Christophe Lambert aux Utopiales






Utopiales 2008




Christophe Lambert, la première question rituelle de la présentation sur Plume Libre. Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?

Bon, déjà, éliminons tout malentendu pour ceux qui auraient encore des doutes : je ne suis pas l'acteur. Je n'ai jamais joué dans Vercingétorix. Je ne suis pas le publicitaire non plus. Que nous reste-t-il ? Je ne suis pas le joueur de billard dont j'ai appris l'existence sur Wikipédia.. Je raconte des histoires. J'ai passé un bac B, fait des études d'audio-visuel. J'écris de la science-fiction, du fantastique, un peu de fantasy, du roman historique également...


Les débuts

Comment s'est passé la recherche de la maison d'édition qui vous  a édité pour la première fois ?

J'écrivais depuis toujours pour mon plaisir personnel, sans forcément penser à être publié. Je faisais beaucoup de jeux de rôles puis je rédigeais des sortes de novellisations de ces parties ou alors des épisodes censés se dérouler entre deux séances de jeu. Je voyais que les camarades à qui je faisais lire mes cahiers de brouillon étaient assez accrochés par ces petites histoires, ça m'a encouragé. Et puis un jour une amie, Delphine Cingal, m'a dit : « Les gens de chez Hachette jeunesse recherchent des romans policiers. Je ne te garantis pas que ton projet sera pris mais tu devrais postuler ». A l'époque, on pouvait signer un contrat juste sur un synopsis, ce qui est maintenant très difficile pour un débutant. Donc elle m'a précisé : « Tu auras l'avis d'un professionnel, tu ne recevras pas une lettre type - ce que vous écrivez nous intéresse mais ne correspond pas à notre cahier des charges, notre ligne éditoriale, etc. Merci. Au revoir. - Là, tu auras un vrai interlocuteur. » J'ai proposé un 1er chapitre, une typologie des personnages et un synopsis. C'était pour "Sitcom en péril", une intrigue policière humoristique dans les coulisses d'une sitcom, ces séries télé débiles des années 90 qui ont été remplacées de nos jours par la télé réalité. Ça a marché tout de suite et j'ai signé un contrat. Je n'ai pas eu, comme pas mal de mes camarades écrivains, à envoyer des tonnes de manuscrits par la poste..

Parcours du combattant ou bien simple ballade ?

En littérature "conte de fées". Par contre je venais de l'audio-visuel, et là, c'était "parcours du combattant", voire même grosse galère....

Qu'est-ce qui vous a poussé à vous mettre à l'écriture ? Quel a été le facteur déclenchant ?

Mon background, c'est quand même plutôt le cinéma. Mon moyen d'expression favori reste le découpage, le montage des plans. J'ai suivi les cours d'une école de cinéma qui s'appelle l'E.S.R.A. et j'ai réalisé plusieurs courts-métrages. Je n'ai jamais réussi à passer au long métrage, mais ma « vocation » c'était bel et bien la réalisation... même si j'avais une sainte horreur des tournages. J'étais tellement timide que j'avais un mal de chien à diriger une équipe, des acteurs... Par contre, j'aimais bien la préparation, le story board, et le montage. Je me console en me disant qu'au final, l'écriture correspond mieux à mon tempérament. J'aime bien être chez moi. J'aime bien être derrière mon clavier, même si des fois, à la longue, la solitude devient pesante. Et puis, les sujets de films que j'avais en tête n'étaient pas très « franco-français ». C'était toujours des choses très coûteuses, en cinémascope, avec moult effets spéciaux et/ou figurants, assez éloignées de la tradition « comédie familiale » et/ou « films d'auteur » qui est la nôtre, dans l'hexagone. A présent, je peux m'éclater dans mes romans et réaliser virtuellement tous les films dont je rêvais il y a quelques années. Je n'ai pas à me soucier de logistique, de coûts de production, de financements. Bon, si jamais un jour c'est adapté, tant mieux, mais voir ces histoires exister noir sur blanc est déjà une réelle satisfaction en soi..


La littérature

Quand avez-vous réalisé que vous pourriez vivre de votre plume ?

