Kaza Kingsley

 




 
Mars 2009

 

Bonjour Kaza, avant toute chose la question qui est devenue un rituel sur Plume Libre. Pouvez-vous nous en dire plus sur qui est Kaza Kingsley ?

  Merci de m'inviter sur Plume Libre !  Je suis très excitée par la sortie en France d'Erec Rex.   Je viens tout juste de recevoir mes exemplaires de la version française et j'aime beaucoup les regarder.   De toutes les versions sorties dans les autres pays, la française est la seule que j'arrive à lire un peu, c'est très sympa.

Bon OK, qui est Kaza Kingsley ?  Je pense être différentes personnes dans une seule.  Premièrement, je suis quelqu'un qui aime les histoires de toutes sortes.  Je n'ai jamais réussi à me détacher des livres depuis toute petite.  J'aime les films, les jeux...  toutes les manières de raconter de grandes histoires. Deuxièmement, je suis un écrivain.  Je crois qu'écrire me permet au fond de garder mon âme d'enfant.  C'est une forme d'évasion et beaucoup de plaisir - je ne pourrais pas vivre sans écrire.  A part ça, je suis, par moments,  une astronome, une amatrice de vins, une amie, une romantique, un flirt, une comique, et parfois une grand douleur... au postérieur.  Tout aide je pense à fabriquer des histoires.


Comment êtes-vous venue à l'écriture ?

   Je plaisante parfois en disant que l'écriture est une forme de maladie.   Aucune personne normale ne rentrerait à la maison après une longue journée de travail et se mettrait à écrire jusqu'au petites heures de la nuit. Ou prendrait le risque de quitter son travail pour écrire à temps plein.

Je n'arrive pas à me rappeler un moment de ma vie où je n'étais pas en train d'écrire quelque chose. Non pas que les petites histoires que j'ai écrites à l'école avaient quelque chose de spécial, mais c‘était un de mes plus grands plaisirs.  J'ai dû écrire une centaine de nouvelles avant d'écrire mon premier roman.  Et ensuite j'ai passé des années dans des groupes d‘écritures et à lire des livres sur l'écriture...à faire tout ce qui était possible pour y arriver.

 
Qu'aimiez-vous lire quand vous étiez enfant et adolescente ?

  Pour différentes raisons, j'étais une lectrice très lente quand j'étais enfant.   Cela me prenait parfois 1 mois pour en arriver à bout car je m'arrêtais et je dessinais tout ce que je venais de lire.  J'aime les livres de fantasy - je pense que mon préféré est « Un raccourci dans le temps » de Madeleine l'Engle.  Mais j'aime aussi les fictions « réalistes ».   J'ai pris beaucoup de plaisir à lire les romans d'Agatha Christy.  Quand j'étais plus jeune, j'aimais beaucoup « Le magicien d'Oz » de L. Franck Baum.  J'ai les 14 tomes à la maison et je les relis de temps en temps. 

 

Qu'est ce qui vous a poussé vers  la littérature jeunesse ?

   Le premier roman que j'ai écrit est toujours dans un tiroir.  C'est un roman pour adultes, donc je n'ai pas toujours été attiré par l'écriture pour les enfants.  Mais le fait de comparer mon expérience sur ce roman adulte et sur la série d'Erec Rex m'a vraiment ouvert les yeux.  Parfois vous ne savez même pas où votre cœur vous ment avant que le projet ne soit en route.  Ce que j'assimilais à du travail avec mon roman adulte est devenu un véritable bonheur au moment d'écrire Erec Rex.   Je n'arrivais pas à m'en détacher, peu importait le nombre d'heures que je passais à écrire.  Je n'ai même pas réalisé avant d'être bien lancée ce que j'étais réellement en train d'écrire tout du long.
Dans un sens, écrire ce genre de livres me permet de rester un enfant.  Non pas que je veuille me cantonner à la littérature jeunesse, au contraire j'ai plusieurs idées de livres pour différents âges sur lesquels je commence à travailler également.   Je viens de terminer le tome 4 d'Erec Rex mais je pense qu'il ne sortira pas aux Etats-Unis avant un an.   Cela me laisse donc un peu de temps pour explorer d'autres choses.

 

Le chemin de la publication d'un livre est souvent très difficile comment cela s'est-il passé pour vous ?

