Kennedy Douglas






Cet instant-là

 





Résumé éditeur :
Écrivain new-yorkais, la cinquantaine, Thomas Nesbitt reçoit à quelques jours d'intervalle deux missives qui vont ébranler sa vie : les papiers de son divorce et un paquet posté d'Allemagne par un certain Johannes Dussmann. Les souvenirs remontent... Parti à Berlin en pleine guerre froide afin d'écrire un récit de voyage, Thomas arrondit ses fins de mois en travaillant pour une radio de propagande américaine. C'est là qu'il rencontre Petra. Entre l'Américain sans attaches et l'Allemande réfugiée à l'Ouest, c'est le coup de foudre. Et Petra raconte son histoire, une histoire douloureuse et ordinaire dans une ville soumise à l'horreur totalitaire. Thomas est bouleversé. Pour la première fois, il envisage la possibilité d'un amour vrai, absolu. Mais bientôt se produit l'impensable et Thomas va devoir choisir. Un choix impossible qui fera basculer à jamais le destin des amants. Aujourd'hui, vingt-cinq ans plus tard, Thomas est-il prêt à affronter toute la vérité ?

Avec l’arrivée des papiers officiels de son divorce, Thomas dresse un bilan de sa vie, c’est ainsi que nous faisons sa connaissance à l’aube d’un tournant de son existence. Mais très vite, un colis venu d’Allemagne va raviver ses souvenirs les plus enfouis, ceux qu’il a toujours refusé d’évoquer.

C’est l’occasion pour le lecteur de se plonger dans la ville de Berlin en 1984, une ville coupée en deux par un mur. C’est surtout le véritable début du roman, une plongée dans une période pas si lointaine, mais qui m’a parue à des années lumières d’aujourd’hui. Douglas Kennedy nous offre une véritable reconstitution de cette ville, mi lumière mi ombre. Je me suis retrouvée totalement immergée dans cette atmosphère si particulière qu’il nous décrit si bien. Berlin et plus particulièrement son mur deviennent alors des personnages clés du roman.

Puis survient la rencontre entre Thomas et Petra, un coup de foudre d’une force inouïe, une évidence. J’ai trouvé que l’auteur s’attardait peut-être un peu trop sur leur bonheur avant d’exploiter plus en profondeur les drames personnels des personnages et surtout de Petra. Pendant toute la durée de leur histoire, on attend, et on craint en même temps, l’arrivée du grain de sable qui va tout bouleverser. Toutes mes hypothèses se sont alors écroulées, car pas une seule fois, je n’avais envisagé cette possibilité.

Le roman se poursuit avec le récit de leur histoire vue par Petra et même si on connaît d’avance les faits, il s’agit sans doute de la partie la plus prenante et surtout la plus poignante du livre.
Juste le temps de se remettre de ses émotions que la dernière page arrive et c’est avec une douce mélancolie que j’ai refermé Cet instant-là.

Un roman qui met l’accent sur les choix que nous sommes amenés à faire à des moments donnés de nos vies et toutes les conséquences que cela peut engendrer.
Encore une fois, une belle réussite pour Douglas Kennedy !

Cet instant-là, Parution octobre 2011. Editions Belfond
Parution janvier 2013, Editions Pocket

 

Go to top