Thierry Cohen

Thierry Cohen





Septembre 2011

 






Bonjour Thierry, notre dernière interview avec vous date d’avril 2009, que s’est-il passé dans votre vie professionnelle depuis tout ce temps ?
Ma vie professionnelle est assez remplie. D’une part j’écris et, d’autre part, je continue à m’occuper, avec un de mes frères, de ma petite société. Il s’est donc passé beaucoup de choses. Pour résumer, je me suis battu contre le temps pour pouvoir continuer à gérer ces deux vies parallèlement tout en restant disponible pour mes enfants. Pour l’instant, j’ai gagné les premières batailles. Mais, nous le savons, le temps remporte toujours la victoire finale.


Pourriez-vous nous présenter votre nouveau roman : Longtemps, j’ai rêvé d’elle ?
Longtemps j'ai rêvé d'elle - Thierry CohenC’est une histoire d’amour entre deux êtres un peu paumés. Et c’est également une histoire sur l’amour des romans. J’ai adoré écrire cette histoire et suis tombé amoureux de mes personnages.


Comment est née cette histoire ? ?
De l’envie d’écrire une histoire d’amour. J’avais envie de renouer avec des sentiments beaux, nobles, positifs et de rencontrer des personnages attachants.


Comment sont nés vos personnages ?
J’avais l’histoire en tête. J’ai lancé un casting virtuel (pas sur le net mais dans la partie de mon cerveau qui contrôle mon imagination). Ces personnages se sont présentés, je les ai aimé, leur ai fait confiance et les ai laissé me raconter la suite de l’histoire.


D’où vous est venue l’idée de raconter la même histoire de deux points de vue différents ?
De la certitude que de très nombreuses histoires d’amour foirent du fait des différences de perception qu’ont les hommes et les femmes d’une même situation.


Quelle est la plus grande difficulté, quand on est un homme, de créer un personnage féminin, comme Lior ? Comment avez-vous fait pour voir au-delà des apparences ?
La plus grande difficulté est de ne pas trahir la richesse intérieure des femmes en appliquant nos clichés d’hommes. Je suis parti de ce que mes amies m’ont toujours confié sur leurs craintes, leurs espoirs, leurs déceptions quant à l’amour. Ces amies je les respecte, donc je les écoute sans préjugés même si, parfois, ce qu’elles disent des hommes est assez dur. J’ai prêté ces pensées à Lior, mon personnage féminin, puis elle a pris vie et je l’ai écoutée me raconter sa peine, ses désillusions. Bref, j’ai laissé parler ma part féminine, celle que la plupart des hommes préfèrent dissimuler de crainte que l’on mette en cause leur virilité.



Pensez-vous, comme Hillel Edimberg, qu’on a tous un roman qui nous est destiné ?
Avez-vous trouvé le vôtre ?
Si oui quel est-il ?
Nous avons tous un roman lumière qui correspond à une période de notre vie. Notre vie est donc jonchée de quelques romans lumières.
Les miens : Belle du seigneur d’Albert Cohen, l’Angoisse du roi Salomon de Romain Gary, la maison du bout du monde de Michael Cunningham, Sur la Route de Kerouac, Extrêmement fort et incroyablement près de Jonathan Safran Foer et quelques autres. Ce sont des romans qui constituent des repères dans ma vie.
En fait, je suis effaré par cette question. J’oublie toujours des romans essentiels et je finis par me demander si, en fait, mon incapacité à en citer un seul signifie que je ne l’ai pas encore trouvé. Ce qui revient à dire, en fait, que je n’ai pas vraiment répondu à votre question.


Quels sont vos projets ?
Terminer mon 4ème roman. Et penser aux suivants.


Merci Beaucoup Thierry Cohen, nous vous laissons le mot de la fin.
Une citation de Jonathan Safran Foer « Parfois j’entends mes os se tendre à craquer sous le poids de toutes les vies que je ne vis pas. »
Ecrire c’est chercher à préserver ses os.
La fleure
Bonjour Thierry, notre dernière interview avec vous date d’avril 2009, que s’est-il passé dans votre vie professionnelle depuis tout ce temps ?

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