Richard Montanari

Richard Montanari

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Bonjour Richard Montanari,  votre roman « Cérémonie » sort aux éditions Le Cherche-Midi, pourriez-vous nous le présenter ?

Bonjour*.  “Cérémonie” a été publié en 2001 aux Etats-Unis par William Morrow.  Il s’agit du second volume de la série mettant en scène l’inspecteur John Paris (le premier de la série s’intitule “Deviant way”) dans ses aventures très noires dans, et autour, de ma ville natale de Cleveland, Ohio.  L’année dernière, on m’a demandé de remettre à jour cette histoire.   Dans ce roman, l’inspecteur Paris est personnellement concerné par le “mal” qu’il essaye de vaincre et se retrouve à deux doigts de basculer du côté obscur lui aussi.  Ce livre était un challenge de bien des manières et l’écriture au présent n’était pas le dernier, même en incluant les flashbacks.


Ce roman a été écrit bien avant la série mettant en scène Byrne et Balzano, qu’est ce qui a changé dans votre méthode de travail ?

Je ne pense pas que mon style ait beaucoup changé. Ce qui est peut-être différent aujourd’hui, c’est l’efficacité avec laquelle j’arrive à connecter les différents éléments de l’histoire (et pas toujours, croyez-moi) et la profondeur de mes personnages.  Heureusement, avec le temps vient la sagesse.

Le tueur qui sévit dans « Cérémonie » est particulièrement cruel. Comment arrive-t-on à créer un tel monstre ?
Quand vous imaginez un personnage comme celui-ci, vous devez garder à l’esprit que ses actions ne lui paraissent pas cruelles ou démentes à lui.  Je pense que le degré de cruauté est directement proportionnel au degré de mauvaise perception.  Dans mes livres, si vous tuez une personne aimée, je vais vous tuer.  Si vous détruisez une personne aimée d’une manière lente, cruelle et délibérée – alors là, tous les paris sont ouverts, mon ami.  Vous allez sentir chaque petite particule de mon fouet.  Et ce ne sera que l’apéritif.


Dans ce roman, comme dans tous les autres d’ailleurs, vous explorez à chaque fois une nouvelle facette du mal, qu’est ce qui vous pousse à aller toujours plus loin ?

Parce que le mal est infini.  A chaque fois que je m’aventure du côté obscur, je ne tombe jamais sur un mur.  Et si jamais cela arrive, je vais faire mon possible pour l’escalader et voir ce qu’il y a de l’autre côté.

Pensez-vous que nous aurons un jour la chance de voir vos autres romans traduits en français ?
Oui !  Nous sommes en pourparler actuellement pour la sortie de mon premier et second roman (« Deviant Way » et « The violet hour ») en France l’année prochaine, en même temps que le 5ème volet de la série Kevin Byrne et Jessica Balzano.

Que deviennent Jessica Balzano et Kevin Byrne ?
“The Echo man” vient juste de sortir au Royaume Uni, et je suis ravi de vous annoncer que ce volet, tout comme ses 4 prédécesseurs, s’est classé dans le top 10 du Sunday Times.  Ceux qui ont lu les précédents romans savent que les tueurs ont toujours une profonde et inquiétante pathologie.  Dans “Déviances”,  elle était liée aux mystères de l’église catholique. Dans « Psycho », les tueurs célèbres du cinéma.  “The echo man” ne sera pas différent.  Cette fois, l’histoire prend ses racines dans le monde de la musique classique.

Quels sont vos projets ?
J’écris actuellement le 6ème roman de la série se déroulant à Philadelphia qui sera publié par Random House en 2012.  En parallèle, j’écris également une pièce en un acte qui sera en répétition cet été, ainsi que deux épisodes d’un programme policier pour la télévision américaine.


Merci beaucoup, Richard Montanari, une fois de plus nous vous laissons le mot de la fin.

Encore une fois, ce mot est merci* !   Merci à tous mes amis et lecteurs en France pour leur amitié et leur soutien au fil des ans.  

* en français dans le texte

Un grand merci à Montse et à l'équipe du Cherche Midi pour la traduction.

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