Ferraris Zoë






Les mystères de Djeddah

 







Résumé Editeur :
Le corps d'une femme est retrouvé sur une plage de Djeddah, méconnaissable. Alors que la police s'apprête à classer le dossier, Katya, jeune légiste au caractère bien trempé, découvre l'identité de la victime : Leila, une journaliste. Reste à élucider une autre énigme : la présence d'un portable dissimulé dans la burqa de Leila. Sur celui-ci, plusieurs photos d'oeuvres d'art coraniques. Pour l'aider dans ses recherches, Katya fait appel à Nayir, séduisant et timide guide palestinien, spécialiste du Coran. Que peuvent signifier ces clichés ? Et ont-ils un lien avec la récente disparition d'Eric, un expatrié américain ? Des quartiers populaires de la troublante Djeddah aux confins du désert, Katya et Nayir se lancent dans une dangereuse quête de vérité qui ébranlera à jamais leurs convictions, leurs valeurs et leurs sentiments.

Les mystères de Djeddah pourrait presque être classé dans la catégorie roman policier, car effectivement, l’intrigue principale réside dans la résolution d’un meurtre, puis d’une disparition. Mais on ne peut pas résumer ce roman à un « simple » polar de par l’ambiance qui y règne et qui est surtout due au pays où il se déroule : l’Arabie Saoudite.

Au travers des différents personnages, nous allons découvrir le mode de vie de ce pays et surtout la place de la femme dans la société saoudienne. Et on a beau déjà avoir entendu beaucoup de choses à travers des reportages et/ou des articles, on ne peut que rester sidéré devant tant d’injustices (et encore, le mot faible).
Par exemple, Myriam, jeune femme américaine, qui retourne en Arabie Saoudite pour y rejoindre son mari, Eric, avec un visa en règle, mais sans permis de travail à titre individuel, ne peut rentrer dans le pays si son mari ne vient pas la « récupérer », elle est donc obligée d’attendre dans le bureau « Femmes non réclamées ». Et des exemples du style, le roman en est truffés.
Et pourtant la modernité arrive, mais étant en totale contradiction avec les traditions du pays, une espèce d’hypocrisie s’est installée.

Une des grandes qualités de ce roman, c’est que, malgré ces exemples qui nous choquent, on se retrouve presque envoûté grâce à la plume de Zoë Ferraris. A aucun moment, elle ne critique ouvertement le système, elle énonce simplement les faits tels qu’ils sont. Ses descriptions sont vivantes et ses personnages, avec toutes leurs contradictions, se révèlent très humains.

Une jolie découverte.

A noter que l’on retrouve dans « Les mystères de Djeddah », les mêmes personnages que dans le premier roman de Zoë Ferraris : « La disparue du désert ».

Les mystères de Djeddah - Parution mai 2011.
Éditions Belfond
Parution mai 2013, Editions 10/18


 

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