Bizien Jean-Luc






L'évangile des Ténèbres

 





Résumé éditeur :
Le Chasseur est un tueur sanguinaire, une bête fauve que l'odeur du sang et la souffrance de ses victimes assouvissent à peine. Il traque ses proies, frappe vite et fort. Il les torture, les mutile puis disparaît dans l'ombre en emportant d'abominables trophées. Qui est-il ? Que veut-il ? Nul ne le sait.
Et ils sont bien peu à se soucier de son existence, de ce côté de la frontière coréenne.

Au fin fond du New Jersey, Seth Ballahan, rédacteur en chef d'un quotidien local, apprend que Michaël Wong - l'un de ses collaborateurs - se retrouve piégé en Corée du Nord. Michaël effectuait un reportage sur les filières d'évasion, quand une patrouille l'a surpris. On est sans nouvelles depuis...
Face au manque de réaction de sa hiérarchie, Ballahan voit rouge. Contre vents et marées, il décide de secourir le jeune Wong. Une lutte sans merci, par delà la haie de barbelés, au plus profond des ténèbres.
L'avis de Montse :
Décidément, Jean-Luc Bizien est vraiment un touche-à-tout dans le domaine de la littérature et comble de bonheur, il fait mouche à chaque fois.
« L’évangile des ténèbres » est vraiment un roman prenant grâce notamment au lieu dans lequel il se déroule, la Corée du Nord, une dictature dirigée par un mégalomane et régie par son armée. Nous faisons donc connaissance avec ce pays et avec le lieutenant Paik Dong-Soo, membre émérite de l’armée mais qui commence à se poser des questions sur les différentes missions qui lui sont confiées. La dernière en date est la traque d’un tueur en série, mais en Corée du Nord, ce genre d’individu n’est pourtant pas censé exister.
L’autre personnage important est aux antipodes de notre lieutenant. Seth Ballahan est américain et rédacteur en chef d’un journal. Autant dire qu’aux aux yeux de tous les nord-coréens, il représente le mal absolu. Pour retrouver un de ses collègues portés disparu, Ballahan n’hésitera pas à partir dans l’enfer de la Corée du Nord.
Grâce à ses deux personnages, nous voilà plongés au cœur des plus vils secrets de ce pays pour un voyage que nous ne sommes pas prêts d’oublier.

La plume est belle, sombre, sans espoir, prenant même un tour poétique, le choc des cultures est omniprésent et le suspens est au rendez-vous.
Jean-Luc Bizien, une valeur sûre !
L'avis de Raven :
Les livres de Jean-Luc Bizien sont toujours une surprise. Où va-t-il nous emporter ? Quels personnages allons-nous découvrir ? Quel univers va-t-il choisir ? …
C’est en Corée du Nord que se déroule l’action de ce roman, pays aux contrastes saisissants dont l’auteur a su se servir avec beaucoup de talent. A l’émerveillement des fabuleux paysages et constructions de ce pays, il y a l’abomination du régime instauré par les dirigeants. Un périlleux voyage qui nous mènera au fin fond de l’horreur, accompagné par des personnages bien campés, nous passerons par toute une palette de sentiments où souvent la révolte prendra le pas sur les autres.
Un roman captivant où l’intrigue monte en puissance, le chemin que va suivre Seth Ballahan est semé d’embuches et d’interdits, tous ses faits et gestes sont observés, décortiqués, sa marge de manœuvre est très fine, chaque faux pas peut le porter devant un peloton d’exécution. Un suspens qui nous promet de bien belles heures de lecture.
Bizien fait partie de ces auteurs qui osent changer de style, ça lui va bien et il a le talent qu’il faut pour le faire, à chaque nouveau livre une réussite … moi Fan … OUI !!  

