P.J. Lambert







Mai 2010

 





Bonjour P.J. Lambert , afin de mieux vous connaitre, pourriez-vous nous en dire un peu plus sur vous et sur votre parcours ? 
Après avoir passé une 20aine d’années comme résident du monde, changeant de pays et parfois de continents tous les deux ans, ce qui explique d’ailleurs que mes premiers coups de cœurs littéraires soient bien plus étrangers que français, je suis revenu en France pour y achever mes études et travailler. De là une quinzaine d’années dans la finance, toujours en grande partie à l’international, puis enfin l’aboutissement de cette idée qui me trottait dans la tête depuis si longtemps : celle de l’écriture.
Votre premier manuscrit, votre premier roman : Parcours du combattant ou conte de fée ?
Un véritable parcours du combattant et surtout un maître mot : persévérance, persévérance et encore persévérance.  Il ne faut pas se leurrer : quand on ne connaît personne dans le milieu de l’édition, quand on n’est pas déjà connu par ailleurs, la probabilité pour que votre manuscrit séduise un comité de lecture quelconque est infinitésimale. Il faut donc se défoncer pour parvenir un jour à être publié, pour rencontrer ces bonnes personnes qui vous y aideront, qui feront que votre manuscrit soit seulement lu. Sachant que ce parcours se reproduit souvent pour le second, puis le troisième parfois. Et ce n’est pas simple. Je me dis parfois qu’il faut être fou pour espérer un jour vivre de sa plume. ;o)
En fait, j’ai coutume de dire qu’un auteur est confronté à 3 montagnes chacune plus haute que la précédente. Écrire d’abord ce qui paraît évident mais ne l’est pas tant que ça, quand on sait que c’est rarement le premier roman produit qui est publié ( le 5ème dans mon cas ). Puis, deuxième montagne à gravir : celle de la publication. Bien plus haute, bien plus escarpée. Et enfin la 3ème qui est celle où je me situe, qui amène à se faire connaître voire reconnaître.
A quoi ressemble votre journée de travail ?
Je m’astreins à une grande régularité d’écriture car écrire n’est pas seulement une passion mais aussi un art. Comme tout artiste, un auteur doit pratiquer quotidiennement ses gammes pour rester efficient, pour s’améliorer encore. Pour le reste, j’écris toujours le matin, non stop de 8 heures à 2 heures ou 4 heures selon l’envie et l’inspiration. La fin d’après-midi et le soir restent dévolus à cette vie sociale et familiale qui me sont si nécessaires.
 Votre livre, « Les murmures du tombeau », vient de sortir aux éditions First, un roman qui mélange Histoire, suspense, aventures, humour, comment vous est venue l’envie d’écrire ce récit ?
J’ai lu en anglais jusqu’à l’âge de 35 ans. Et ainsi découvert des auteurs dont tous ne sont pas traduits. Cela faisait longtemps que j’avais envie de traiter de thématiques historiques, occultes ou religieuses. Bien avant que Dan Brown ne réalise le parcours qui est maintenant le sien, je me passionnais pour les romans d’autres auteurs comme Daniel Easterman qui traite depuis bien plus longtemps que Brown de ce genre de sujet. D’autres écrivains comme Hammond Innes, Desmond Bagley, A.J Quinnell, m’ont tout autant fascinés, mais dans le domaine des récits d’aventure cette fois. Et enfin,  j’ai longtemps été fan des personnages de voleurs ou de cambrioleurs comme Arsène Lupin, le Saint, ou tant d’autres. L’idée de mélanger les trois genres m’est apparue tout à fait évidente sachant bien évidemment que j’ai surtout eu pour souci de moderniser le thème. En fait, il y a autant de ressemblance entre Arsène Lupin et Maxime Langelot qu’entre un bikini et une burkha.
Avez-vous effectué beaucoup de recherches et par quels moyens (livres , musées, internet...) avant de vous lancer dans l'écriture proprement dite ?
Un peu certes, mais sans plus. Le sujet m’ayant toujours intéressé je n’ai pas trop eu à étudier. Ouf !
Il faut pas mal d'imagination pour inventer une telle histoire, ou puisez-vous vos idées ?
J’aime la métaphore du shaker dont j’use trop souvent ( au sens propre comme au sens figuré d’ailleurs ) pour décrire le parcours de création d’un roman : un doigt d’information brute, un nuage de paranoïa, un soupçon de réflexion sur des faits avérés, une trace de vie réelle, 50 % d’imagination. On secoue le tout et on consomme.

