Langley Lee

Une ombre japonaise - Lee Langley




Une ombre japonaise

 





Une ombre japonaise - Lee LangleyRésumé éditeur :
Sur les pas de Madame Butterfly...
Nagasaki, années 1920. Cho-Cho a 15 ans. Jolie et naïve, cette orpheline tombe amoureuse de Pinkerton, une jeune officier de marine américain. Lorsque l'amour de sa vie reprend le large, Cho-Cho se persuade qu'il reviendra la chercher. Mais les mois, les années passent, et rien.
De cette union est né un petit garçon, blond, comme son père. Et alors qu'elle n'osait plus y croire, Pinkerton finit par reparaître... avec sa fiancée américaine Nancy qui ignorait l'existence de Cho-Cho. Humiliée, trahie, Nancy décide de ramener l'enfant avec eux aux États-Unis. Il est petit, il suffira de lui expliquer que sa maman est morte, il l'oubliera vite.
Tandis que leur bateau s'éloigne, ces étrangers laissent dans leur sillage une Cho-Cho terrassée par le désespoir et le déshonneur...
Ainsi s'achève l'opéra de Puccini, Madame Butterfly, à quelques détails près. Lee Langley nous dévoile, tout en émotion et dans une prose lumineuse, la suite de l'aventure, de part et d'autre du Pacifique, au coeur d'une époque tourmentée. L'histoire captivante et bouleversante d'un amour contrarié, d'espoirs déçus, de mensonges et de non-dits...


Oui, la couverture est magnifique avec ces carpes koï, qui symbolisent la force et la persévérance.
Non, le résumé ne me tentait pas vraiment car je ne connaissais l’opéra de Puccini, Madame Butterfly, que de nom. Je n’en connaissais pas la teneur car, j’avoue, l’opéra est un univers totalement étranger à mon monde.
C’est terrible d’avoir des a priori !

J’ai appris énormément de choses sur la période de la Grande Dépression aux Etats-Unis.
Une ombre japonaise se déroulant du milieu des années 20 au milieu des années 40, j’ai été également bouleversée par les conséquences de l’attaque de Pearl Harbor sur les nippo- américains vivant aux Etat-Unis.
On voit ces conséquences à travers les yeux de Joey (le fils de Cho-Cho et de Pinkerton) qui, même s’il connaît ses origines, se sent parfaitement américain. Or, à la lueur de ces événements, il va se poser la question « qui suis-je ? ». C’est alors que la citation en début de livre a pris tout son sens pour moi : « le passé n’est jamais mort, il n’est même pas passé ». Je pense que nos racines, notre passé influe sur nos actes présents et à venir.
J’ai découvert un pan méconnu de la Seconde Guerre Mondiale, en tous cas pas abordé dans les écoles européennes, il me semble.

Je m’aperçois que je parle beaucoup de la Grande Histoire mais pas de la « petite histoire » : elle est plein de mensonges, de trahisons mais aussi d’amour car, à la fin du livre, quand Lee Langley nous dévoile les conditions exactes dans lesquelles Joey quitte le Japon en compagnie de Pinkerton et de Nancy, j’ai été submergée par l’émotion : tout au long du livre, on imagine différentes versions de ce départ mais je n’avais pas pensé à celle-ci…

En résumé, un beau livre où la petite histoire s’inscrit dans la Grande pour nous livrer un témoignage intéressant sur le début et le milieu du XXème siècle. C’est ce que, personnellement, j’ai préféré dans ce livre mais je pense que des lecteurs qui ont deux cultures différentes de par leurs origines y trouveront beaucoup plus que moi…


Une ombre japonaise, parution octobre 2011, éditions Fleuve Noir

 

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