Montanari Richard






7

 



 

Résumé éditeur :
Badlands, le quartier le plus désolé de Philadelphie, un ramassis d'espoirs déçus, de rêves brisés, d'existences détruites. C'est là, dans un appartement insalubre, que l'on découvre le corps d'une jeune femme, minutieusement disposé dans une mise en scène macabre. Lorsqu'un homme téléphone à la police pour revendiquer le meurtre, celle-ci, venue l'appréhender, ne découvre qu'un cœur humain et un message crypté. Ludus : « jeu », en latin. Telles sont les cinq seules lettres dont vont disposer Byrne et Balzano pour tenter de comprendre les agissements d'un meurtrier pervers, machiavélique et diablement joueur. Car c'est bien d'un jeu macabre qu'il s'agit, le tueur mettant en place un méticuleux puzzle mortel, inspiré d'un casse-tête chinois millénaire, dont seule la résolution peut conduire à l'homme qui se cache derrière ces atrocités. L'homme qui a pris Badlands comme terrain de jeu. L'homme qui dicte les règles.

On retrouve avec un immense plaisir les inspecteurs Kevin Byrne et Jessica Balzano qui changent de service. Affectés à l'Unité des enquêtes spéciales (chargée également des affaires non résolues), ils étaient loin de penser que ce service les lanceraient sur les traces d'un tueur qui fait des Badlands sa table de jeu. Un tueur particulièrement passionné d'énigmes, qu'il dissémine sur le lieu de ses crimes et qui pourraient éventuellement permettre à la police de trouver le suivant. Mystères et devinettes ne semblent pas assez amusants pour lui, il viendra donc y ajouter un autre de ses violons d'Ingres, la prestidigitation ...

Encore une fois, Richard Montanari arrive à nous enchaîner à son récit. « 7 » se compose de chapitres courts et rapides, entrecoupés de parties qui nous plongent directement dans les pensées du tueur et de flash-back qui nous permettent d'en apprendre plus sur le passé de cet assassin. Connaître les éléments qui ont fait de lui le psychopathe qu'il est aujourd'hui, le rend, non pas humain, mais on en viendrait presque à lui trouver des excuses, s'il n'y avait pas tous ces corps derrières lui, toutes ces mises en scènes macabres tout droit sorties d'un chapeau de magicien dérangé.  A chaque roman, Montanari nous livre un « méchant » de plus en plus travaillé et celui-ci est certainement le plus abouti. Rapidement, les moyens mis en œuvre pour l'arrêter vont devenir la priorité du lecteur, et heureusement pour nous, l'auteur nous offre quelques bouffées d'air en compagnie de ses deux inspecteurs, jusqu'au moment où le corps d'une ancienne maîtresse de Byrne fait surface ...

Coup de cœur pour Josh Bontrager, inspecteur à la brigade criminelle, sa jeunesse et l'œil neuf qu'il apporte sur les enquêtes, amènent un vent de fraîcheur qui fait du bien. N'oublions pas, Philadelphie, qui se place encore une fois comme un personnage principal de toute beauté, même si l‘ambiance chaude qui y règne en ce mois d'aout rend tout poisseux et collant.

7, parution août 2009. Éditions Le Cherche Midi
Parution éditions Pocket - janvier 2011

 Du même auteur Biographie, chronique, interview

 

 

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