François Laurent




Mars 2012












Interview de François Laurent


Bonjour François Laurent, pourriez-vous nous dire un peu plus sur vous et votre rôle chez Fleuve Noir ?
Le Fleuve Noir est dirigé par Deborah Druba qui est la Directrice éditoriale de cette maison d’édition.  Pour ma part, je suis Directeur général adjoint d’Univers Poche responsable  du développement et de la stratégie du numérique. C’est à ce titre que je travaille à cet aspect de la vie des livres du Fleuve Noir mais également des autres marques d’Univers poche.


Comment Fleuve noir se positionne sur le numérique ?

Aujourd’hui, tous les ouvrages dont le Fleuve Noir dispose des droits numériques sont édités en version numérique en même temps que la version papier. Nous veillons aussi à rendre disponible nos fonds San Antonio, bientôt Léo Malet et les backlists de nos auteurs à la sortie des nouveautés.


Quelles sont les prochaines innovations du Fleuve Noir dans le numérique ?

Nous avons des projets de développement du numérique pour Univers Poche mais pas spécifiquement liés au Fleuve Noir.


Que pensez-vous d’une proposition des libraires de faire une interaction entre le papier et le numérique avec, par exemple, les personnes ayant acheté un format papier pourraient par un flash code, télécharger le format numérique pour un ou deux euros de plus ?
C’est une proposition à laquelle nous sommes tout à fait favorables. Cela sera probablement un des aspects de l’offre numérique future.

Ou une autre idée des nouvelles d’auteurs en numérique à 1 ou 2 euros ?
Nous avons plusieurs projets à petits prix en cours de développement chez Univers Poche. Des collections inédites de textes courts dont le format est complètement adapté aux supports nomades tels que les smartphones ou les tablettes numériques.


Ce qui pourrait être un tremplin pour de jeunes auteurs avant une sortie papier ou un bonus ou un collector pour les auteurs connus ?

Oui, le texte court au-delà de sa valeur littéraire propre peut aussi trouver une fonction de communication ou de marketing. Des exemples existent aux USA. Mais en France le marché est encore très petit pour atteindre un effet de levier important. N’oublions pas qu’aujourd’hui 99.9 % des ventes sont physiques.



Pensez-vous que l’Europe va suivre l’exemple des Etats-Unis qui a une grosse production numérique en explosion constante ? Si oui, sous combien de temps et quels sont actuellement les freins à ce développement ?

Pour la production, oui, l’offre va s’étoffer de plus en plus. C’est de l’équipement des lecteurs en tablette et leur désir de lire dessus que dépendra la croissance du marché. Je ne vois pas à court terme une explosion du marché comme l’a connu la Grande Bretagne où le numérique pèse 7 % du CA de l’édition en 2 ans à peine. La France dispose d’un maillage serré de libraires, d’un secteur poche puissant et du prix unique. Trois éléments disparus du marché USA et GB depuis longtemps.

Que répondez-vous quand on vous dit que le numérique est la mort des petites libraires ? Comment les associer à ce développement ?
Le bundle dont nous parlions est un moyen de lier le numérique et le  papier. C’est un exemple qui montre que ces deux supports peuvent cohabiter et que les marchés peuvent être complémentaires.


Pensez-vous que les sites Internet et les blogs auront encore un rôle à jouer  dans l’avenir ?
Site, Blog, ces nouveaux moyens permettent de diffuser de l’information, de faire savoir à des réseaux dont nous apprenons à mieux connaître le fonctionnement. En plus, ils permettent aussi de découvrir des talents jusque là inaccessibles et inconnus des éditeurs.




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