Férey Caryl






Haka

 





Résumé éditeur
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D'origine Maori, Jack Fitzgerald est entré dans la police d'Aukland après que sa fille et sa femme eurent mystérieusement disparu sur l'île du sud, en Nouvelle-Zélande. Pas la moindre trace. Juste la voiture retrouvée vide et le souvenir d'un dernier geste de la main, d'un sourire radieux... Vingt-cinq années ont passé. Jack est devenu un solitaire rapide à la détente, un impitoyable incorruptible "en désespoir stationnaire". La découverte sur une plage du cadavre d'une jeune fille au sexe scalpé ravive l'enfer des supputations et des hypothèses exacerbées par le chagrin. Secondée par une jeune et brillante criminologue, Jack, devant les meurtres qui s'accumulent, mènera l'enquête jusqu'au chaos final...

Pour vous situer un peu, le Haka est une danse rituelle du peuple Maori interprétée à l'occasion de cérémonies, de fêtes de bienvenue, ou avant de partir à la guerre, mais elle est devenue célèbre à travers le monde grâce à l'équipe néo-zélandaise de rugby , les All Blacks, pour impressionner leurs adversaires avant chaque match. Cette danse est impressionnante à voir, mais le livre de Caryl Férey l'est tout autant.

Un livre coup de poing, extrèmement sombre, désespéré et violent. Oui, ça fait beaucoup, mais ce n'en est pas un mauvais livre pour autant. Bien au contraire. Caryl Férey nous décrit les paysages de la Nouvelle-Zélande avec passion et nous fait une peinture sociale du pays et de la condition des Maoris aujourd'hui, d'une façon vraiment réaliste. Sa façon d'écrire est vraiment agréable. Il jongle avec les mots et les expressions, son écriture est très imagée et souvent poétique. Ca coule tout seul. L'intrigue est très bien menée, et le rythme haletant. Il nous lâche les informations au compte-goutte. Ce qui fait que l'on ne peut lâcher le livre. Certaines scènes sont extrèmement violentes, voire insoutenables, certes, mais c'est aussi ça le style de l'auteur. Une spirale infernale qui nous entraine au plus profond de la souffrance et la noirceur de l'âme humaine.
Caryl Férey a tendance à dépeindre des personnages auto-destructeurs. Lisez « La jambe gauche de Joe Strummer », avec McCash vous verrez à quoi ressemble un personnage qui se fout de tout. Mais ce n'est rien comparé à Haka où le personnage principal Jack Fitzgerald, flic et Maori, est un homme détruit par la disparition de sa femme et sa fille, 25 ans plus tôt. Ca le ronge de l'intérieur et il ne survit que dans l'espoir de les retrouver un jour. Un personnage controversé et décalé comparé à ce qu'on a l'habitude de lire ailleurs. Qu'est-ce que ses personnages ont bien pu faire à Caryl Férey pour qu'il les traite aussi durement ? Il n'en épargne aucun, et encore moins ses lecteurs !

Haka est un très bon polar, extrêmement sombre qui ne peut laisser le lecteur indifférent. C'est le genre de livre que l'on referme en étant complètement KO et où l'on a le sentiment de s'être fait rouer de coups.
Un thriller au pays des Maoris à réserver à un public averti, mais à ne pas rater pour découvrir la qualité d'écriture de Caryl Férey.

Parution janvier 2003, Folio Policier
 
 

 

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