Tsiolkas Christos






La gifle

 







Résumé Editeur : Lors d'un barbecue entre amis, un adulte gifle un enfant qui n'est pas le sien. Un incident qui va créer une onde de choc parmi les invités et provoquer une série d'événements explosifs. Mais aussi révéler, derrière les belles apparences, le racisme ordinaire, la drogue, l'alcool, la honte et une extrême solitude. Tour à tour violent et bouleversant de tendresse, un très grand roman qui dresse, avec une formidable lucidité, le tableau d'un Occident en pleine confusion.
Hector (d’origine grecque) et Aïsha (d’origine indienne) reçoivent leurs amis à leur domicile. Il y a là, les parents d’Hector, les meilleures amies d’Aïsha, Anouk et Rosie, le cousin d’Hector, tous, avec leurs familles respectives ainsi que deux adolescents Connie et Richie, etc…, le tout dans une ambiance festive et bon enfant.
Un groupe de personnes d’origine, de condition, d’âge et de religion très divers qui forme un beau melting-pot. Mais lorsqu’un des enfants, particulièrement insupportable, est giflé par un adulte qui n’est pas son parent, les apparences volent en éclat et les tensions apparaissent au grand jour.
Nous allons donc suivre le parcours de ce petit groupe à travers les yeux de 8 narrateurs différents ce qui va nous permettre d’approfondir la psychologie des différentes familles présentes lors de ce fameux barbecue. Chaque personnage va nous permettre de connaître les liens qui les unissent les uns aux autres ainsi que leurs états d’âme. Et malgré ce paysage, à priori idyllique, nous allons vite nous apercevoir que chacun va réagir aux événements à travers le prisme de ses origines et/ou de sa religion. Le racisme, la jalousie vont très vite pointer le bout de leurs nez. L’auteur va nous révéler ce que chacun pense tout bas et il ne nous cache rien : sexe, drogues, insultes, enfant-roi, société de consommation, violences, homosexualité, infidélité, conflit belle-mère/belle-fille, tout y passe.
Le style est vif et direct, le langage parfois cru, et on se prend les différents évènements en pleine face. Christos Tsolkias passe avec une facilité déconcertante d’un personnage à un autre et se glisse tour à tour dans la peau d’un homme âgé, d’une adolescente, d’une mère de famille, etc… , en restant parfaitement crédible.
Un portrait au vitriol de la société australienne que l’on pourrait très bien transposer aux autres sociétés occidentales. Une vraie réussite.

La gifle, parution janvier 2011, Éditions Belfond
Parutions mars 2012, éditions10/18


 

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