Je ne peut terminer ma chronique, sans un énorme coup de chapeau aux deux personnes qui ont réalisé la sublime couverture de ce roman : Supatcat Axel MAHE et Emmanuel CHAUNU
L'avis d'Éphémère(Illustrateur- auteur :
Dès les premières pages, on n’échappe pas à Bruce Springsteen, Jean-Luc Bizien nous conduit dans son monde. Mais rapidement, il raffermit sa poigne et ne nous lâchera plus jusqu’aux dernières lignes de ce thriller palpitant.
Seth Ballahan, journaliste américain dégoûté par l’attitude de sa direction, est déterminé ...à partir pour la Corée du Nord afin de retrouver son jeune collaborateur disparu lors d’un reportage.
De l’autre côté de la frontière coréenne, Paik Dong-Soo, un enquêteur que sa hiérarchie militaire tente de brider, est sur la piste d’un tueur en série qui va se révéler particulièrement monstrueux.
C’est ainsi que débute cette incroyable intrigue qui nous entraîne derrière la frontière de l’ultime dictature stalinienne de la planète. L’atmosphère oppressante de la Corée du Nord imprègne les pages. Le portrait de cette société soumise au tyran Kim Jong Il est hallucinant, sans être manichéen, et l’on sort de cette lecture essoufflé d’avoir couru tout du long.

Bien-sûr, Jean-Luc est mon ami. Évidemment, ma critique n’est pas objective. Je vous recommande pourtant ce livre, ne serait-ce que pour qu’il parle de pop anglaise la prochaine fois.
Belgarpat :
Qu'il en parle bien de son roman M'sieur JLB... Je dis bien M'sieur, parce que déjà JLB est un homme (ben oui...) et en plus son nouveau roman est absolument génial. Et là je dis RESPECT !
Une intrigue rondement menée avec moults rebondissements, un rythme soutenu tout au long de l'intrigue qui vous tient en haleine jusqu'à la dernière page. Les personnages ont des caractères bien trempés et sont très attachant. On tremble et on frissonne avec eux.
Le personnage le plus important à mes yeux est la corée du nord. Ben oui, un personnage à lui seul ce pays. Un pays dont je ne connaissais rien avant la lecture de cet excellent thriller.
Bref un très bon roman à lire dès sa sortie.
Bravo JLB et merci pour ce formidable cadeau à tes lecteurs qui passeront des heures scotchées à ce très bon thriller.

Mika :
C'est tout simplement un excellent roman ! L'un des meilleurs thrillers que j'ai lus cette année.
Le récit est riche en anecdotes historiques, les différentes intrigues sont toutes très bien travaillées et chacun des personnages a sa propre personnalité tout à fait en accord avec la place qu'il a dans l'histoire.
Du début à la fin l'ambiance est sombre et pesante. La tension monte crescendo et de nombreuses scènes nous plongent dans l'horreur absolue. Autant vous dire qu'on ressort secoué du roman.
Ne le manquez pas à sa sortie !
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Taylor :
Je rejoins l'avis de Mika ! Ce livre est excellent ! Certaines scènes vous filent des frissons d'horreur.
Le récit est très richement documentés et les personnages ne jouent absolument pas la surenchère.

Une réussite.

Sofihm
Je viens de le terminer et je suis soufflée. Ce ne sont pas les scènes de meurtres qui m'ont le plus effrayée mais bien ce qui se passe en Corée. un excellent moment comme toujours avec JLB.
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L’évangile des ténèbres – Parution octobre 2010, Editions du Toucan
Parution format poche - octobre 2011, Editions du Toucan


Jean-Luc BIZIEN nous parle de son roman
 L’Évangile des ténèbres occupe une place très particulière dans ma vie.

Cette affirmation peut paraître outrancière, mais c’est pourtant la stricte vérité.
Qu’on en juge :
L’idée d’écrire un roman dont l’action prendrait place dans le pays le plus secret du monde – l’ultime bastion d’une époque révolue, sous le joug terrifiant de la dernière dictature de type stalinien de la planète ! – ne m’est pas venue ex nihilo. Je la dois à mon ami Emmanuel Chaunu , qui m’a offert il y a plusieurs années un livre traitant de ce sujet délicat.
Je dois ici rendre hommage à sa clairvoyance, puisqu’il m’affirmait alors que la Corée du Nord serait tôt ou tard sous le feu des projecteurs, que personne n’avait encore pensé à traiter le sujet et que je parviendrais sans doute à trouver « le bon angle » pour m’y attaquer.
Je dois l’avouer, je ne savais pas à l’époque comment m’y prendre, mais la lecture de l’ouvrage ouvrait des horizons à la fois terrifiants… et formidablement excitants pour un auteur de thrillers.