Je n'ai pas laissé tomber un boulot régulier et sûr pour me lancer dans l'écriture. J'étais intermittent du spectacle, avec des hauts et des bas. Donc je n'ai fait que quitter une précarité pour une autre. Même aujourd'hui, tout peut s'arrêter. Je ne suis sûr de rien..

Quelles sont vos influences littéraires ? Vous revendiquez-vous d'un auteur en particulier ?

Je sais que c'est Stephen King qui m'a donné envie de dévorer des pavés quand j'étais ado. Je lisais beaucoup de bandes dessinées, des classiques imposés par l'école et des novellisations... qui n'avaient pas forcément un grand intérêt littéraire. Et puis vers 15 ou 16 ans, j'ai découvert Stephen King avec "Simetierre". Un choc ! J'étais captivé, harponné, du début à la fin. J'ai ensuite lu tous les King qui me sont tombés sous la main, puis des Asimov, les Philip K. Dick, Tolkien, etc, etc...
J'avais choppé le virus et maintenant j'ai toujours un livre de poche sur moi. J'ai retenu de King quelques trucs, quelques tics, comme l'utilisation des « flux de pensées », les héros qui ont un côté « Mr tout le monde », la nécessité de peindre le quotidien de manière hyperréaliste (avec des noms de marque par exemple) quand on fait intervenir le surnaturel, histoire d'avoir un ancrage solide... Mais le ton, le style d'un roman, change un peu à chaque fois, chez moi. Tout dépend de l'ambiance qu'on veut instaurer. Un coup, je serai inspiré par la petite musique de Tolkien (pour la fantasy), un autre coup je lorgnerai vers James Ellroy... C'est très variable. Et, malgré tout, à chaque fois, ça reste du « Lambert », parce que ces influences se fondent dans mon propre univers, mes propres obsessions....

Comment définiriez-vous votre style ?

Divertissement ? Aventure épique, peut-être ? Je ne sais pas. C'est en tous cas le genre de choses que je préfère chez les autres. J'aime être emporté par un souffle, une dynamique de narration. C'est l'histoire le moteur principal dans les récits que j'affectionne. La situation vient avant les personnages, avant les thématiques, avant tout. Mon point de départ, c'est toujours une situation suffisamment excitante pour que j'envisage de passer X mois dessus, à pianoter comme un fou.


L'écriture

Comment écrivez-vous ? Avec des horaires fixes ou bien au gré de l'inspiration ?

J'ai des horaires fixes : en gros, pendant que mes enfants sont à l'école. Je pense que beaucoup d'écrivains pros à qui vous poserez la question vous répondront la même chose. Il faut une certaine autodiscipline, dans notre activité. Je peux écrire 2, 3 pages qui à la fin de la matinée m'apparaîtront mauvaises, des pages qui vont finir dans la corbeille virtuelle. C'est fréquent. Mais, même dans ce qui est raté, dans ces fausses pistes, il y a toujours des petites choses à repiquer, donc ce n'est pas négatif pour autant, ce n'est pas du temps perdu. Je ne me pose pas trop de questions existentielles. Je m'oblige à me mettre à mon clavier et à bosser. Il n'y a pas de mystère.


Littérature jeunesse

Dans votre Blog concernant "Dos au mur" vous vous plaigniez gentiment de la confusion des genres concernant votre livre. En clair dans quel rayon placer vos livres ? Vous êtes souvent à cheval des genres, "La brèche" Science-fiction et Histoire, "Dos au mur" anticipation jeunesse ou polar adulte ? Bref, est-ce que ce mélange est voulu chez vous, est-ce une vraie volonté ou bien le hasard de la plume ?