   Les deux.  J'ai facilement trouvé un agent dans une grande agence newyorkaise.  Mais elle a quitté l'agence avant de trouver une maison pour Erec Rex et donc il est resté en suspens un moment.  C'était difficile ensuite de prendre les bonnes décisions et il y a eu un moment où je ne savais même pas si je serais publiée un jour.   Mais maintenant j'ai un contrat pour une série de 8 livres avec Simon and Shuster aux États-Unis ce qui est relativement rare mais surtout très excitant.  Donc tout s'est bien terminé au final.

 

La France n'est pas le premier pays où sont traduits vos romans. Quel sentiment éprouve un auteur quand son « bébé » voyage dans le monde et enchante des millions de lecteurs ?

  C'est une des choses les plus excitantes pour moi, de voir mes livres publiés dans d'autres pays et d'avoir des retours de lecteurs d'un peu partout dans le monde.   Par exemple, il existe un site internet génial d'Erec Rex en Thaïlande : http://www.erecrexthai.com qui m'amuse beaucoup.

J'espère que mes lecteurs français savent que j'adorerais avoir des retours de leur part également.   J'essaye de répondre à tous les mails que je reçois, cela prend du temps mais c'est très gratifiant pour moi.  Les lecteurs peuvent me contacter via mon site internet http://www.erecrex.com en cliquant sur la section :"Talk to Kaza."

 

Erec Rex est le personnage principal de vos romans, comment est-il né ? 

   Erec est le grand frère que je n'ai jamais eu.  Plus j'écris sur lui (j'ai terminé le 4ème tome) et plus je l'aime. Il s'est inventé tout seul quelque part, et il devient de plus en plus humain pour moi au fur et à mesure qu'il vit au travers de ses aventures.   C'est hallucinant de voir comment son personnage se développe dans la série.
Son nom, Erec, est également une référence à Hercule, connu dans la Grèce ancienne comme Heracule.   Peu à peu, un parallèle entre Erec Rex et Hercule va émerger.

 

Le monde où évolue Erec est assez complexe, comment faites-vous pour ne pas vous y perdre ? 

  J'en rigole maintenant car son monde devient encore plus complexe dans le tome 4.   Cela peut être difficile parfois de ne pas oublier des petits détails, comme la couleur des yeux d'un personnage secondaire.  Donc j'ai un tas de notes à portée de mains sur ce genre de choses.  Mais ce qui m'aide le plus, c'est que j'écris entre 8 à 10 heures par jour quand je travaille sur un livre.  Je suis tellement immergée dans le monde d'Erec que je vis avec tous ces détails et qu'ils ne me quittent plus.

 

Les mondes imaginaires ont un fonctionnement complexe surtout quand la magie s'en mêle, pourriez-vous nous présenter Alypium ?
 
  Alypium est un des trois royaumes des Keepers, c'est un monde caché dans le nôtre où notre ancienne  connaissance de la magie est conservée et où d'étranges et fantastiques créatures abondent. C'est un lieu magnifique et mystique, mais les choses se compliquent.   Le roi est hypnotisé et son château tourne sur lui-même. La vraie Subtance qui permet de maintenir les choses ensemble est partie et les magiciens parlent de plans diaboliques pour tout détruire.

Erec Rex a été arraché au monde que nous connaissons et jeté dans le dangereux Alypium contre son gré.   En même temps qu'il apprend comment passer dans ce monde étrange, il découvre également des vérités sur lui-même...et il doit apprendre le pouvoir de la confiance et de l'amour afin de sauver sa mère et tout Alypium.
 

La série comporte 8 volumes, savez-vous déjà comment toute cette histoire se termine ?   

   Absolument !  J'ai imaginé la série entière 6 mois avant de commencer à écrire le tome 1 : « L'œil du dragon ».  Cependant, je continue à ajouter beaucoup d'éléments à chaque histoire au fur et à mesure que la série avance.  Par exemple, quand j'ai écrit le tome 3, j'ai trouvé une idée qui pourrait être dans le tome 5, je l'ai donc écrite et mise de côté.  Mais je sais exactement comment la série se termine... et je pense que ce sera une surprise pour les lecteurs.

