Bizien Jean-Luc






La chambre mortuaire

 

 
 
 


Quand Sarah Englewood quitte son Angleterre natale pour suivre un jeune français à Paris, elle était loin d'imaginer que ce voyage la mènerait tout droit à la plus fantastique des aventures. Paris, juillet 1888, tout commence à la morgue avec la disparition d'un cadavre. Sarah, que son fiancé a quitté, se retrouve seule dans cette grande ville pour subvenir à ses besoins et trouver un hébergement, elle se présente au poste de gouvernante du Docteur Simon Bloomberg, aliéniste de son état. Cette place qui semble si prometteuse se révèle des plus troublantes, non seulement le Dr Bloomberg est une énigme aux yeux de Sarah, sa salle d'attente est une véritable cours des miracles mais sa maison n'est pas ce qu'elle semble être, elle ressemble plus à un tombeau ... Et que dire du bureau d'Elzbiéta Bloomberg, femme de l'aliéniste et égyptologue renommée, dont l'absence prolongée est pour le moins inquiétante.

Il n'est pas facile de faire la chronique d'un livre qu'on a aimé et le mot est faible puisque « La chambre mortuaire » est mon premier coup de cœur pour cette année 2009. Comment être certaine d'utiliser les bons mots pour vous retranscrire le plaisir monstrueux que l'on a en découvrant le Paris envoûtant du XIXème siècle où nous plonge Jean-Luc Bizien. Une ville en plein essor, où l'étude des traitements des maladies mentales en était encore à ses balbutiements. Simon Bloomberg est un personnage énigmatique et très charismatique, face à lui le lecteur aura l'impression de passer de Charybde en Scylla, habile manipulateur ou victime de ses compétences, qui est-il réellement ?
Le couple qu'il forme avec Sarah Englewood est des plus attachant, tout les oppose, lui réservé, sûr de lui, elle vive, enthousiaste et trop curieuse, une alchimie très particulière va se créer entre eux. La maison du Dr Bloomberg joue elle aussi un rôle important, imposant sa présence et son atmosphère remplie de secret, un véritable musée dédié à l'Égypte, pays cher au cœur de la femme de Simon Bloomberg, Elzbiéta, justement qui est le personnage que j'ai préféré, absente pour d'obscures raisons, on n'a qu'une envie savoir ce qui c'est passé. La chambre mortuaire est un livre remarquable tant par ses personnages, que par l'ambiance qui s'en dégage. Du grand art !

Et pour notre plus grand bonheur un deuxième volet est en préparation.

La chambre mortuaire, parution février 2009. Éditions 10/18

* Prix des lecteurs de Plume Libre 2010
* Prix Lion Noir de Neuilly-Plaisance.
 
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