J'aime bien mélanger les genres. J'ai l'impression que tout a déjà été fait dans chaque genre pris isolément et je me dis que les télescoper est peut-être un moyen d'arriver à des choses originales. C'est pour cette raison que j'ai mixé cow-boys et zombies dans « Rio Diablo »... Souvent j'ai des idées de départ qui fonctionnent à base de contrastes. Par exemple les exosquelettes à la « Matrix » sur les plages du débarquement, les Zoulous qui déferlent dans Londres, les Elfes de Tolkien avec des GI armés de mitrailleuse lourdes... Après ce « flash », il faut bâtir une histoire cohérente. Les histoires fonctionnent comme des moteurs à explosion. Il faut des contrastes, des conflits, pour provoquer une espèce de réaction en chaîne. En fait, une histoire c'est un petit conflit dans un moyen conflit, dans un grand conflit, lui-même parfois inclus dans un conflit galactique. Comme des poupées russes....

Certains de vos livres sont publiés en jeunesse mais pourrait facilement se classer en "adulte". Comment faites-vous le distinguo ? Est-ce que votre écriture change en fonction de la "cible" ?

Mon écriture ne change pas tant que cela. L'épaisseur du livre change, en revanche. C'est plus gros en adulte, ce qui me pose des problèmes car je ne suis pas vraiment un marathonien du récit. Je tire un peu la langue au bout de 300 000 signes. Souvent les gens me reprochent les fins trop précipitées, notamment dans mes romans adultes. Il faut que je travaille mon endurance. Peut être que je devrais changer de technique, écrire la fin alors que je suis encore « frais ». Mais j'aime bien me réserver des surprises, dans un roman d'aventure. J'aime bien pouvoir changer mon fusil d'épaule en cours de route. Pour en revenir à la question, la longueur change mais le niveau de vocabulaire ne varie pas tellement d'un public à l'autre. Le contexte doit aider les plus jeunes à deviner, par déduction, le sens des mots les plus compliqués. Je me souviens que j'avais lu "Davy Crockett à Fort Alamo" dans la "bibliothèque rose" quand j'étais môme. A un moment, "les défenseurs se battaient dans l'odeur âcre de la poudre". Je ne connaissais pas l'adjectif âcre mais j'imaginais très bien la poudre qui vous pique les narines, une sensation pas très agréable, quoi. Et puis, si jamais le contexte n'est pas « éclairant », le dictionnaire c'est pas fait pour les chiens, hein ? Mes romans adultes sont un peu plus violents. Quand une scène d'action appelle de la violence, je ne cherche pas à l'esquiver. Mais ce n'est pas non plus un ingrédient, un truc jouissif ou potache comme chez Tarantino par exemple..

Mettez-vous moins de temps à rédiger un livre "jeunesse" qu'un livre "adulte" ou bien le nombre de pages est-il trompeur ?

C'est proportionnel. Mes romans adultes sont un tiers ou deux fois plus longs et ils me prennent un tiers ou deux fois plus de temps. Heureusement, ils sont un tiers deux fois mieux payés (rires)


Vos romans

Sur le quatrième de couverture de "Dos au mur" l'éditeur Intervista fait référence à "Prison Break" pour le coté cavale du roman et à "24 "pour son rythme intense et soutenu. Était-ce des références que vous aviez en tête ou bien qui se sont imposées d'elle-même ?

C'est une référence voulue. Depuis quelques années, je suis un grand fan de séries télé américaines. J'ai l'impression que la créativité hollywoodienne s'est déportée vers le petit écran, qu'on vit un âge d'or. Je pense aux séries produites par HBO qui sont très décalées, novatrices et audacieuses. Je suis un fou de "Rome" par exemple. Donc je regarde tout cela avec beaucoup d'attention. A l'époque où j'ai eu l'idée du "Dos au mur"  -  suite à un article paru dans l'Express, je regardais la saison 2 de "Prison Break", celle où ils sont tous en fuite à travers le pays. J'avais envie de tirer les mêmes ficelles dramatiques, littérairement parlant. Il paraît que Djan s'est inspiré de « Six Feet Under » pour son « Doggy bag », et Martin Winckler de « Urgences » pour « La maladie de Sachs ». Il y a vraiment des leçons de narration à prendre dans ces séries. Elles ont l'avantage de développer leurs personnages sur de très longues distances, luxe que le cinéma ne peut pas se permettre. Ce qui est amusant quand on écrit un film ou un roman chorale - avec plusieurs personnages principaux -, c'est que l'on peut faire du montage alterné. On peut zapper d'une intrigue à l'autre. Il ne reste plus que des « temps forts ». C'est très payant, au niveau de l'intensité dramatique.