 

Erec est un personnage très particulier, plus « adulte » que certains autres mais c'est surtout son œil de verre qui intrigue, sans trop dévoiler l'intrigue, pouvons-nous en savoir un peu plus sur cette particularité ?   

  Je me suis beaucoup amusée à faire des recherches sur les yeux de verre. J'ai d'ailleurs visionné une vidéo très intéressante sur quelqu'un qui les fabrique.  Mais Erec Rex a un œil de verre au début de « L'œil du dragon » pour une raison bien précise.  A la fin du 1er tome, vous connaitrez le pourquoi de cet œil de verre et ce qui lui arrive !


Du quel de vos personnages vous sentez-vous la plus proche ? 

  Erec Rex est mon personnage préféré.  Plus j'apprends à le connaître et plus je l'admire. Il est amusant, et alors qu'il est encore un enfant, il doit apprendre à gérer beaucoup plus de choses qu'un enfant « normal ».  C'est intéressant de voir comment il réagit aux différentes situations auxquelles il est confronté.

J'ai également une place spéciale dans mon cœur pour Oscar, l'ami d'Erec dans le tome 1.  Il va se passer pas mal de choses pour Oscar au fur et à mesure que la série avance, donc gardez un œil sur lui.  Bethany est également près de mon cœur. 

Un minotaure, douze travaux ... seriez-vous une passionnée de mythologie ?  Comment vous est venue l'idée de mélanger la magie et la mythologie ?  

   Oui c'est vrai !  J'adore lire sur la mythologie des différents pays.  Si vous prenez Erec Rex, vous trouverez toutes sortes de références à la mythologie. Les trois souverains des royaumes de Keepers, par exemple, Piter, Posey et Pluto, sont des clins d'oeil aux trois anciens Dieux romains : Jupiter, Poséïdon et Pluto.  La « Lia Fail », la roche qui hurle en présence d'un vrai souverain, vient aussi de la mythologie celtique.  Et vous trouverez également une référence aux 12 travaux d'Hercule au fur et à mesure que la série avance, avec les 12 qûetes d'Erec.



 A la lecture du premier tome, on à l'impression de retrouver quelques allusions à de grands auteurs (Tolkien, L.Carroll) quels sont ceux qui vous ont marqué ?

   Il est vrai qu'il y a de subtiles références à ces deux auteurs dans le tome 1.   L'argent utilisé dans « L'œil du dragon » est une allusion au « Seigneur des anneaux », les anneaux d'or, les « shires » en argent, les « gands » en bronze et les billets (bils) en papier.      Le jeu « Springball » est lui inspiré de la folle partie de croquet d' « Alice au pays des merveilles », où les balles sont des hérissons et les maillets des flamands roses. « Springball » a été créé en pensant à quelque chose que j'aurais beaucoup aimé voir.  C'est un jeu où les balles sont des personnes vivantes comme des balles rondes rembourrées, elles sont envoyées et rebondissent sur des ressorts collants qui les font sortir d'elles mêmes, ou renversées sur le terrain, les bras et les jambes s'agitent pour essayer de se libérer.  Je pense que ce serait très drôle.  

 

Qu'avez envie de dire aux lecteurs français qui vont découvrir le 1er tome de cette série ?    

   J'espère que vous aimerez le 1er tome d'Erec Rex.   Il  y a beaucoup de choses en réserve pour vous si vous continuez la série, donc ce n'est pas pour les cœurs fragiles !

Je suis enchantée que mes livres soient maintenant publiés en France, un pays que j'aime.   J'ai fait plusieurs séjours à Paris et j'espère y retourner un jour pour mieux découvrir votre pays.   Votre culture, votre gastronomie et votre histoire sont remarquables et c'est un plaisir immense que de pouvoir faire partie de votre monde.

 

Merci beaucoup Kaza Kingsley, nous vous laissons le mot de la fin 

   Je souhaite informer les lecteurs que je suis disponible pour répondre à toutes leurs questions ou juste pour les saluer au travers du site internet : http://www.erecrex.com - sur la page « Talk to Kaza ».   J'attends avec impatience de pouvoir connaître certains d'entre vous personnellement.

En attendant, rappelez-vous de toujours vivre vos rêves.

Que l'imagination et le courage soient avec vous !

Amitiés, Kaza
 
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