Kostova Elizabeth

 



Les voleurs de cygnes

 


 

 

Résumé éditeur :

Andrew Marlowe, psychiatre, mène une vie parfaitement organisée : il est solitaire, certes, mais ses patients et la peinture lui tiennent lieu de compagnie. Jusqu’au jour où un peintre renommé lacère une toile à la National Gallery. Marlowe tente de comprendre cet acte sacrilège, tâche d’autant plus ardue que cet artiste, devenu son patient, refuse de prononcer un seul mot. Le psychiatre n’aura pas d’autre choix que d’enquêter sur son entourage, les femmes de sa vie et, surtout, cette mystérieuse inconnue que le peintre dessine sans relâche...

Nombreux sont les lecteurs qui, comme moi, devaient attendre avec impatience la sortie du nouveau roman d’Elizabeth Kostova, après L’historienne et Drakula. Autant vous prévenir tout de suite, l’auteur exerce avec Les voleurs de cygnes, un virage à 360° concernant le thème du livre. Mais ce qui, par contre, reste constant est son style absolument délicieux. Moi qui ne suis pas spécialement versée dans le domaine de la peinture, j’avoue avoir pris beaucoup de plaisir à lire les descriptions des toiles peintes par les différents intervenants de cet ouvrage (les techniques, les jeux d’ombres et de lumière, les couleurs, etc…).

Vous l’aurez donc compris, un des thèmes principaux du roman, est la peinture et plus précisément l’époque impressionniste. Grâce au personnage de Marlowe, psychiatre et peintre amateur (autant vous le dire de suite, les différents narrateurs de cette histoire sont tous peintres), nous allons suivre le parcours de son patient, le peintre Robert Oliver, à travers les femmes de sa vie. A tour de rôle, elles vont nous raconter leur rencontre et leur vie avec Oliver.
Par ailleurs, les lettres retrouvées sur Oliver lors de son arrestation nous transporteront en France à la fin du 19ème siècle où nous ferons connaissance avec Béatrice de Clerval, jeune épouse de la bonne société, peintre à ses heures au début de l’époque impressionniste.

Comme dans L'historienne et Drakula, Elizabeth Kostova a choisi une narration à plusieurs voix, toutes à la première personne, qui alternent passé et présent, entrecoupée d'extraits de lettres. Au fil de notre lecture, on s'adapte totalement à ce procédé qui apporte au roman un charme supplémentaire.
Une narration à plusieurs voix, donc, qui nous permettra au final de percer le secret de Robert Oliver et bien entendu du grand mystère du roman, l’identité de la superbe inconnue peinte constamment par Robert Oliver, sa grande obsession.

Entre histoires d’amour, récit historique, peintures impressionnistes et mystères, Elizabeth Kostova nous offre avec Les voleurs de cygnes, un très beau roman.

Les voleurs de cygnes, parution juin 2010. Editions Michel Lafon

 

 

   Du même auteur : Biographie, chronique, interview


 

 

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