Un de vos lecteurs a créé une excellente fausse bande-annonce du livre "La brèche". Aucune piste concernant une adaptation possible ? Problème de budget ?

Dans le PAF (Paysage Audiovisuel Français) cela me semble difficile. Mes contacts avec Luc Besson n'ont pour l'instant rien donné (rires). Le truc, c'est qu'il faudrait faire traduire les romans car les maisons de production anglo-saxonnes n'ont pas de lecteur qui pratiquent le français. Évidemment, une traduction, c'est un investissement sans garantie de bénéfices en retour, donc un risque. Pour une adaptation ciné, il faut un agent. Si vous n'avez pas d'agent, cela ne sert à rien de balancer le truc au hasard. Les majors vont vous renvoyer votre projet sans même l'ouvrir car elles ont peur des procès. Bref, c'est compliqué tout ça....

L'une de vos marque de fabrique est un continuel mélange des genres. Seriez-vous capable d'écrire par exemple un pur polar en suivant les codes du genre ?

Le polar ne fait pas partie de ma mythologie personnelle. Les détectives privés ne me fascinent pas. Les « whodunit » non plus. Je crois que j'aurais tendance à « pervertir » n'importe quel polar avec de la SF ou du fantastique. Le polar historique, éventuellement, me tenterait....

"Le commando des immortels" continue de déchainer les passions autour de lui notamment sur le Net. Comment vivez-vous cela ? J'ai vu que sur votre blog vous parlez des critiques bonnes comme mauvaises.

Oui. Comme cela, les gens qui hésitent à dépenser leur bel et bon argent pour l'achat du livre peuvent avoir plusieurs sons de cloche et faire la synthèse des « pour » et des « contre ». Peut-être que certains se disent après la lecture de critiques mitigées, « je vais attendre que ça sorte en poche » ou « j'irai l'emprunter en bibliothèque » ; ça ne me gêne pas. Je préfère ça à quelqu'un qui va acheter le livre et être déçu parce que le contenu ne répondait pas à ses attentes.

Du coup, est-ce que cela influe sur les prochains romans ?

Il y a des critiques qui aident à se remettre en question, qui grattouillent là où ça fait mal. Quand tout le monde me dit que mes fins sont trop abruptes,  ce n'est sans doute pas sans raison. J'essaie de garder ces remarques en tête lorsque j'écris. Il y a des automatismes qui sont plus difficiles à corriger que d'autres...

Sur votre site vous parlez d'un "Système Lambert"

Oui, un lecteur a pointé du doigt ma façon de faire en la caricaturant un poil pour les besoins de la démonstration : la montée en puissance dans le premier acte, la bataille dans le second, et après, je retombe sur mes pattes plus ou moins bien. Il y a du vrai là-dedans. Je forge mes structures dans des schémas hollywoodiens assez formatés. Ceci dit, on peut être créatif dans un cadre formaté, ce n'est pas antinomique. J'en reviens aux séries télé qui proposent d'épisode en épisode toujours la même chose, selon un cahier des charges très précis, mais différemment. Prenez « Dr House », par exemple. Le minutage est toujours le même. Et ça marche. En roman, il y a sans doute un dosage à trouver. Trop d'entorses aux règles, et le récit devient vite décousu, heurté, bancal. Trop de servilité, et on aboutit à une efficacité routinière, ça ronronne. Une chose est sûre, ces problèmes liés à la structure me passionnent.


Divers

C'est la première fois que vous venez à ce festival des Utopiales ?

Non, j'ai même participé aux premières éditions à Poitiers, il y a dix ans. A Nantes, je suis venu quatre fois, je crois. Deux fois en coup de vent juste pour signer et deux fois pour participer aux tables rondes et autres rencontres.

Justement comment c'est passé votre intervention sur "les réseaux et liberté surveillé" et sur "Les jeux vidéos" ?