Quels sont vos ingrédients pour faire frissonner le lecteur ?
Le rythme, l’atmosphère, des chapitres courts et incisifs. Et à la fin de chacun de ces chapitres, ce que les auteurs appellent un page-turner ou un cliff-hanger. Le genre d’action ou d’événement qui vous empêche de déposer le livre parce que ne pas connaître la suite risque de vous empêcher de dormir. ;o)

Comment naissent vos personnages ? Utilisez-vous les caractéristiques physiques et/ou psychiques de votre entourage pour leur donner vie ou bien les inventez-vous de toutes pièces ?
C’est hautement variable. Assez souvent il m’arrive de m’inspirer de personnages réels dont j’exacerbe, selon le cas, les côtés clairs ou obscurs. Sachant aussi qu’à ma connaissance, je n’ai pas de tueurs dans mon entourage. Là, j’invente donc.
"Les murmures du tombeau" est il le premier tome d'une nouvelle série ?
Je n’aime pas vraiment le concept de série, car il implique souvent qu’il faille détenir le premier pour comprendre le suivant. Or je fais en sorte dans tous mes romans que ça ne soit pas le cas et qu’on puisse les lire de façon tout à fait indépendante.
Ceci précisé, un second opus qui reprend les personnages de Maxime Langelot et Delphine Morand est effectivement en cours d’écriture pour parution l’année prochaine.
Que voudriez-vous dire aux lecteurs qui n'ont pas encore lu votre roman ? Et à ceux qui l'ont déjà lu ?
Je vous laisse en parler. Je suis certain que vous le ferez mieux que moi.  Avec plus de brio. Et de façon bien plus lucide qu’un auteur qui passe son temps avec le nez dans le guidon.
Disons seulement que j’ai souhaité écrire une histoire qui transporte le lecteur, qui lui permette de s’évader, d’aimer, de frissonner et de sourire. Ce sera à vous de juger si j’y suis parvenu.
Des nouvelles de David Meyer le personnage principal de vos 2 précédents livres ? Que devient-il ? Bientôt de nouvelles aventures ?
Le 3ème opus de David Meyer est écrit. Il ne recherche pour l’heure qu’un éditeur motivé. Les deux premiers Meyer ont bien marché, mais une suite d’évènements imprévisibles a conduit mon David à se retrouver  temporairement sans mécène.  Il en a vu d’autre et réapparaîtra, j’en suis certain.

Une rencontre Maxime Langelot / David Meyer est elle envisageable lors d'un prochain roman ?
Á voir. D’autant que je n’y avais pas pensé. Une idée peut-être à creuser. Il est certain que ça risquerait de provoquer quelques étincelles. Surtout si notre David essayait de faire la cour à Delphine Morand. Waouh ! J’imagine déjà la scène.

S'il devait y avoir une adaptation ciné de vos romans, quels acteurs imagineriez-vous dans les rôles principaux ?
Rire. Difficile à dire. Peut-être Edouard Baer pour David Meyer. Je le vois bien endosser ce rôle de journaliste un peu déjanté. Pour Maxime Langelot, ou Delphine Morand, aucune idée encore. Mais toute suggestion sera la bienvenue.

Ecrivez-vous en musique et dans ce cas quel est l'album ou le titre qui vous a accompagné lors de l'écriture de ce roman ?
J’écris en général dans le silence. Ça m’aide lorsque je prononce certains dialogues à voix haute. Moins d’interférence. En plus la musique me donne envie de danser, ce qui n’est pas compatible avec la position assise. ;o)

Quels sont vos derniers coups de cœur littéraires, cinéma et musique ?
Je relis en ce moment beaucoup d’Héroic Fantasy. Une de mes passions. Et les auteurs de talents sont tellement nombreux en ce domaine ! James Clemens est mon dernier coup de cœur avec sa série des bannis et des proscrits.
Pour le cinéma, je reste très classique. J’aime m’évader, le grand spectacle. Les films d’aventure, historique. Je ne suis pas du tout intimiste ou auteur. Et j’aime beaucoup Russell Crowe. D’où quel film à votre avis ? Je sais qu’il s’agit là d’une Nième reprise de Robin des Bois mais j’ai aimé celle là.
Quels sont vos projets ?
Beaucoup de salons et de rencontres. Continuer d’écrire et de publier longtemps. Franchir définitivement cette dernière montagne et savoir que je donne du plaisir à mes lecteurs. Il est difficile d’imaginer ce que l’on peut ressentir lorsque quelqu’un vous arrête pour vous dire que vous l’avez empêché de dormir car il ne pouvait pas déposer votre livre. Cela vaut tous les millions du monde dans mon esprit.

Merci, P.J. Lambert, pour le temps que vous nous avez accordé, nous vous laissons le mot de la fin.
C’est moi qui vous remercie. J’aimerais simplement pour conclure signaler à vos lecteurs que je viens de créer sur Facebook une page «  Pro » : P.J Lambert . Très peu de monde encore car elle est toute récente, mais si vous vous intéressez à ce que je fais, ou avez des commentaires à faire, je les lirai avec attention. Merci à vous.
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