Plume Libre - De éclectisme sans élitisme

14 avril 1912, le Titanic coule dans les eaux glaciales de l'Atlantique Nord. 14 avril 2012, l'inauguration du "Coeur de l'océan", un complexe permettant de visiter par 3800 mètres la célèbre épave, a lieu. Seulement, est-ce que le dôme protégeant la foule remplit toutes les conditions de sécurité ? Katherine Wells ne le pense pas et aidée d'un agent assurance, elle va tout faire pour empêcher cette inauguration.

"Titanic 2012" est un authentique livre-catastrophe même si Christophe Lambert se fait un malin plaisir d'utiliser toutes les ficelles de ce genre pour mieux les détourner. Il s'agit d'un des plus volumineux romans jeunesse de Lambert mais l'auteur le tient bien et celui-ci ne souffre d'aucune
baisse de rythme. L'idée de départ est tout simplement excellente : " Visiter les épaves dans leurs éléments : la mer". La psychologie des personnages, qui n'est jamais le point fort de l'auteur, est assez soignée. Le personnage du milliardaire mégalomane est un véritable appel aux clichés, mais l'amour qu'il éprouve pour son fils lui fait prendre l'épaisseur nécessaire.  Le récit est subtilement dosé ainsi que le rythme ce qui fait que l'on a du mal à décrocher. Le livre contient en plus une série de croquis réalisée par Manchu (excellent) qui donne corps à ce "Coeur de l'océan". Le livre évoque même, par moments, certaines sensations que j'ai éprouvé lors de la vision d'Abyss de James Cameron (le réalisateur de Titanic, la boucle est bouclée).

Mission donc réussie pour ce "Titanic 2012", mélange habile de livre-catastrophe, traité écologique et roman d'aventures. A conseiller à tous les  jeunes ou moins jeunes.

Titanic 2012, parution octobre 1999. Editions Hachette Jeunesse

Du même auteur : Biographie, chronique, interview