En fait, je ne me sens à l'aise que pour parler d'un seul sujet : mon travail. Je suis un drogué du travail. J'ai voué ma vie à mon travail. Quant au reste... comment dire ? Je ne suis pas sociologue, ni futurologue, ni psychologue, même si je flirte avec ces disciplines dans mes romans. Il vaut mieux faire monter sur scène de vrais spécialistes, des gens qui ont une légitimité et un point de vue précis à défendre sur telle ou telle question. Ce n'est pas parce que je suis écrivain que mon avis « citoyen » a plus de valeur que celui de quelqu'un d'autre.

Donc vous vous faites violence quand vous participez à ce genre d'exercice ?

Je ne me fais pas violence pendant les dialogues avec les lecteurs, en dédicaces. Mais « sur scène », j'ai du mal, c'est vrai. J'ai arrêté les tournages en partie à cause de ma timidité, de ma difficulté à communiquer oralement. Parler en public n'est pas mon exercice préféré. J'ai vite tendance à avoir les mains moites et à me dire "Mon Dieu, qu'est ce que tu racontes là ? Mais ça n'a aucun intérêt, mon vieux"
(rires).

Est-il facile quand on est écrivain de se détacher de la mécanique de narration des autres auteurs pour savourer un roman ?

Je me laisse plus facilement happer par les livres que par les films. J'ai tendance, de par ma formation de réalisateur, à être un peu schizo devant un film : il y a d'un côté le spectateur, et de l'autre le réalisateur frustré qui dissèque quasiment plan par plan les raccords. Cette tournure d'esprit m'énerve mais j'ai du mal à m'en dépêtrer. Le débarquement du « soldat Ryan » est l'un des rares moments de cinoche où ; lors de la première vision, j'ai complètement oublié la technique pour vivre le truc au premier degré. En littérature, j'arrive à voir les ficelles des uns et des autres, mais je suis plus candide qu'en matière de découpage. En fait, les tics sont surtout visibles chez ceux qui produisent beaucoup, type Brussolo.

Vos derniers coups de cœur littéraires (tant au niveau romans que BD) ?

J'ai fait une bonne critique sur mon blog du "Terreur" de Dan Simmons qui est un bon gros pavé bien roboratif, très documenté, très prenant, et qui confirme le savoir-faire du bonhomme. J'avais adoré "L'échiquier du mal", du même auteur. En BD, je suis un peu conservateur, voire réactionnaire, tendance école franco-belge.

Pas trop les BD fantastiques ?

Il y a plein de choses que j'aime dans les séries B chez Delcourt, notamment Empire ou Hauteville House. Mais de là à parler de coup de cœur. Quant à la nouvelle vague type « l'association », elle est loin d'avoir détrôné les bons vieux "Blake et Mortimer" dans mon cœur.

Et les nouveaux, vous en avez pensé quoi ?

J'ai adoré "L'affaire Francis Blake" mais, après, j'ai trouvé que la qualité
retombait légèrement. On sent que Van Hamme a vibré quand il était gamin au "Mystère de la grande pyramide" et autres  "Secret de l'Espadon". C'est un bon faussaire ; il s'est bien glissé dans les chaussons de Jacobs.

Cela ne vous choquerai pas que dans vingt ans d'autres auteurs reprennent les personnage de "La brèche" par exemple ?

Non. C'est de la littérature populaire, quelque chose de « fun », vivant, et pas coulé dans le marbre. Et, qui sait, peut-être que mes successeurs feraient mieux que moi ?

Vous avez le mot de la fin.

Une anecdote. Hier, en signatures, deux jeunes filles de 25 ans sont venues me voir et m'ont dit "On vous adore depuis qu'on est toutes petites". J'ai pris un sacré coup de vieux (rires). Mais, évidemment, cela me fait plaisir que des gens me suivent. J'ai aussi vu un papa avec son grand garçon et j'ai dédicacé "La brèche" aux deux. Ils vont se passer le livre, en parler entre eux. Me dire que je vais, en quelque sorte, entrer dans les souvenirs de cette famille, cela me touche..


Merci mille fois à Belgarpatounet pour l'aide à la transcription.


 Les livres de Christophe Lambert sur Plume Libre:

Dossier:

Christophe Lambert et la littérature jeunesse

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