Peu à peu, l’étude de cet état digne des pires cauchemars d’Orwell m’a fasciné. Pris au piège, désireux d’en apprendre toujours davantage, je me suis lancé dans une longue série de recherches, une véritable enquête (on trouve finalement peu de choses sur le sujet) qui dura deux ans.
Lentement, l’idée a mûri.
Tout comme Seth Ballahan au fil du récit, je me suis avancé sur le chemin ténébreux de ce berceau de souffrance qu’est la Corée du Nord, j’en ai soulevé le voile… pour révéler une réalité qui, à elle seule, suffisait à glacer les sangs du lecteur.
Au terme de cette déambulation hallucinée (Il aura fallu compiler des reportages étrangers, les traduire, achever la lecture d’ouvrages spécialisés, croiser les points de vue, s’efforcer de cerner au plus près la vérité…) il m’a suffi de créer des personnages et de les laisser se débattre avec la réalité.
Car tout est vrai, ou presque, dans ce roman.
C’est bien là le plus dément !

De plus – croyez-le ou non – mon travail a été rythmé par d’authentiques « signes » du Destin, que je n’ai pas su voir sur le moment, mais qui m’apparaissent aujourd’hui comme évidents.
C’est d’abord Pierre Fourniaud, ancien directeur des éditions Baleine qui, apprenant que je travaillais sur le sujet, m’offre un manuel de 1982 – Panorama de la Corée du Nord – rédigé par le régime de Pyongyang à l’attention des ressortissants étrangers. Un livre ahurissant, traduisant toute la folie du régime, qui traînait dans un stock oublié du grenier des éditions, prenant la poussière en attendant le moment où on le découvrirait.
Ce même Pierre Fourniaud, au détour d’une conversation, m’invite à rencontrer Damien Serieyx, patron des éditions du Toucan. Nous sympathisons, nous parlons romans, projets… Je voudrais travailler avec lui, mais je n’ai pas de sujet abouti à lui proposer. Il y a bien la Corée, mais qu’en faire ?
La boucle est presque bouclée, quand mon existence est secouée par des tremblements de terre (je jure sur la tête de mes fils que l’expression minimise la réalité), qui me plongent dans les mêmes tourments que certains de mes héros…
Alors j’écris, et j’assiste, hypnotisé, à la naissance de cette incroyable histoire.
Tout s’enchaîne, inexorablement.
Avec une logique implacable.
Au début, je n’ai pas de titre, j’ignore où je vais.
Damien Serieyx, en dépit de tout cela, m’accorde sa confiance.
On annonce le livre sous le titre « Le Rideau noir », puis sous d’autres encore.
Je ne m’en sors pas, la publication est retardée.
J’écris, je refuse de me poser la question.
Entre temps, Kim Jong-Il, le Cher Leader de Corée du Nord, fait parler de lui en réalisant moult essais nucléaires, puis en multipliant les provocations envers la communauté internationale – autant d’événements qui viennent me nourrir et me conforter dans l’idée que je DOIS mener ce projet à son terme.
Une à une, les pages prennent forme…
Vient enfin le dénouement.
Le titre s’impose de lui-même à l’ultime lecture, et je prends conscience qu’il y a beaucoup de moi dans trois au moins des personnages de ce récit : Michael Wong, Seth Ballahan et Paik Dong-Soo m’ont vampirisé.
En prenant le pouvoir, ils ont substitué leur point de vue au mien. Ils m’ont dicté leur vérité.
Je n’ai eu, au vrai, qu’à leur donner de mon temps – ils se sont chargés de construire ce roman.

Voilà.
Vous savez tout… ou presque !
Ne vous reste plus qu’à entrer à votre tour dans cette danse folle, à rejoindre mes personnages de l’autre côté de la frontière hérissée de barbelés.
À franchir le mur glaçant qui isole les habitants de ce pays abandonné de tous, à visiter cet enfer sur terre… En prenant garde d’en réchapper, pour que nous puissions échanger à son propos.
Car c’est là le plus difficile, à mon sens : revenir de ce périple, s’en défaire après avoir posé les yeux sur l’effroyable tableau.

Un dernier point – mais non des moindres ! – avant de vous laisser : les livres n’existent qu’aux yeux de leurs lecteurs, à qui ils appartiennent depuis le jour de leur publication.
L’auteur n’est plus, à cet instant, que le spectateur impuissant d’une nouvelle aventure.
C’est donc à vous qu’il appartient dorénavant d’écrire l’histoire, en espérant de tout cœur qu’elle vous transportera autant qu’elle m’a transporté…
Mais ceci est une autre histoire !

Mille amitiés,

Jean-Luc Bizien

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