Lemaitre Pierre






Alex

 

 

 

 
Infirmière intérimaire, Alex est une jeune femme sans trop de problèmes, bien dans sa peau, très mignonne, à qui la vie semble sourire et pourtant, alors qu’elle est en train de flâner dans une boutique, elle remarque un homme qui attend devant la vitrine du magasin. Cet homme, elle l’a déjà vu dans la journée et à plusieurs reprises, de là à penser qu’il la suit, il n’y a qu’un pas qu’elle franchit pendant quelques instants, pour se dire après qu’elle se fait des idées.
Elle continue sa journée et rentre enfin chez elle le soir venu, à pied, histoire de profiter jusqu’au dernier moment, mais alors qu’elle arrive près de chez elle, elle est enlevée et conduite dans un entrepôt. Son ravisseur est un homme d’une bonne cinquantaine d’années, celui-là même qui la suivait, il affiche dès le départ une détermination sans bornes à vouloir la regarder crever.
Par « chance » pour la jeune femme, un homme a vu son enlèvement et a prévenu là police. C’est le commandant Camille Verhœven qui est chargé de l’enquête, en compagnie de Louis et Armand, ils vont tout faire pour tenter de sauver celle qui est encore dans leur tête la « victime ».

Tout cela pour vous résumer les tout premiers chapitres, quelques informations sans trop vous dévoiler le casse tête que vous vous apprêtez à lire et qui vous baladera de surprises en surprises. Mais attention, Pierre Lemaitre n’a pas fait dans la facilité, des rebondissements, vous allez en avoir et tous, plus surprenants les uns des autres, jusqu’au dénouement final que vous étiez bien loin d’imaginer (je me suis faite avoir en beauté). Certaines scènes sont révoltantes, mais c’est sans compter les dernières révélations, je reste en admiration devant les policiers qui savent garder leur calme dans ces moments là, alors que n’importe qui sauterait à la gorge de ces salopards. J’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver le commandant Verhœven, dont les aventures dans « Travail soigné » m’avaient glacé le sang, son caractère et les séquelles des horreurs passées, font de lui un personnage hors norme et je n’aimerais pas être à la place des suspects.
Rien, ni personne, n’est jamais blanc ou noir, c’est d’autant plus vrai dans ce roman, où chacun cache quelque chose, malgré quelques longueurs dans la première partie (peut-être dues à la quatrième de couverture qui, en seulement quelques lignes, nous dévoile trop de chose !), le reste du roman est parfaitement rythmé et surtout écrit avec beaucoup de talent.

Pierre Lemaitre dit "je ne cherche à écrire que des livres qu'Hitchcock aurait voulu filmer", sans être une grande fan du cinéaste en question, j’imagine parfaitement "Alex" tourné par ce grand monsieur.

Alex parution février 2011, éditions Albin Michel
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