travailler.
 
Trilogie L'héritier du roi Arthur - Bartrand Crapez/Loïc Cannavaggia (illustrations)
 


Quels sont vos projets ?
     Actuellement je travaille sur des commandes en freelance pour le jeu de rôle. J’ai réalisé quelques personnages pour Paizo sur leur jeu Pathfinder et d’autres éditeurs de cartes à jouer. Je continue également à produire des couvertures pour des livres, même si les demandes se font plus rares. Je ne désespère pas de refaire un livre illustré un jour à l’instar de « Noces d’écailles » bien que cela ne soit pas une priorité aujourd’hui, la recherche d’un éditeur dans ce créneau s’avérant ne pas être chose aisée.


Merci beaucoup Loïc Canavaggia, nous vous laissons le mot de la fin.
     Je tenais à remercier les éditions Livr’S, en particulier Émilie et Bertrand, de m’avoir accordé leur confiance en m’autorisant à gribouiller sur les couvertures de « L’héritier du roi Arthur ». Merci également à Plume Libre pour cette interview me permettant de mettre en avant mon travail.  
Pour finir je dirai simplement qu’il ne faut jamais cesser de poursuivre ses rêves.

 
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